To the Pirates' Cave

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Teague se leva pour signifier aux trois Seigneurs Pirates de se taire. Ils avaient tous bien changé. Joquar, l'ancien esclave noir se servait de son baton comme d'une canne, Dame Ching portait continuellement un masque de geïsha et ne s'adressait qu'en murmurant au creux de l'oreille de son second qui transmettait ses dires et le Capitaine François Chevalet avait finit par perdre ses dents et sa peau s'était ridée entre la maquillage et le soleil. Quelle triste Confrérie ils faisaient... Elizabeth Turner n'assumait plus ses fonctions depuis presque vingt ans, Barbossa n'avait pas fait montre d'un interêt quelconque pour la piraterie depuis qu'il avait libéré Calypso et obtenu ce qu'il voulait et Jack... Non Jack ce n'était même pas la peine d'y penser.

Les marins enfermés à l'extérieur commençaient à s'impatienter et à frapper contre la porte. Pour eux, les séances de la Confrérie, bien qu'un peu rébarbatives étaient toujours très solennelles. Comme pour rappeler à tous qui ils étaient.

- Camarades, l'heure est grave, commença-t-il. Nos compagnons ne doivent pas être au courant de ce qui se trame en ce moment même, sinon, c'en est fini de la piraterie.

En guise de réponse Chevalet se contenta de réarranger les boucles de sa perruque.

- Capitaine, soupira le Gardien du Code. Il s'agit du Capitaine Salazar...

- Je croyais que le Capitaine Salazar avait été tué par votre fils ! Intervint le second de Ching.

Derrière ce masque, il était impossible de savoir s'il s'agissait vraiment Ching ou d'une imposture...

- Je le croyais aussi... Et pendant des décennies, les pirates en ont été en sécurité, mais ce temps est révolu.

Ses vieux camarades commençaient à paniquer sans comprendre.

- Le problème, reprit-il sûr de lui, c'est que, par je ne sais quel moyen, il est revenu parmi nous. J'ai là,( il prit une feuille qui s'apparentait à une lettre) un témoignage d'un mousse non loin de Tortuga. Il explique que des marins fantômes ont attaqué son navire pirate avec un message à transmettre. Et ce n'est pas un cas isolé. De nombreux cas de navires pirates attaqués surviennent chaque jours. Vous comprenez maintenant l'importance de garder cette conversation secrète ?

Tous aquièscèrent.

- Apparement, il s'agit du Capitaine Salazar. Il ne s'attaque qu'aux navires pirates avec toujours le même message. Comme s'il cherchait l'un d'entre nous.

- Gardien ! L'interrompit Joquar. C'est évident que Salazar cherche ton fils pour se venger ! Et que tout cela risque de coûter sa pérennité à la piraterie ! Personne n'est apte à se battre contre des fantômes ! Pas même lui avec tout ce qu'il aimerait bien nous faire croire !

Teague accusa le coup. Le noir avait raison évidement... Jack était encore responsible d'une des catastrophes qui allait ravager la piraterie.

Angelina serra les poings de colère en entendant cela. Comme la séance était en retard, elle avait été alertée par les cris des marins et s'était glissée et cachée dans la salle de la Confrérie qui servait aux réunions de crise. La jeune fille était à présent au courant de tout... Son père était responsable d'une nouvelle catastrophe et au lieu de prendre sa tache à bras le corps et de trouve une solution, celui-ci se terrait comme un misérable rat dans son µïle laissant ses frères et ses camarades mourir par sa faute.

La jeune fille se releva silencieusement et sorti sans bruit. Jack Sparrow allait passer un sale quart d'heure.






Elizabeth s'avança vers la créature divine qui se tenait devant elle. Les limbes lui faisaient vaguement penser à la grotte de l'Ile de la Muerta.

- Je suis venue négocier, commença-t-elle hésitante.

La créature paraissait à la fois massive et vaporeuse. Quand elle se tourna vers le roi des pirates, cette dernière put remarquer la face de la chose, composée d'un crâne humain d'où s'échappait une fumée noire par ses cavités occulaires, nasales et buccales.

- Tu ne peux rien pour moi....

Les tentacules qui partaient de son dos frémissaient faiblement.

- Je pourrais vous libérer... Vous faire sortir de ces limbes...

- Toi...

La créature s'avança à quelques centimètres de son visage par la prison millénaire scellée par Tezcatlipoca et Quetzalcoat.

- Tu n'es qu'une mortelle... Comment peux-tu prétendre me libérer alors que moi, Mictlantecuhti, un dieu, j'en ai été incapable ?

Elizabeth trembla légèrement.

- Par un simple contact... Je vous autorise à me posséder et vous êtes libre...

Le monstre approcha une tentacule du visage de la jeune femme qui recula d'autant.

- J'ai une requête avant...

Mictlantecuhti souffla, mécontent et lui fit signe de continuer. Il acceptait de toute façon. Les mortels étaient tellement plus simple à satisfaire que les dieux.

- Je veux contrer le temps, la mort... et être capable de rivaliser avec Calypso.

Le Roi des Pirates observa intensément les orbite vides qui lui faisaient face.

- Vous n'êtes pas le seul à avoir des comptes à régler avec des dieux, reprit-ellle avec un petit sourire en rejoignant le dieu aztèque de la mort.

Mictlantecuthi entoura le corps d'Elizabeth Turner de ses mutiples tentacules et se libéra de sa prison millénaire en la possédant et fusionnant avec elle.

Pirates des Caraïbes : Dead Men Tell No TalesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant