Le Royaume des Nymphes : Les Armes du Destin

Chapitre 5 : Illusions

Foulant en silence le sol poussièreux, Raven avançait, non sans mal, dans le camp ennemi. Derrière, Hayden et Chloé la suivait, mais ils étaient tellement expérimentés et entraînés qu'elle ne les entendaient même pas; en somme, ele n'était pas sûre que les deux combattants veillaient sur ses arrières.

Mais même si le doute la prenait, Raven devait s'en tenir strictement au plan, sans quoi tout serait gâché et ils seraient fait prisionniers. Elle continua donc sa route vers un bâtiment de haute taille et protégé par une fine bâche de plastique blanc. On pouvait l'apercevoir de loin grâce à cet élément, mais également grâce à son toit d'ardoise noir, se fondant comme une seconde peau dans le ciel nocturne. Losqu'elle fut assez près, Raven souleva précotionneusement la bâche, pour éviter de faire le moins de bruit possible en froissant le plastique.

La Nymphe entra, suivie de peu par Hayden et Chloé, armes aux poings. Cependant, les poignads avaient arrêter de briller, sans doute pour ne pas éveiller plus de soupçons, déjà qu'ils étaient repérables jusqu'au petit chemin où ils étaient postés il y a encore quelques minutes.

- De quoi on plus peur les Nymphes et elfes Noirs ? Demanda précipitemment Raven à l'elfe.

Celui-ci, qui venait à peine de rentrer, était encore éssouflé.

- Des Elues, répondit-il. Des Anciennes Elues, plus exactement.

A cette réponse, la Nymphe sursauta.

- Tu m'avais parlé d'une petite illusion, Hayden ! Pas d'une aussi importante !

L'elfe haussa les sourcils, l'air plus ennuyé qu'autre chose.

- Tu es une Elue, tu devrais pouvoir y arriver.

"Facile à dire !" Intervint Rowenn. 

- Et comment vais-je faire ? Demanda Raven en croisant les bras.

Chloé s'assit sur une caisse à proximité, et sortit un second poignard, rouge égalemment, avant d'expliquer :

- Fermes les yeux. Imagines-toi seule, imagines que toutes les Elues sont en face de toi, et visualises-toi ici, avec elles, avec nous.

La Reine s'éxécuta, fermant doucement les paupières et s'imaginant près de la fontaine avec tout un groupe de jeunes femmes qu'elle ne connaissait pas. Une d'elle lui parraissait pourtant connue. "Qui es-tu ?" Aurait-elle voulut lui demander, mais la Nymphe n'osa pas, de peur de briser son illusion. Elle déploya alors une partie de son énergie, qu'elle essaya tant bien que mal de faire tenir au sol.

Une fois l'illusion -bien que très instable- déployée, Hayden et Chloé allèrent se fondre dans les coins obscures du bâtiment, sachant que très rapidement, des hordes de Nymphes et elfes Noirs allaient rapliquer, l'elfe leur ayant tout expliquer; en tant qu'Archer, il avait certain lien avec des "espions" qui lui fournissait des informations quand il le souhaitait.

"Un peu comme un journaliste", avait songé Raven. Mais désormais, elle alla se fondre, elle aussi, dans l'obscurité et faillit crier quand Hayden se posta derrière elle, sans émetrre aucun bruit pouvant trahir sa présence. Il lui fit signe de se taire en mimant le silence avec son index devant sa bouche.

Soudain, le silence occurent fut brisé par l'entrée de tout un groupe mixte d'être déchus Nymphatiques. L'un deux, un grand elfe aux larges épaules et aux cheveux noirs, passa en tête de troupe, puis il s'arrêta devant l'illusion, la srcruta quelques instants, pui s'écria :

- Stora ! Fû be arklept !

Raven s'étonna de ce language dont elle n'avait compris aucuns mots, mais elle se réjouit bien vite quand elle vit déguerpir le groupe de vermines avec de petits couinements ressemblant étrangement à ceux qu'aurait poussés un chiot effrayé.

Chloé se leva prestemment, courant à son tour dans la direction où étaient partis les fuyards, trimbalant avec difficulté ses deux armes dans chacunes de ses mains. Raven n'avait pas compris tout le sens du plan, mais apparemment, il était en bonne voie vers la réussite.

- Aller, dépêches-toi, lui intima Hayden qui s'était relevé, la prenant par le bras pour en faire autant. Nous ne devons pas perdre de temps.

La Nymphe arracha son bras des mains de l'elfe, et le nargua en lui passant devant le nez.

- Tu ne sais même pas où il faut aller, se moqua-t-il.

Une fois la crise de rire passagère de l'elfe passée, ils s'étaient dirigés vers un autre bâtiment, beaucoup plus grand et imposant. A l'intérieur se suivaient un enchevêtrement de couloirs tous semblables aux autres et d'escaliers de fer.

Raven commençait à avoir mal aux pieds, mais elle n'en fit pas part à Hayden, car celle-ci voyait aussi très bien que l'elfe commençait également à s'épuiser. 

- Par les Elues, souffla-t-il enfin, nous sommes arrivés.

Devant eux se dressait une imposante porte de fer, mais malheureusement, un digicode se trouvait à côté, lui aussi encadré dans un carré de fer. La Nymphe s'étonna; il lui semblait pourtant que les êtres Nymphatiques n'appréciaient pas les humains et leur technologie, alors comment un objet humain s'était retrouvé chez des êtres Nymphatiques déchus ?

Hayden pesta un instant, fouillant inlassablement dans ses poches, et il réussit par sortir un petit objet rond, cerné par une pierre violette aussi grosse qu'un poing refermé. Il pressa ensuite un bouton caché sur le côté avant de scotcher l'objet juste à côté du digicode. Celui-ci émit plusieurs bruits mécaniques suivit par un grésillement aigu et finalement, une petite volute de fumée sen échappa.

L'elfe se précipita contre le battant de fer, l'ouvrant avec une force surhumaine.

- Aller, rentres, ordonna-t-il à Raven qui obéit imméditemment.

Quelques secondes plus tard, la porte se refermait sur eux avec un bruit assourdissant résonnant sûrement dans tout le bâtiment.

La Nymphe se retourna alors et découvrit la première Arme; juchée sur un grand tapis de velours rouge et doré, l'arc se tenait à côté d'un bouquet de flèches dorées. L'arc lui même était doré, cependant décoré çà et là de pierres et de gravures mimant des plantes s'enroulant autour d'un quelconque objet. 

Alors que Raven allait s'emparer de l'arme et des flèches assorties, Hayden la retint par le bras. Mais ce fut une réaction trop tardive de la part de l'elfe, car alors que la Reine s'était emparée de l'arc et des flèches, une alarme pareille à celle des camoins de pompiers humains bourdonna inlassablement dans le bâtiment entier, voire le camp.

- Sors ! Lui cria Hayden qui se ruait déjà vers la porte de fer.