Chapitre 22

25 3 5
                                    

Lorsqu'il entendit le bruit du tocsin qui se faisait de plus en plus fort Abyss jeta immédiatement un regard en dehors de la taverne : la cloche au sommet de la tour de pierre située sur la Grand Place sonnait à plein volume. Au départ assez surprise la population se mit à paniquer, cherchant refuge dans les bâtiments dont l'auberge qui se remplie vite de monde. Partout en dehors de la bâtisse on pouvait entendre les cris de panique des habitants et des voyageurs.

Le couple aubergiste réclamèrent le silence dans leur établissement et demandèrent aux gens proche des fenêtre de les fermer, mettre les volets et les barrer ainsi que la porte. Ce fut vite fait quand soudain un craquement sonore résonna dans la ville, le craquement d'une palissade en bois se faisant enfoncer. Suite à ce bruit fort on entendit vite plus que des murmures dans l'auberge. Les cris dehors se firent plus rare et le son du tocsin prédominait dans la ville portuaire. Tout le monde, nos héros compris tendaient l'oreille pour savoir ce qu'il se passait. Abyss se risqua à regarder par une fente dans le volet prés de lui :

Au début il ne vit rien puis il entendis des entrechoquements d'armes à travers la vitre. Il scruta le peu de vision que lui offrait la fente et finalement, ces entrechoquements arrivèrent dans son champs de vision : des créatures rouge, vêtues de plaques de métal et maniant de grandes épées à deux mains et autres armes lourdes telles des haches combattaient les gardes de la ville qui se repliaient lentement mais surement. Leur nombre diminuant peu à peu alors que les créatures rouges semblaient de plus en plus nombreuses.


Abyss reconnaissait ces créatures rouge sang : c'était les mêmes bêtes qui avaient détruit son village.


- Tu vois quelque chose? demanda Anathos.

- Oui...les gardes sont en plein combat.

- Avec qui?

- Les mêmes créatures qui ont détruit mon village...


Abyss tremblait en les fixant, une rage incontrôlable montant en lui. Anathos le poussa afin de regarder dans la fente et finit par lâcher le mot :


-Des orcs ...


Le mot se répandit dans toute la foule présente dans l'auberge avec eux : la ville est attaquée par des orcs. Mais c'était impossible?! Jamais ils n'avaient attaqué de ville un tant soit peu fortifiée. La tension grimpa en flèche dans l'auberge à cette annonce : tous et toutes connaissaient la réputation des orcs qui étaient connu comme des monstres sanguinaires mettant peu à peu l'empire en ruines. Malgré trente ans de guerre ininterrompue nombreux étaient les habitants de l'Empire qui n'avaient jamais vu le moindre orc de leur vie.

Teneb fut le premier à remarquer que Abyss tremblait violemment, ses yeux d'ordinaires gris pâle avaient pris une teinte noir d'encre et une aura sombre semblant aspirer la lumière était apparue autour de lui très semblable à celle que Teneb avait lors de son combat contre les Foudréptile. Il semblait répéter inlassablement les mêmes mots.


- Anathos...je crois qu'Abyss a un problème.

- Comment ça...


Le jeune mage se retourna vivement, remarqua l'état de l'elfe et recula d'un pas juste à temps car Abyss forma une sphère grise lumineuse qu'il lança devant lui droit sur le mur de l'auberge ce qui détruisit la fenêtre, la barricade qui la tenait fermée mais aussi une partie du mur dans un fracas de bois et de pierre.

La Légende des Ténèbres, Tome 1 : Le retour du ChaosOù les histoires vivent. Découvrez maintenant