I owe you..

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À titre informatif, la story est courte, 20 chapitres maximum.

Je regardais l'entrainement de loin, j'étais trop occupée à supprimer tout ce qui me liais à Tristan.

La tristesse à laissé place à la colère et je voulais vraiment plus entendre parler de lui.
Je supprimais nos photos, et n'éprouvais rien d'autre que de la haine.

- Ca va pas ?

Je lève mes yeux pour voir qui me parle, et Derrick se tiens en face de moi, alors que ses coéquipiers sont en train de faire des touches de balles.

- Pourquoi tu ne t'entraines pas ? Je demande.

- On ne répond pas à une question, par une autre.

Il s'assoit à côté de moi.

Derrick - Alors, comment tu vas ?

- Bof et toi ?

- Ca va, j'ai un peu mal au genoux mais ça va.

- C'est pour ça que tu ne t'entraînes pas ?

- Ouais.. Et j'ai vu ta mine tristoune donc je suis venue à ta rescousse.

Je souris faiblement et repose mon attention sur mon téléphone.

- C'est pas ton mec ça ?

- C'étais. Je .. On s'est séparé ce matin, dis-je dans un souffle.

- Je peux te demander pourquoi ou c'est trop tôt ?

- Trop tôt.

Il hoche la tête et prend mon appareil photo.

- Je peux ?

J'hoche la tête et il défile les photos, et je vois à sa tête qu'il est impressionné par les clichés.

- T'es vraiment forte.

- Merci..

Il me regarde et me fait un sourire compatissant.

- Ça te dit qu'on aille manger un bout après ? Je sais que vous les filles, quand vous êtes tristes vous aimez bien manger donc..

- Tu dois bien connaître les filles alors..

- Ouais, j'en ai fréquenté pas mal pour savoir ça..

- Ahah..

- Je connais un endroit peu fréquenté en plus, on pourra y manger tranquillement, et ils servent le meilleur poulet que j'ai jamais mangé !

- Le meilleur poulet ?

- Ouais, le meilleur de tout NY! C'mon, I owe you one.

- Haha, ok, je viendrai.

- Cool, tu me suivras avec ta voiture.

De là s'en ai suivi un assez long silence ; je regardais l'entrainement et lui continuait à regarder mes photos.

- Qu'est-ce qui t'as poussé à faire de la photographie ?

- J'adore capturer les moments et les rendre immortels.

Je lui prend mon appareil des mains et défile les photos.

- La joie, par exemple.

Je lui montre une photo de Joakim en train de sourire.

- La tristesse.

Je lui montre une photo de Carmelo la main sur le cœur après qu'ils aient perdus un match.

- Tu vois, ce que j'aime bien avec la photographie, c'est que ça raconte une histoire.

- Une histoire ?

- Oui, regarde.. le front de Carmelo est mouillé à cause de la sueur. Donc on assume que c'était une partie compliquée, ou serrée, je dirais. Il reste quelques secondes au compteur et il sait que c'est la fin et tu vois sa déception.. sa tristesse.

Je l'observe m'écouter attentivement au fur et à mesure que je lui fais l'analyse et ça me donne l'idée parfaite pour mon projet. Ce qui m'a fait sourire.

- Quoi ? Pourquoi tu souris ?

- Tu viens de me donner une idée pour mon projet de fin d'année.

- Et je peux savoir c'est quoi ?

- Nope, je garderais la surprise jusqu'à la fin.

- Oh, j'ai pas le droit d'avoir un sneak peak ?

- Tu viens juste d'en avoir un.

Il me sourit avant de me pousser légèrement. L'entraînement s'est finit un peu plus trop que prévu, donc monsieur est allé se changer et de me retrouver sur le parking.

- You ready ?

- Yep !

Je suis monté en voiture, et je l'ai suivi jusqu'à un restaurant enfoncé dans un quartier de New York. Il est sorti de la voiture sans se cacher et je l'ai suivi jusqu'à un petit restaurant de soul-food, comme à la maison. Comme il l'a dit, le restaurant est peu fréquenté, et les personnes installés ne prêtent pas attention à nous. Il a choisit une table, au premier étage au fond de la salle, près de la fenêtre. Et une fois installe, un jeune homme est vite venu prendre nos commande.

- Je vais vous prendre des ailes de poulets avec des potatoes, et épi de maïs avec un peu de beurre et du sel par dessus s'il vous plaît.

- Quelque chose à boire avec ça ?

- Oui, du coca zéro avec beaucoup de glaçons.

- Bien, c'est noté.

Derrick me regarde avec un petit sourire en coin.

- Quoi ? J'arque un sourcil.

- Je savais que c'était une bonne idée de t'emmener ici..

Je m'appuie sur le siège assez confortable et mon téléphone vibre affichant le numéro de Tristan que j'ai effacé, mais que je connais par cœur.

- Tu réponds pas ?

- Non. C'est pas important.

J'ai décliné l'appel et mit mon téléphone en silencieux.

- Ton ex ?

- Ouais.. Mais, je n'ai pas vraiment envie d'en parler.. Dit moi plutôt comment tu te sens face au match de demain ?

- Bien, je suis jamais vraiment stressé pour les matchs.

- Jamais ?

- Ouais, enfin.. Presque jamais. Les seules fois où je l'ai été c'était à cause de mon genoux..

- C'est dommage parce que ça a foiré ta carrière.

- Foiré n'est pas le mot, mais ça l'a bien ralentie ouais.

- C'est claire que t'étais l'un des meilleurs éléments chez les Bulls.

Il me regarde, choqué.

- Quoi ? Tu pensais que je m'y connaissait pas ? J'aurais pas choisi ce sport sinon.

Le serveur de tout à l'heure arrive avec nos plats, et nos boissons.

- T'en a déjà fait du basket ?

- J'en ai fait pendant deux ans, puis j'ai fait du volley ball pendant tout le reste de ma scolarité. Et j'ai recommencé le basket depuis un mois, dis-je sarcastique.

Il rigole doucement, et s'en suit une longue soirée où on a apprit à se connaitre.

HURT Où les histoires vivent. Découvrez maintenant