Les retrouvailles

3.5K 330 85
                                    

Je me réveille péniblement, puis je me rappelle que c'est aujourd'hui que je vais revoir Alex et je me lève d'un bond.

Je dévale les escaliers dans un boucan pas possible, et je me sers rapidement un bol de céréales. Jules se lève, certainement à cause du bruit que j'ai fait. Il a les cheveux en bataille, les yeux encore à moitié fermés et s'étire difficilement. Il me demande, de sa voix grave du matin :

- Qu'est ce que c'est que ce bordel ?

- C'est juste moi.

- Pourquoi tant de bruit ?

- Désolée si je t'ai réveillé.

- Pas grave.

Il s'assoit lourdement sur une chaise et se sert des tartines. Isaac descend à son tour les escaliers et s'installe à la table aussi, appartement encore endormi.

Je lui dis :

- Je te préviens qu'aujourd'hui, on va être les premiers au lycée.

- Pourquoi ça ?

Je m'écrie :

- Je vais revoir Alex espèce de moche !

Je débarque mon bol et remonte pour me préparer.
Je prends mes affaires et redescends dans le salon. Jules me dit :

- Tu viens de battre le record du monde de réparation un matin de cours.

- Je suis pressée tu ne peux pas savoir à quel point. Ça va faire six jours ! Tu te rends compte ?

- Pas vraiment. Mais rappelle moi de ne jamais me mettre dans ton chemin quand tu veux revoir Alex.

- Le premier que je vois je le dégage.

Il rigole.

- Qu'est ce que je disais...

Je rigole aussi, et crie à mon frère :

- Bon tu te bouges ! Je t'attends là !

- Putain Ayla, il est 7H30 ! Laisse moi me laver quand même !

- Parce que t'es toujours pas lavé ?!

J'entends la douche. S'il prend trop de temps je pars sans lui. Tant pis.

Jules, à côté de moi, rigole et me dit :

- Tu sais, si tu arrives une demi heure en avance, ça ne va pas faire arriver Alex plus vite. Et ce n'est pas la fin du monde si tu le vois dix minutes plus tard.

- Si ! Tu ne te rends pas compte que ça va faire six jours qu'on ne s'est pas pris dans les bras ?! Tu te rends compte, un peu ?

- Quand tu parles de lui, j'ai l'impression que c'est une star internationale.

Je rigole. Non, je n'en fais pas trop.

C'est finalement à 7H45 que mon frère redescend, prêt à partir. C'est d'ailleurs ce que l'on fait. Je ne sais pas si c'est lui qui se traîne, ou moins qui vais particulièrement vite, mais je suis limite à le pousser pour qu'on arrive plus vite.

On arrive presque aux grilles du lycée, et je lui dis :

- Avoue que t'as fait exprès de te traîner pour me saouler.

- C'est possible.

On passe les grilles.

- Tu sais que je te dé...

Je m'élance sans prendre la peine de finir ma phrase en voyant Alex. Je lui saute littéralement dans les bras. Je l'entends rigoler, puis il me sert contre lui.
Il m'a trop manqué.

Je suis un génie /abandonné/Où les histoires vivent. Découvrez maintenant