Chapitre 21

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Je sais très bien quoi faire maintenant. Ils disent que la jalousie transfert l'amour. C'est pour ça que je vais tester sa jalousie.

Je ne sais pas si je dois me culpabiliser de penser comme ça dans des instants pareils, de ne pas essayer de venger l'âme de mon père et courir après mon amour au lieu de ça. Je veux pouvoir trouver cette personne qui a gâché notre vie, je le veux de tout mon cœur. Mais ça ne dépasse pas la volonté, car de toute façon, je ne crois pas être douée pour faire une enquête. Je ne suis pas dans un roman policier et je ne connais rien à ça. Alors, je me contente de prier pour que la police retrouve cet homme ou cette femme qui nous a fait tant souffrir.

Je sors de la maison et me dirige vers chez lui, un large sourire aux lèvres. Parfois, je me demande si je ne suis pas devenue folle. Une énorme tristesse m'envahit et puis, des heures plus tard, je suis parmi les plus heureuses personnes du monde. Est-ce l'effet de l'amour ? Je m'en fiche complètement mais j'aime ça, j'aime quand je réussis à oublier, à continuer grâce à lui. Ils disent que l'amour fait mal, ça détruit, ça nous change, ça nous brise. Je ne vois pas tout ça pour l'instant mais est ce que je l'aime vraiment ?

Si aimer une personne veut dire : penser à elle durant des heures interminables.

Si aimer un être veut dire : sentir que le monde n'existe plus quand on est près de lui.

Si aimer quelqu'un veut dire : oublier nos peines en regardant son sourire.

Si aimer veut dire : faire d'une personne ton refuge quand tu as mal, quand tu souffre, quand tu es blessé et abimé.

Je l'aime.

La porte de son appartement est ouverte à mon arrivée. Sans penser à toquer, je la pousse en criant son prénom. Il ne répond toujours pas. Je ne le vois pas au salon, ni dans la cuisine. Alors, je décide d'entrer dans sa chambre.

Il est sur le balcon de sa chambre, un couteau à la main et il fixe cette « fameuse » route devant son appartement. Je cours vers lui en criant son prénom. J'avale ma salive, mon cœur commence à battre trop fort et mon souffle se coupe.

-Non! Non! Non! Ne fait pas ça... demandé-je dans un ton suppliant en lui arrachant le couteau.

Il me lance un regard perdu, choqué de ma présence.

-Non, Fahed. Tu ne dois pas faire ça. Si quelque chose ne va pas, tu dois me raconter. On peut discuter. Putain, ce n'est pas ça la solution, dis-je en soufflant tandis que mon cœur n'arrête pas de battre la chamade.

Il étouffe de rire devant ma panique. Puis me montre une pomme qui était dans sa main gauche. Je souffle et mes joues commencent à rougir. Il va surement penser que je suis folle maintenant.

-Arrête, tu m'as fait peur, soufflé-je.

-Attend, pourquoi je ris ? Je suis fâché contre toi. Aller sort d'ici, me dit-il en essayant de prendre un air sérieux.

Il commence à me pousser jusqu'à sa porte tandis que j'utilise les plus belles formules possible pour m'excuser. Pour qu'il ne me sorte pas. Mais ce n'est pas gagné.

-Hey ! Tu n'es pas un bon ami toi ! Je vais avoir mon premier rendez-vous à dix-sept heures et Zineb ne peut pas m'aider. Je comprends que toi aussi. Vous m'avez abandonné dans un des moments les plus importants de ma vie, dis-je dans un ton dramatique.

Il s'arrête et me retourne vers lui.

-Un rendez-vous ? Avec qui ?

-Avec Noah. Je dois me préparer. Au revoir.

C'est à ces mots que je tourne les talons vers chez moi, déçue. Je ne m'attendais pas à cette réaction, ni à cette tournure des évènements. J'avais envie qu'il ne me laisse pas. Il n'aime pas Noah, il le déteste, il connait le comportement de ce mec avec les filles et pourtant il n'a aucun problème que je sorte avec lui. Même les meilleurs amis ne font pas ça.

Une fois chez moi, je trouve ma sœur et son fils Yanis. Elle parait pressée et me lance quelque phrases que je ne retiens pas en sortant et laissant son petit avec moi. La seule chose que je comprends et que je dois le surveiller. J'adore mon neveu, il est comme un ange avec ses paroles aussi mignonnes les unes que les autres, son air innocent, sans aucune hypocrisie. Quand je lui parle, je souris immédiatement car je parle à un ange, une page blanche vide. J'oublie le rendez-vous avec Noah quand il commence à me raconter sa journée. Je souris de tout mon cœur mais cela ne dure pas longtemps. Mon téléphone commence à vibrer, je sais que c'est de Noah. Des appels arrivent, que j'essaie d'ignorer complètement. Mais ma curiosité est plus forte. J'attrape mon téléphone et lance un regard à ma messagerie.

De Noah : 17h05

Je t'attends. J'espère que tu ne prendras pas beaucoup de temps ;)

De Noah : 17h30

Hehooo t'es où ? Tu ne penses plus me rejoindre ?

De Noah : 17h45

J'ai reçu un appel de Jessi je ne sais pas ce qui lui arrive. Elle m'a dit que c'est urgent. En tous cas t'as pris une éternité mais pas grave petit cœur on refera surement une sortie très prochainement ;)

Même pas dans tes rêves, pensé-je.

Je souffle lentement en me penchant sur le canapé comme si on venait d'enlever une montagne de mes épaules. La sonnette retentit dans la maison. Je laisse Yanis au salon et me dirige vers la porte.

-Mais attend s'il te plait. On n'habite pas devant la porte.

Quand j'ouvre cette dernière, mes yeux tombent sur un Fahed magnifique. Il est habillé d'un pantalon bleu foncé et un perfecto de cuir sur un t-shirt blanc uni. Un large sourire se dessine sur mes lèvres.

-Tu ne devrais pas être avec Noah ? me dit-il une fois entré.

-Si, si c'est juste euh... Qu'on s'est dit pourquoi pas sortir demain pour passer toute la journée ensemble. Vraiment j'ai hâte, mentis-je fière de moi.

Il me lance un sourire ironique. Puis attrape son téléphone et lance un appel. Il s'éloigne et tout ce que je réussis à entendre sont des phrases du genre : « Oui Jessica », « C'est très bien alors », « Il n'a rien senti ? ».

C'est lui qui a parlé à Jessica alors. Oh mon Dieu !

Je mets ma main sur ma bouche puis je commence à sauter de joie toute seule. Quand je me retourne je le vois en train de me fixer, un large sourire sur les lèvres. Je gratte l'arrière de ma nuque, embarrassée. Je n'ai pas besoin de me regarder dans un miroir pour savoir que je suis rouge comme une tomate.

-C'est juste que ... Euh ... Je... On va sortir moi et Yanis, tu viens avec nous ? bégayé-je.

J'ai l'habitude de sortir des phrases comme ça quand je me sens embarrassé. Dire n'importe quoi et changer de sujet est toujours mieux que de sortir des raisons illogiques.

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Hey tout le monde 😄 Ça va bien ?

Alors que pensez-vous de ce chapitre ?

Merci beaucoup à Glou267 pour la correction ❤

Merci infinitivement à vous pour vos commentaires, vos votes. Merci de me lire et de me supporter ❤

Passez une belle journée 😉

Six ans près de toiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant