Chapitre 17 - Julie

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Je longe le long couloir de la boite tiré par une main brulante. Les rideaux rouges se rapprochent de plus en plus de moi et je ne comprends pas pourquoi je vais dans cette direction. L'homme qui a la main brulante tourne son visage vers moi et je me souviens qu'il m'a offert deux verres pendant que je dansais. Je l'ai ai bu, le premier un cocktail et le second un Malibu glacé. Je ne pensais pas que je finirais dans cet état. Je me retourne et essaie de me débattre mais mon petit corps est bien trop faible. 

Je sens mon corps attiré à l'opposé de mon regard. Je me retrouve collé à l'homme que je ne connais pas. Je le vois tout flou, je le suis sans chercher à comprendre ce qu'il se passe. Je sais que dans ces verres il y avait forcement autre chose que de l'alcool destinée à cette boisson. Je sens mon corps faiblir lorsque j'essaie de gravir la petite marche qui mène aux salles rouges. C'est quoi cette salle ? L'homme me tire à ses côtés.

Le rideau en velours rouge s'ouvre. La pièce est toute rouge et un luxe éclaire la pièce. Des coussins rouges et argentés sont disposés un peu partout dans la pièce. Dans le fond de la salle il y a une table mai je ne saurais dire ce qu'il y a dessus car ma vue se trouble de nouveau. Je me frotte les yeux pour y voir clair.

- Tu as vue poupée comme c'est beau.

Sur ses mots je me tourne brusquement vers lui. Il se met à rire. Se penche vers un homme et lui chuchote un truc à l'oreille.

- T'inquiète poupée tout vas bien.

L'homme qui nous a accompagné n'est maintenant plus là.

Je sens la main du gars se poser sur ma hanche. J'essaie de le repousser mais il me tient plus fort. Il commence à approcher sa tête de la mienne et je sais que ça ne vas pas aller. Il m'attire à lui et se dirige vers les coussins toujours collé à moi. J'essaie de crier mais sa main vient se poser sur ma bouche.

- Personne ne viendra poupée, ils pensent que tu es mienne...

Sur ces mots je sens mon corps partir en arrière et un poids lourd s'étendre sur le mien.

***

Je me réveille en sueur et vois rouge. Je frotte mes yeux en espérant avoir rêvé. Je tourne ma tête vers la droite, une clope allumée brule dans un cendrier. Sur ma gauche... Ce n'est donc pas un rêve, l'homme est bien là, sa main posée sur mon ventre, aussi chaude que tout à l'heure. Je frissonne et réfléchi à un moyen de m'évader, car oui je suis prisonnière.

Analysons la situation. Je dois trouver mes habits, et comment me débarrasser de lui. La manière forte serais de prendre la clope encore chaude et de lui écraser au visage, j'aurais le temps de me lever ? Pas certain. Deuxième solution, essayé de me dégager une fois mes habits trouvés. Je vais essayer la seconde et si ça ne fonctionne pas, la première sera en renfort.

Je ne sais pas comment je fais actuellement pour avoir les idées clairs après ce qui viens de se passer... mais je dois absolument sortir de là car il est encore tard et si il se réveil je suis foutu.

Je remarque que je suis allongée sur ma robe, il faut que je trouve un moyen de la récupéré sans trop bouger. J'essaie de repérer mes talons, ils sont à côtés d'un coussin rouge. Le plan ? Enfiler la robe, courir en volant les talons et sortir.

Je soulève tranquillement ma taille pour glisser la robe, je sens son souffle sur mon épaule et une odeur de vodka m'envahis. La robe finie par sortir et l'étape la plus difficile est de l'enfiler, allongé.

Comme le matin dans le lit, me dit ma conscience. Mais le matin je ne suis pas en mission secours toi ma pauvre. Au moindre faux pas, je suis fichu alors efficacement et lentement je dois m'habiller. Je commence par respirer, et apparemment le fait d'avoir bombé le torse à fait bouger l'homme qui m'as lâché pour se tournée dos à moi. Je m'assoie lentement et enfile ma robe. Je me relève et marche sur la pointe des pieds jusqu'à mes talons. Le peu de lumière qui m'éclaire provient de la boite de nuit. Le rayon rose s'arrête sur mes yeux et je manque de trébucher. Calme-toi Julie, sinon tu ne sortiras pas d'ici. Je respire. Mes talons me semblent lourds et je me sens vide. Je regarde la salle et me dirige vers le rideau rouge. Je change de monde et me dirige vers le monde de la danse. La musique me fait mal à la tête et les lumières vont dans tous les sens. Ma tête tourne et je me force à avancer. Je regarde autour de moi et repère la sortie. Je me dirige rapidement dehors et le vent froid me fou des claques. Je regarde à droite et puis à gauche. Je force ma mémoire à se souvenir du chemin. Dépêche-toi ! Droite !

A la folie - tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant