A NOUS

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Nous sommes revenus àl'hôtel depuis bien une heure quand je décide d'appeler Jen, ma directrice artistique. A part Michael, je n'ai vu personne de très sympathique. Alors, la seule personne est Jen.

« Jenifer Dubourg à l'appareil, j'écoute.

- Allô Jen, c'est Aurore.

- Aurore ! Oh ma chérie, je suis désolée de ne pas t'avoir contactée cette semaine ! Je ne savais franchement pas où te trouver ou...

- T'inquiète pas Jen,c'est rien.

- Alors, que me vaut l'honneur de cet appel, lance-t-elle pour détendre l'atmosphère.

Bien, je me disais que ce serait cool de se voir pour parler de ma carrière et puis, pour voir une amie.

- Bien sûr Aurore ! Passe quand tu veux ! s'exclame-t-elle.

OK, super ! On peut passer à 17h ?

- Ouais parfait !

- Bon, alors à tout àl'heure ! Bisous !

- Je t'embrasse machérie ! »

Michael arrive sur ces entrefaites et m'entoure de ses bras autour de la taille. Je sens son souffle dans mon cou,  je crois que c'est sa technique de drague suprême. 

« C'était qui ma belle? demande-t-il.

- Ma directrice artistique, Jen. Je vais la voir à 17h. Tu veux venir ?

- Je veux bien mais jevais pas pouvoir rester longtemps, il faut que j'aille voir un vieil ami.

- Nickel, comme ça on est fixés »

Je me retourne et l'embrasse furtivement avant de prendre un livre sur l'étagère. Michael, lui travaille au piano.  

Je me rends compte qu'à force d'être avec lui, j'en oublie son talent de compositeur. Tandis qu'il essaie différentes compositions, j'essaie de me plonger sur ma lecture, en vain. Les images de ce matin ont eu de quoi me traumatiser! 

Je laisse tombera lecture pour aujourd'hui et m'assoupis sur le lit.

"Aurore!  À l'aide !"

Son visage en pleurs reste gravé sur le plafond blanc de la chambre d'hôtel.  Des larmes coulent le long de mes joues. Je me redresse et m'effondre. Michael est à côté de moi. Il me prend dans ses bras sans rien dire. Ou bien il parle mais je ne l'entends pas. J'ai toujours cette satanée image dans ma tête...  Je croyais en avoir fini avec les cauchemars mais visiblement ce n'est pas le cas. J'ai très froid tout à coup et je me cale un peu plus profondément dans les bras de Mike. C'est donc le seul endroit où j'ai le droit à un peu de répit?  Michael caresse mes cheveux lentement.
Mon regard se pose dans le vide. J'ai dans le champ de vision, le téléphone rouge.

"Oh, non... Michael, dit moi qu'on est pas à la bourre...
- Non, Aurore. T'inquiète pas pour ça. Tu es sûre de vouloir y aller ?
- Oui. Bien sûr.
- Tu es une femme forte, mon coeur."

C'est  la première fois qu'il utilise ce surnom ! Je sors mon nez de son poitrail et pose mes lèvres sur les siennes.

"Je t'aime Mike."

Je me lève et vais à la salle de bain. Je vois mon visage et me fais peur. Mes yeux sont rouges, ma peau et pâle. J'ai l'air tout à fait malade...

Je mets un coup de fond de teint pour cacher la misère et enfile un pull bouffant gris. Je vois le rasoir sur le lavabo. Soudain, je me dis que je pourrais tout arrêter, d'un coup de rasoir. Plus de peine. Plus de douleur... Je sors effrayée par ce à quoi j'ai pensé. Je prend mon sac à main et sors de la chambre suivie de près par Michael.

Le Passé 3Où les histoires vivent. Découvrez maintenant