ஐ Olympiens - BTS

ஐ CHAPITRE IV - PARTIE 2

ஐ Y o o n g i ஐ

Yoongi fut tiré de ses pensées par un signal sonore émanant de son téléphone portable. Roulant sur lui-même pour passer d'une position ventrale à allongé sur le dos, il tâtonna sur sa table de nuit en grognant, à la recherche du précieux objet. Jetant un regard sur la source du dérangement de sa sieste, il eut néanmoins un léger sourire à la vue du bandeau ''message de Hoseok''. Déverrouillant son mobile, il se mordit les lèvres pour étouffer un petit rire. Le roux lui avait joint une photo de lui, tenant une bêche à la main, un large sourire au visage, de la terre sur ses joues tel un indien, accompagnée de la mention ''En pleine séance de jardinage. La prochaine fois, ce sera avec toi, j'espère :D''. Yoongi pouvait apercevoir la sœur du garçon derrière lui, tenant un pot de fleurs.

Poussant un petit soupir, il reposa son portable sur sa table de chevet avant de se rallonger, les mains derrière la nuque. Il ne pouvait nier qu'il ressentait un certain soulagement de savoir qu'Hoseok avait tenu parole et commençait le jardinage dans son jardin. Le noiraud ne tenait pas à se faire hanter par un stupide fantôme. Ne pouvant donner aucun explication rationnelle à ce qu'il s'était passé, il avait tout simplement décidé de mettre ça sur le compte d'une crise de panique. Cependant, il se doutait bien que quelque chose clochait. La mention « Prince des Morts » ne cessait de faire surface dans son esprit, le faisant frissonner à chaque fois.

De légers coups contre la porte se firent entendre.

- Yoongi, mon chéri ? J'entre, le prévint sa mère.

Le garçon se redressa décemment sur ses oreillers, posant son regard sur le femme qui pénétrait dans la pièce. Taillée telle une mannequin, ses longs cheveux noirs caressant son bassin, elle portait une jupe moulante, un tailleur raffiné et de hauts talons. Son visage incroyablement ensorcelant mais froid fixait son fils d'un air impassible, alors qu'elle s'asseyait sur le rebord de son lit.

- Tu as passé une bonne journée ? lui lança-t-elle d'un ton indifférent.

Le noiraud, habitué à cette question quotidienne, fit la moue. Que pouvait-il répondre ? Il doutait fort que sa génitrice se soucie de sa réussite au contrôle de géographie ou encore qu'une idiote lui ait renversé son jus de fruit sur ses cheveux à la cantine.

- Très bonne, lâcha-t-il du bout des lèvres.

- Parfait, renchérit sa mère, apparemment soulagée d'avoir passé cette question. Dis, dimanche midi, je reçois un client important pour manger. Il y aura sa fille, elle a ton âge, tu nous feras l'honneur de ta présence, n'est-ce pas ? le questionna-t-elle d'un ton qui ne laissait supposer aucun refus, ses yeux perçants le clouant littéralement sur place.

- Bien sûr, mère, souffla le petit, la tête baissée.

La belle femme lui serra la main. Ce geste censé être maternel et affectif donnait plutôt la sensation d'une étreinte oppressante et sans issue.

- Il paraît qu'elle est très mignonne... Je suis sûre qu'elle est ton genre, ajouta-t-elle d'un air entendu.

- Je n'en doute pas, grommela Yoongi, les dents serrées. Qu'est-ce que sa mère savait sur le genre de personne qui l'attirait ? Ils ne passaient jamais de temps ensemble, et encore moins pour parler des amourettes du garçon.

- Excellent ! s'exclama la brune en se levant, frappant ses mains l'une contre l'autre. Je redescends, je dois encore passer des coups de fils. Au fait, j'ai réapprovisionné ton compte l'autre jour, même si apparemment, tu ne dépenses rien, c'est désolant. Sinon, Lihin est en train de préparer ton repas, tu peux descendre le manger ou sonner pour qu'elle te le monte, à ta guise.