Chap 19 Rien n'est perdu

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Jake

Nous nous installons sur le banc, un silence règne. Mais pas un silence gênant. Un silence tranquille.

« Jake : Tu veux tout savoir ? Alors que je vais tout te dire, mais ça ne sera pas joyeux. Tu verras un autre aspect de moi que j'ai toujours voulu te cacher.

May : Pourquoi ?

Jake : Je ne veux pas que tu me vois comme quelqu'un de pathétique sur qui tu ne peux pas compter.

May : Que dis-tu ? Tu n'es pas pathétique et je sais que je peux toujours compter sur toi. »

Je lui prends la main et l'embrasse

« Jake : Merci, mon amour. »

Je prends une grande respiration et lui raconte alors ma vie d'avant.

« Jake : Comme tu le sais, je fus pendant un moment militaire, c'était ce que je voulais faire depuis que mon grand-père m'avait raconté ce qu'il avait fait pendant la secondaire guerre. Ce qu'il avait alors qu'il était sur le point de débarquer en France et tout ce qui s'est déroulé. Mise à part moi, il n'avait raconté cela à personne car il voyait que j'étais fasciné par tout ça. Alors quand j'ai eu l'âge, j'ai voulu m'engager afin de protéger les innocents. J'ai grimpé les échelons et j'ai fini avec un grade assez important. J'ai une unité sous mon commandement. Les femmes commençaient à faire leur apparition, encore peu nombreuses. Elles devaient s'accrocher encore plus que quiconque. Une femme sortait du lot, pas froid aux yeux, téméraire. Je devais la recadrer plus souvent que ses collègues masculins. Un jour, alors qu'on faisait une fête pour le 4 juillet. Nous nous étions habillés avec nos tenues de civil. Et c'est là que je l'ai vu pour la première en tenue femme. Elle arborait une petite robe noir dénudée sur le dos. Elle était si belle, si parfaite, que j'en suis littéralement tombé amoureux. Nous nous sommes regardés toute la soirée. Quelque chose s'est passé à ce moment.

Les semaines qui se suivirent furent particulières, nous nous cherchions constamment. Et un jour où elle devait faire l'inventaire, je la rejoignis pour l'aider. Nous nous sommes regardés et l'instant d'après, nous nous sommes embrassés. Je ne pourrais pas te dire combien cela a duré mais c'est comme si nous attendions que ça depuis longtemps. A ce moment-là, je voulais bien plus qu'un baiser. Mais étant son supérieur, cela s'est avérer plus compliqué que prévu, j'aurais pu être accusé de harcèlement et renvoyé. Claire, elle, aurait pu être affectée ailleurs.

Un jour, on a été surpris, j'ai cru que ça en était fini de nous. Mais c'était John. Il nous a bien aidés, car il comprenait la situation et savait que je n'avais pas abusé de mon autorité.

Et un jour, ce qu'on craignait arriva, on a du faire part de notre relation, car Claire était tombée enceinte. J'ai fait tout ce que j'ai pu pour la protéger au risque de tout prendre sur moi.

Mais avec John comme témoin, ils ont vu qu'il n'y avait eu d'abus de ma part. cependant j'ai été sanctionné, j'ai perdu mon grade et je suis revenu à celui d'avant.

J'ai dû batailler dur pour le retrouver, ça n'a pas été une mince à faire. Quant à Claire. Elle pu profiter tranquillement de sa grosse à notre appartement. Et retrouver son travail comme avant.

Un jour après que notre enfant avait grandi. Il y avait 3 ans à ce moment. Je commandais une opération assez dangereuse et pour cela j'ai dû scindé le groupe en deux j'ai mis John avec Claire, ne voulant qu'elle soit dans mon groupe car je ne voulais pas me distraire par cette mission trop délicate. Leur rôle était d'apporter le plus d'éléments possible pour savoir si d'éventuels terroristes se cachaient et où. Ce que je n'avais pas prévu c'est qui ces terroristes avaient prévu d'envoyer.

Un enfant avait été utilisé et il s'était fait exploser devant le groupe. Claire était dans les tous débuts et John fermait la marche. Seul John a survécu, mais ma femme a été tuée sur le coup. Rien ne restait de son corps, je n'ai même pas pu l'enterrer comme il se doit. »

May

Plus j'entends son récit, plus mon cœur saigne à le voir évoqué ce passé douloureux. Il retient de pleurer, mais malgré tout, des larmes coulent de ses joues. Parler de ça à cœur ouvert, ne doit pas être évident.

Je lui prends la main, la porte à ma joue et l'embrasse. Il se tourne et me regarde tendrement. Je voudrais lui poser la question sur son fils, mais je n'ose pas trop.

Je le regarde silencieusement, pendant qu'il fait une pose. Et me décide à lui poser la question

« May : Et... Ton fils ?

Jake : Suite à cela, j'ai fait une grave dépression, j'étais incapable de m'en occuper car à travers lui, je voyais sa mère et ça m'étais insupportable. Je pleurais sans cesse. Je buvais énormément pour oublier et essayer de ressembler à un père. Mais un jour, alors que j'avais bu un peu plus que de raison, mon fils s'était approché un peu trop près d'une des bouteilles qui était cassée, et il s'est coupé. Il a beaucoup saigné.

Les parents de sa mère sont passés à ce moment-là et ils ont vu ce qui s'étaient passé. Ils ont emmenés Louis avec eux. Pour le protéger de moi. Je savais qu'ils avaient raison car à ce moment j'étais incapable de m'en occuper.

John durant ma période de guérison, a beaucoup été là pour moi, car il se sentait aussi coupable de la mort de Claire.

Quand je suis allé mieux, j'ai voulu récupéré mon fils, mais ses parents n'ont pas voulu. Ils m'ont empêché de le voir. J'ai pris un avocat et après avoir prouvé que j'étais apte à le reprendre, le juge a préféré dans un temps m'octroyer des visites afin de ne pas perturbé son environnement, mais malgré cela, ses parents ont fait barrages. Je me suis battu pendant de nombreux mois, mais rien n'y faisait. J'ai commencé à perdre espoir et me suis dit que finalement, c'était mieux ainsi.

Hmpf, tu vois, tu as devant un homme lâche et pathétique, qui ne se bat même pas pour son enfant »

Je le vois trembler et au bord de pleurer. Je le prends dans mes bras, je ne supporte pas de voir l'homme que j'aime comme ça. Je le force à me regarder devant nos yeux rougis.

« May : Ecoute moi bien. Tu n'es ni un lâche, ni pathétique. Tu es un homme exceptionnel. Et je t'aime, je t'aime pour tout ça, pour le courage d'affronter ce qui te faisais le plus mal. Tu t'en es brillamment sorti et tu ne dois pas en avoir honte. On va avoir une famille et je suis la plus heureuse des femmes. Nous allons nous battre pour que tu récupère ton enfant et former une nouvelle famille tous ensemble.

Jake

Je ne reviens pas de ce qu'elle vient de me dire. Elle le dit avec une si grande conviction que je suis de nouveau plein d'espoir. Oui, mon fils doit savoir que je l'aime et que j'ai toujours pensé à lui. J'aime tellement cette femme, je la sers dans mes bras et l'embrasse profondément et passionnément.

« May : Jake ...

Jake : Excuse-moi mais tu m'as tellement manqué. Je ne peux plus me passer de toi.

May : Allons-y. tous nos amis doivent être inquiets pour nous.

Jake : D'accord... »

Alors que nous rejoignons la voiture, je vois John qui me fait un signe de tête et s'en va. Avant que May ne rentre dans la voiture. Je la sers de nouveau et l'embrasse partout sur le visage, je ne peux définitivement plus me passer d'elle.

« May : Jake, on nous regarde...

Jake : Je m'en fiche totalement, je n'ai aucune honte à embrasser ma future femme....

May : Quoi ?? Que... qu'est-ce que... qu'est-ce que tu viens de dire ?

Jake : Tu as très bien entendu... Je t'ai demandé de m'épouser. Tu veux bien ? Lui demandé-je anxieux. »

Elle me prend dans les bras et me dis

« May : Je veux être pour toi dans n'importe quelles circonstances, alors oui, je veux être ta femme, je serais extrêmement honorée de l'être. Je t'aime si fort.


ET si c'était luiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant