Barbossa is Hungry

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Impuissant, Scrum contemplait sa bien aimée se torde de douleur. Se cambrant sous les contractions de son propre corps.

- Victor, murmura-t-elle entre deux cris de souffrance.

- Je suis là, mon ange, répondit-il en unissant leurs deux mains.

La sirène le regarda, éperdue. En contemplant ses yeux verts et profonds, le marin comprit que tout était fini pour elle et qu'il devait la laisser partir.

- Je suis désolé, murmura-t-il tandis que la douleur arrachait un nouveau cri à la jeune femme.

Alors qu'il allait s'éloigner pour accueillir le nouvel être, Tamara le retint en plantant presque ses ongles dans la peau de son compagnon. Malgré sa respiration haletante, elle commença à chanter, faiblement, mais sa voix restait magnifique.

Un ultime chant d'adieu qu'elle ne put conclure, ayant expiré trop tôt.

Le petit être responsable de la mort de la sirène se mit à pleurer et à hurler. Scrum retint ses larmes et lâcha la main de Tamara pour récupérer l'adorable bébé qu'elle avait mit au monde.

- Carina, murmura-t-il.

Il prit les quelques linges propres qui lui restait puis nettoya et emmaillota la petite fille qui vagissait terriblement. Ses cris étaient un mélange de pleurs de bébé et de grognements et de feulements monstrueux.

Hector Barbossa pénétra dans la cabine à ce moment là, une pomme entâmée à la main.

- C'est fini ? Demanda-t-il.

Il regarda son second qui tenait le nouveau né avant d'observer le corps sans vie de la sirène, terriblement pâle, et le regard vide.

- Apparement, conclut le Seigneur Caspien. Scrum, amenez ma fille dans ma cabine. Et débarrassez vous du monstre.

- Ce n'est pas un monstre ! Répliqua son second.

Il comprenait à présent, ce que le missionnaire avait put ressentir, dans cette quête de la fontaine.

Son capitaine se crispa.

- Je te demande pardon ?

Victor capitula.

- Oui capitaine...

Il tendit l'enfant à son capitaine, se dirigea vers le cadavre et le prit dans ses bras tandis que Barbossa quittait la pièce.

- Le seul monstre ici, c'est vous, capitaine, murmura-t-il​, haineux et effrayé.

Il porta ce qui restait de sa bien-aimée à l'extérieur, la peau douce fraichissant peu à peu. L'homme qui était de quart le regarda, curieux.

Scrum lâcha la sirène par dessus le bastingage et laissa l'océan l'absorber et la faire disparaître dans l'immensité noire de la mer nocturne. Là seulement, il laissa les larmes franchir la barrière de ses paupières et pleura amèrement.

- Adieu Tamara...

Pirates des Caraïbes : Dead Men Tell No TalesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant