SOMBRE

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La lumière du jour se ballade sur mon corps douloureux enveloppé dans ses draps blancs...

La nuit fait place au jour en une arabesque majestueuse.

L'air frais soulève mes paupières et me réveille avec douceur...

Je ferme les yeux pour me faire bercer par le soleil de décembre.

Un soleil froid, synonyme d'une force calme.

Lui se moque des cœur brisés sous les torrents fabuleux de la vie et de la mort puisqu'il est au plus haut de ce système en pagaille.

Pourquoi ne puis-je pas être cet astre qui repose si calmement !

Pourquoi ne puis-je pas voler au dessus de cette haine qui me répugne autant ?

Quand j'y pense... Je me dis que je n'aime plus le soleil et sa lumière.

L'aube délicate caresse de ses doigts étincelants les échecs et les malheurs.

Elle ne fait que contraster avec la noirceur de nos âmes.

Ainsi, les malheurs ne sont que plus noirs.

Les bonheurs eux, brillent de même. Si rares soient-ils, ils existent bien.

Mais l'on ne voit que celui des autres. Étincelant, fascinant...

Contrairement à la peine qui se communique la joie ne sauve pas de la dépression.

Un rire n'est communicatif que si les communicants brillent.

Or je m'éteins dans l'étreinte mortuaire du jour...

Dans mes pensées je sens le matelas bouger légèrement.

Je fait dos au soleil et vois un visage angélique à l'abri de la lumière.

Je le regarde dans les yeux. Il doit être éveillé depuis longtemps.

« Bon réveil , lui dis-je en souriant.

- Tu te souviens de quelque chose ?

- Je me rappelle de la dispute et du bar mais au vu du mal de tête je dirais que j'ai un peu forcé sur le rhum !

- On... Enfin ... Tu m'as embrassé et tout s'est suivi un peu et...

- T'inquiète pas, je t'en veux absolument pas.

- Ok. Ça rassure ! Tu vas bien ?

- Mal partout, l'impression que mon cœur va sortir de ma poitrine mais sinon ça va !

- On va aller à l'hôpital tout àl'heure, c'est d'accord ?

- Je... Je veux pas... Avoir des problèmes... Il va falloir que je porte plainte et...

- Oui, et tu vas le faire ! Il aurait pu te tuer Aurore...

-Ok. »

J'enfile un jean et un t-shirt pour aller petit déjeuner. Michael voulait commander mais moi je voulais renouer avec la vie pour me persuader qu'il y a plus de belles personnes que ce que j'imaginais.

Michael prend un jus de fruit et des céréales. Quant à moi, je me prends un chocolat chaud, un
croissant et un kiwi.

Puis on remonte à la chambre on se change , on prend nos douches et on fonce à l'hôpital pour me faire ausculter par un pro.

~ A l'hôpital ~

~Jour 1~
Le médecin vient de m'ausculter et a donné son diagnostic. J'ai le radius gauche et une côte de cassés. Résultat, je me retrouve plâtrée et reste en observation pendant 3 jours. Le problème avec le bras, c'est que les os se déplacent et quand il s'est agit de les remettre en ordre, je faisais moins la maline.

Le Passé 3Où les histoires vivent. Découvrez maintenant