Chapitre 25

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Déçue.

Je suis déçue d’espérer pour rien, de penser que je vais arriver et que je vais tout savoir. D’apercevoir une étoile d’espoir dans l’espace puis la perdre dès le lever du soleil. Ils ont gardé cet homme deux jours pour se rassurer mais n’ont rien pu prouver.

Et voilà tout recommence du début, le même état, les mêmes pensées et la même souffrance me reviennent. Je n’ai pas dormi depuis deux jours et mon corps n’est pas épuisé à cause de ça, c’est la douleur intérieure qui est pénible.

Aujourd’hui, j’ai prévu de passer ma journée avec Fahed à sa demande. Il m’a dit qu’on a besoin l’un comme l’autre d’un petit moment ensemble. C’est totalement vrai. J’ai besoin d’un moment près de lui pour oublier, pour me soulager avec son rire d’ange et perdre conscience du temps.
J’ai besoin de rire de tout mon cœur sans réfléchir car cela ne m’apporte que de la fatigue et de la douleur. Après avoir rangé le salon, je me dirige vers la cuisine pour préparer quelque chose à manger. Je remplis la casserole d’eau avant de la mettre sur la plaque de gaz, pour préparer des pâtes. Après tout, c’est le seul plat que je réussis à faire correctement.
La sonnerie retentit et c’est avec un grand sourire que je me dirige vers la porte d’entrée. Je presse le pas, excitée de le retrouver comme une petite fille qui court vers son papa.

Mes traits se décomposent en regardant l’homme au seuil de ma porte, j’avale difficilement ma salive mais reste inerte, je ne peux pas bouger. Mon cœur se serre et ses battements s’accélèrent. Je referme dans un geste brusque la porte mais l’homme la retient, je n’ai pas assez de force pour l’intercepter, j’essaie mais sans succès.

C’est le même homme qui était accusé d’avoir assassiné mon père. La police a confirmé son innocence. Je ne comprends pas ce qu’il est venu faire ici et je suis sûre que ça ne sera pas quelque chose de bien ou d’innocent qu’il cherche. Jamais une personne normale ne pourrait se comporter ainsi.

Il entre dans ma maison. Je ne sais pas quoi faire. Mon cœur bat la chamade et mes yeux sont humides. Il me lance un regard plein de reproche.

-Que fais-tu ici ? demandé-je.

Ignorant ma question, il commence à s’avancer vers moi, ma gorge est nouée. Aucun cri, aucun son ne sort de ma bouche. Mes poils se hérissent.

-Ne t’approche pas de moi. Laisse-moi tranquille.

-Tu crois que ça va se passer comme ça ? Tu penses que je te laisserai tranquille après avoir passé deux jours en prison à cause de toi ? J’ai passé deux nuits de merde à cause de TOI et tu penses que je vais te laisser tranquille?

Il hausse de plus en plus la voix ce qui me fait sursauter. Je n’arrive plus à respirer, mes larmes ont déjà pris leur chemin sur mes joues. Il me lance un rire ironique et sort un couteau de la manche de sa veste noire.

Il s’approche de moi dangereusement et mon souffle commence à se couper. Je ne peux plus bouger de terreur. Je n’arrive pas à produire la moindre réaction face à ses paroles.

-Tu pleures ? Oh mon Dieu! La petite de sa mère pleure. La pauvre ! Ça y’est je vais te laisser tranquille ne pleure pas petit ange, me dit-il d’un ton ironique dégoûtant en s’approchant de plus en plus.

Les escaliers sont derrière moi. Il approche son couteau de mon visage le bouge doucement. Je sens comme si mon cœur avait arrêté de battre. Je suis inerte comme une pierre et les larmes continuent de couler sur mes joues.

À ce moment précis, quelqu’un s’approche de nous et attrape la main de cet homme devant moi.
C’est Fahed ! Les deux hommes commencent à bouger partout, Fahed essaie de lui arracher le couteau de sa main, mais l’homme est si insistant, il ne veut pas abandonner le combat. Les cris, les gémissements, les coups s'enchaînent très vite tandis que je suis là, spectatrice de cette scène, la main sur la bouche.
Je ne fais rien, j’observe et mon cœur risque d'exploser.

Un dernier gémissement retentit dans la pièce et je vois ce mystérieux homme quitter l’endroit en courant. Je cherche Fahed du regard et mes yeux tombent sur la pire scène que je n’aurais jamais voulu voir dans ma vie, ou même imaginer.

Fahed est sur le sol, noyé dans une flaque de sang, sa main droite est sur son ventre. Mon cerveau examine la scène effrayante.

Je me précipite vers lui sans réfléchir. Il est en sueur. Il gémit. Ses yeux tournent autour de lui. Il commence à perdre connaissance. Je crie son prénom de toutes mes forces, le secoue pour qu’il se réveille.

-Ne me lâche pas s’il te plait ! Ne me laisse pas toute seule !

Je crie, je le secoue, je lui donne des claques violentes pour qu’il ne s’endorme pas. Je le frappe.

À quoi sert étudier la médecine si je panique quand j’ai besoin d’elle ? A quoi sert de faire toutes ces années d’étude si je ne peux plus bouger maintenant ? La seule chose que je peux faire, c'est appeler le quinze. C’est avec les mains tremblantes que j’attrape mon téléphone et donne les informations nécessaires. J’inspire et expire. Ne pouvant pas le laisser dans cet état, je dois agir, je dois bouger.

J’attrape une chaise et la mets sous ses pieds, c’est ce que j’ai appris pour ce genre de situation. Je sais aussi que je n’ai pas le droit de toucher à aucun corps étranger. Je dois laisser ce couteau dans son ventre, ça me fait mal de le voir comme ça. Ça me brise le cœur en un million de morceaux.

J’attrape sa main et la caresse doucement, je veux qu’il sente ma présence, qu’il sent qu’il n’est pas seul, que je suis là et que je resterai pour toujours. Je pleure doucement près de lui. Sa respiration n’est pas régulière, il respire difficilement, il souffre à cause de moi.

-Je ne veux pas rester seule Fahed ! bégayé-je en essuyant mes larmes. Je ne peux pas.

Je reste inerte à le regarder en pleurant, je n’ai plus de force pour agir, pour bouger mes pieds. Comme si mon cerveau n’a pas compris ce qui s’est passé, comme si mon cœur ne voulait pas tout ça et tentait de m’empêcher d’y croire.

Je caresse toujours sa main pour le rassurer, je sais qu’il sent ma présence, je sais qu’il sent ma main sur la sienne. Je pense que la blessure n’est pas très profonde. Il n’a pas perdu connaissance à cause de la plaie sur son ventre, c’est dû au choc. C’est ce que je peux en déduire par son état.

-Fahed tu m’as promis de rester près de moi pour toujours ! Tu m’as dit qu’on ne se quitterai jamais ! Pas avant que j’appelle notre fille Lina, pas avant que tu ne me vois en robe blanche ; Pas avant que tu me demandes de t’épouser ! Tu m’as promis de ne jamais me lâcher et tu ne vas pas le faire. Je le sais.  J’en suis sûre.

Ou plutôt… j’espère.

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Coucou tout le monde, j'espère que vous allez bien ❤

Voilà un des chapitres qui m'a brisé le coeur, je n'aime pas torturer mes personnages mais je le fais souvent (vous découvrirez ça par la suite🙊)

Que pensez-vous de ce chapitre ? Vos attentes pour la suite ?

Je tiens à remercier la magnifique Glou267 pour la correction ❤ Et je vous remercie vous aussi pour vos commentaires et vos votes ❤

Sinon comment s'est passé votre rentrée ? Tout va bien ?

Perso', je rentre demain et je suis super méga stressée 😂

Sur ce bisous, je vous aime ❤❤

Six ans près de toiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant