Personal Trainer [ Camren ]

Aaliyah

PDV CAMILA

Lauren : Es-tu d'accord pour que l'on continue et que l'on voit où tout ça nous mène ?

Suis-je d'accord pour continuer ? La question en soi ne peut pas être plus simple, mais même si la réponse me semble plus qu'évidente mon cerveau ne peut s'empêcher de faire hésiter et ce, malgré moi. Je dois arrêter de réfléchir au moins une fois dans ma vie ça finira par me tuer, toutes ces réflexions plus inutiles les unes que les autres. Pour une fois, je sais que foncer tête baissée sans prendre le temps de penser aux conséquences ne me fera pas de mal. Je prends le temps de m'attarder sur le visage de Lauren, son teint est devenu blafard, elle n'ose pas me regarder dans les yeux. Elle a perdu espoir que je lui réponde à cause du temps d'attente que je lui ai imposé en me perdant dans mes pensées. 

Camila : Oui Lauren, j'ai envie de continuer.

Ses yeux trouvent les miens avec une rapidité déconcertante, elle manque de m'asséner un coup dans le nez en levant ses bras pour m'enlacer. Son visage s'est illuminé, elle me serre dans ses bras comme si elle avait peur que l'on m'arrache à elle. Je pourrais presque la comparer à une enfant à qui on vient d'offrir le cadeau de ses rêves, son sourire provoque le mien.

Lauren : C'est vrai ?! Je pensais que tu refuserais vu le temps que tu as mis à me donner ta réponse. Si tu savais à quel point ça me rend heureuse !

Elle ne me laisse pas le temps de répliquer et parsemé mon visage de baisers tous plus doux les uns que les autres.

Camila : Lauren, je...

Lauren : Oh désolée, je ne voulais pas paraître trop intrusive.

Camila : Ça ne me dérange pas, c'est juste que nous sommes au centre et que Kendall pourrait sortir des vestiaires à n'importe quel moment.  

Lauren : C'est vrai, j'avais oublié.

Elle se retourne pour attraper son sac à main et ses clés, elle commence à partir de la salle avant de s'arrêter devant les portes et de me dire, toujours dos à moi. 

Lauren : Tu viens ou pas ?

Je me dépêche de la rejoindre sur le parking, pressée de voir où elle compte m'emmener. J'attache ma ceinture et Lauren démarre sans plus de cérémonies en direction de la voie rapide. Elle me parle de sa famille et surtout de sa sœur Taylor, qu'elle dit vouloir protéger de tout ce qui pourrait la blesser physiquement ou moralement. Et c'est quand elle mentionne l'impact qu'a eu le judo sur sa vie que je m'aperçois d'une chose. Je suis toujours en kimono et mes affaires sont restées dans les vestiaires.

Camila : Lauren, on a un problème.

Lauren : Quel est votre problème mademoiselle Cabello ?

Elle arbore un magnifique sourire sur ses lèvres. Elle stoppe la voiture aux abords d'un gymnase et me détaille de la tête aux pieds, attendant que je me décide à lui donner une réponse.  

Camila : Ça ne te dérange pas que je sois en kimono ?

Lauren : Non, pas le moins du monde. Allez viens.

Ma portière s'ouvre rapidement et je comprends que Lauren est déjà sortie sans que je ne m'en sois rendue compte. Je devais à coup sûr être encore plongée dans mes pensées pour ne pas changer.

Lauren : Allez ils ne vont pas t'attendre cinquante ans, ils ont d'autres choses à faire après.

Camila : De quoi tu parles ?

Lauren : Si tu veux le savoir tu n'as qu'à aller dans le gymnase, tu verras par toi-même.

Elle me prends la main et m'amène dans le gymnase. Nous entrons et nous nous retrouvons entourées d'enfants de l'âge à Sofia, tous en kimonos. Lauren calme les enfants avant d'expliquer ce qu'il va se passer.

Lauren : Bonjour à tous, j'espère que vous allez bien parce qu'aujourd'hui ce sera Camila qui vous fera court ! Ça tombe bien, elle est  déjà habillée.

Les enfants jusqu'à présent calmes, se mettent à hurler et à me sauter dessus sous le regard bienveillant de Lauren. Je savais que Lauren donnait quelquefois des cours de judo pour les enfants des quartiers défavorisés mais je ne pensais qu'elle m'amènerait ici et encore moins pour donner un cours. Je ne suis pas la plus douée pour enseigner mais je vais faire bonne figure et me prêter pour l'histoire d'un jour, pour Lauren.  

***

Le cours se déroule sans aucun accroc, je n'ai pas besoin d'élever la voix pour me faire entendre dès qu'ils remarquent que je veux parler, ils se taisent tous sans exception. Chacun se donne à fond pour réussir ce que je leur demande. Tous sauf une fille, plus âgée que le reste des enfants.

Camila : Lauren, qui est cette fille ?

Lauren : Aaliyah Mendes, elle est déprimée depuis près de quinze jours, son comportement a subitement changé sans que je ne sache pourquoi.

Camila : Oh...

Dites-moi que je rêve, la sœur de Shawn est là. Le seul et unique Shawn, celui qu'on a retrouvé en pièces dans des caisses en bois envoyées par El Niño. Sa famille pense qu'il s'est suicidé quelque part sur le globe alors que non, c'est ma mère qui a trouvé ses restes dans son hangar. J'ai intérêt à ne pas faire de gaffe quand je vais aller lui parler.
Je m'approche de la jeune fille prudemment pour ne pas la brusquer.

Camila : Aaliyah c'est ça ?

Aaliyah : Je ne veux pas te parler.

Camila : Pourquoi ça ? Je ne t'ai rien fait.

Elle recule d'un pas et me détaille de la tête aux pieds, avec suspicion. Elle se rapproche lentement avant de dire.

Aaliyah : C'est de ta faute si il est parti, c'est de ta faute ! Mon frère m'a dit qu'il travaillait pour Madame Cabello !

Ma mâchoire se décroche littéralement, je pensais que les employés de ma mère étaient tenus au secret. Maintenant je dois me débrouiller seule.

Camila : Ok calme-toi, on va parler tranquillement. Je vais...

Aaliyah : Non ! Tu ne vas rien faire du tout, et moi je vais tout raconter à mes parents !

Elle sort en courant hors du gymnase me laissant au beau milieu du tatami, avec un cours que je dois continuer à assurer et un énorme problème en vue. Une chose est sûre, dès ce soir il faut que je parle à ma mère.

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Alors tout d'abord bonjour, je poste très très tard cette fois mais entre le brevet et le bal des troisièmes le temps est passé ultra vite. De plus, je suis plus chez moi donc je n'ai plus de réseau, j'essaierai de poster dès que je capterai un minimum mais ça s'annonce compliqué pour les deux semaines qui arrivent.

Bonnes vacances !