Henry jeta un dernier regard vers le garde déshabillé qui gisait dans un coin. Jack Sparrow avait rendez vous avec la potence de Port au Prince sous peu, et le jeune devait absolument lui parler.Retrouvé la veille, ivre au milieu des rues, les soldats l'avaient arrêté. La jeune fille qui l'accompagnait avait commencé à se défendre et avait été emprisonnée elle aussi.
Un peu serré dans son uniforme, le fils de Will trouva la cellule qu'il cherchait au milieu de la nuit. Jack Sparrow y ronflait allègrement.
- Jack ! Souffla-t-il pour le réveiller discrètement en vain.
Il lui lança de petits cailloux jusqu'à son réveil complet.
- Jack ! Reprit-il. C'est moi ! Henry Turner !
Le moineau se leva péniblement, l'alcool toujours aussi actif dans ses veines. En vérité, il faisait peine à voir. En vérité il ne ressemblait à rien. Il n'avait ni manteau, ni tricorne, ni pantalon...
- Qu'est-ce que tu veux l'ami ? Tu sais ce qui arrivent à ceux qui gênent un homme qui décuve...
- Jack ! Je suis le fils d'Elizabeth ! J'ai un message pour vous !
- T'es le fils de Will ? Le coupa le prisonnier.
- Oui ! Oh Jack... qu'est-ce que le monde a fait de vous...
- Je.... Pourparler...
- Jack ! Où est donc passé votre navire, votre équipage... Votre pantalon !
L'autre s'était carrément endormi debout.
- Jack !!
Il se réveilla en sursaut.
- Oh ! Oui ! Pardon ! On parlait de quoi déjà ?
Henry soupira.
- Salazar, vous cherche... Et veut vous tuer...
Jack se dirigea vers le fond de sa cellule où se trouvaient ses affaires excepté ses armes.
- Salazar ? Mouais, vaguement entendu parler, lâcha-t-il en urinant dans un petit seau. J'ai entendu des légendes sur un espagnol tueur de pirates...
- Il avait l'air de bien vous connaître... Et bien décidé à vous trouver.
Le moineau enfila ses affaires, nonchalamment.
- A ton avis, gamin... Pourquoi je suis ici ?
Il se retourna vivement vers le jeune homme.
- Je sais déjà ce qu'il fait.
Le Seigneur des Caraïbes planta son regard charbonneux dans celui, brun, d'Henry.
- T'as un moyen de me faire sortir ?
Le jeune homme fouilla dans ses poches, trouva une clé, déverrouilla les barreaux et fit sortir le pirate.
- Bon dépêchons, on a une quête à accomplir...
Il enfonça son tricorne sur sa tête. Une voix féminine cria distinctement dans la prison. Le châtain s'apprêta à l'aider. Jack l'arrêta immédiatement.
- Pas le temps pour elle, savy ?
- Mais elle va finir à la potence !
Le pirate se figea un instant avant de reprendre.
- Tant mieux ! Elle fera diversion quand on partira !
Et il repartit plus vivement dans sa démarche chaloupée.
Le lendemain matin, Angelina se tenait sur sa potence, la corde autour du cou, pendant qu'un soldat la condamnait à mort pour association à un pirate et piraterie.
Elle portait une robe bleu pâle et toute la foule était à ses pieds, en contrebas.
- Mademoiselle ! Hurla un jeune homme dans la foule.
Tout le monde se tourna vers lui. Les gardes l'arrêtèrent tandis qu'il s'approchait.
- Mademoiselle... Nous sommes complices désormais... (le bourreau abaissa le levier qui gouvernait la trappe) Jack ! Maintenant !
Le moineau coupa la corde qui aurait étranglé Angelina et Henry se précipita pour la récupérer. A ce moment là, un batiment militaire explosa, faisant fuir la plupart des citoyens.
La jeune fille sentit une des mains remonter le long de ses cuisses, jusqu'à ses fesses.
- T'as une drôle de définition de la complicité, toi ! Répliqua-t-elle, outrée. Hector ! Les poignets !
Le petit capucin sauta sur eux, un couteau entre les dents et dégagea les mains de sa maîtresse.
- Merci, mon grand !
Elle se dégagea prestement des mains rudes d'Henry, atterrit souplement sous la potence le sabre du jeune homme à la main, prête à se battre. Elle échangea quelques passes avec les gardes en essayant de trouver un échappatoire. C'est à ce moment qu'une voiture à cheval passa devant, Jack déséspérément aggripé derrière, poursuivi par une dizaine de cavaliers.
- Toi ! Cria-t-elle au jeune homme. La voiture ! Vite !
La moinelle se précipita vers elle, suivi par son complice qui la devança rapidement. Gênée par sa robe, elle s'en débarrassa rapidement, sous les yeux ébahis des militaires.
Les deux jeunes gens atteignirent le véhicule, grimpèrent dessus et accélérèrent. Jack s'assit aux côtés de sa fille qui tenait les rênes, Henry étant à l'arrière, regardant les gardes qui s'éloignaient.
- T'es sérieuse là ? Fit Jack après un rapide coup d'oeil sur la tenue de la brune.
- C'est quand même la troisième fois que tu m'abandonnes, alors la ramène pas trop, compris ? Ou je fais en sorte que tu sois incapable de te servir du gouvernail...
Il arrivèrent finalement à leur navire et partir rapidement. Port au Prince les haïssait à tout jamais.
Angelina jeta quelques coup d'oeil dérobés à Henry. Ce type avait l'air d'être la naïveté même... Qu'est-ce qu'il fichait là ?
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Pirates des Caraïbes : Dead Men Tell No Tales
FanfictionLe troisième tome de ma trilogie Pirates des Caraïbes. Ma version du cinquième film qui se passe après les quatre premiers. Elle contient cependant quelques éléments du 3 et du 4. Tout semblait rentré dans l'ordre pour les plus grands...