Le deuil

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Un peu plus tard dans la matinée, je me rendis à la base afin de donner à mon Général mon rapport sur la mission qui avait failli. Ces idiots que JE dirigeais avaient mis des hommes en danger, me faisaient passer pour un lieutenant général incompétent et ils devraient être virés pour ça. On ne veut pas de lâches à l'armée mais du courage, des prises de risques et des réussites.

Je pressais le pas en direction du bureau de mon Général, qui m'attendait comme convenu à dix heures tapantes et la ponctualité était de mise avec lui. La porte de son bureau était ouverte et son assistante, Tressy hocha la tête pour me signaler que la voie était libre.

« Lieutenant général Killer, entrez.

- Bonjour mon Général, j'ai le rapport que vous m'avez demandé. Tout y reporté.

- Bien, merci. Asseyez-vous, j'ai à vous parler.

- A quel propos?

- Vous Killer.

- Moi? A quel sujet? demandai-je.

- Certains de vos hommes ont parlé de souplesse étrange par rapport à vos directives.

- Ce n'est pas le cas! m'énervai-je, d'où sort cette connerie? Et puis, même si ça l'était, ils osent s'en plaindre?»

Mon Général rit à mes propos. Qui se plaindrait que moi, Killer, soit plus souple au niveau des ordres?

« C'est vrai que c'est étrange, sourit-il, j'ai aussi entendu parler d'un appel lors de lors de votre mission.»

Madison si tu viens foutre la merde dans mon travail...

« C'était sans importance et ça n'aura plus lieu.

- Vous savez que ce n'est pas interdit Killer?

- Je sais, mais je ne veux pas être dérangé lors de mes missions, je dois rester concentrer.

- Bon oublions cette histoire, mais assurez moi que tout va bien pour vous. Vous êtes l'un de mes meilleurs hommes, je ne peux pas prendre le risque de perdre un aussi gros élément dans la base.

- Tout va bien monsieur.

- Bien alors. C'est tout pour aujourd'hui.

- Merci mon Général.»

Je lui fis un signe de tête qu'il me rendit et je pus quitter son bureau, le sang à chaud. Si je retrouvais les deux idiots qui avaient tenté de foutre la merde dans mon travail, je me promis à moi-même de leur en faire baver. A croire que ces abrutis sont masochistes.

Lors du retour, je m'étais arrêté comme convenu manger chez chez mes parents qui réclamaient ce repas en famille depuis des mois. Enfin plutôt ma mère. Mon père lui savait ce que je vivais puisqu'il avait été lui-même dans l'armée. Il était un homme fort, un homme à femme, un brin moins prétentieux mais prétentieux tout de même. Il était mon modèle et étant petit, je ne jurais que par lui. A croire que l'élève a dépassé le maître.

Mon père eut à peine de temps de me servir un verre de Whisky que ma mère arrivait déjà avec un gros plat dans les bras.

« Chérie, on commence à peine l'apéro, me plaignit mon père.

- Arrête de râler un peu, qui t'oblige à manger tout de suite? Le plat aura le temps de refroidir.

- Qu'est-ce tu nous as fait de bon? demandai-je.

- Ton plat préféré, couscous maison! annonça ma mère, ravie.

- Une bonne excuse pour augmenter les poids à la salle, la taquinai-je.

AGAINST MY DEMONSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant