Ensemble pour toujours ( Tome 2 de SMS [The Vamps])

Chapitre 22 : Visite désagréable

Je vérifie la nourriture et l'eau, mais tout est correcte dans l'écurie. Soudain, j'entends du bruit dans le grenier à foin.

- Lilou, part, me dit Nino.

Je me colle contre lui, incapable de faire le moindre geste. Mon cœur bat à mille à l'heure alors que le bruit recommence. J'entends des chuchotements et la seule chose que je trouve à dire est :

- Y a quelqu'un ?

Stupide, vu que j'entends les chuchotements. Mais je suis tellement pris par la panique, que je n'arrive plus à réfléchir.

- Sortez ! Je vous entends ! hurlai-je.

Le planché grince et des pas se font vers l'échelle.

- Comme on se retrouve ? sourit la personne qui descend.

Léon.

Pourquoi il est là ? Comment il a fait pour que personne ne le voit ?

- Qu'est-ce que tu fais ici ? crachai-je avec haine alors que Nino se colle contre moi.

- Ho mais rien, dit-il en levant les mains en l'air, comme un signe d'innocence. Tu te rappelles des moments qu'on a passé dans ce grenier à foin ? C'est le bon vieux temps...

- C'est toi qui à tout gâcher en me traitant de monstre, répliquai-je avec colère.

Il ricane et s'avance vers moi, mais Nino se met devant moi en se cabrant, hurlant :

- Ne la touche pas, bâtard !

Il s'arrête, mais piaffe quand même sur place pour bien montrer qu'il ne laissera pas Léon m'approcher.

- D'accord, message reçu, rigole Léon. Je ne la touche pas. Mais sache que je n'oublie pas le passer.

Il me fait un dernier sourire en coin avant de commencer à partir vers la sortie, mais je le stop.

-Oui ?

- Ne fait pas de mal à Jimmy, lui dis-je. Tu n'as pas le droit de le briser en sachant qu'il te considère comme un frère. Je te jure que s'il fait des conneries à cause de toi, je te bute la gueule de con que tu as aujourd'hui.

Il lâche un rire et part pour de bon. Mais mes jambes me lâchent et je tombe à genoux au sol. Ma respiration se fait forte et une douleur à la poitrine se fait. Une crise de panique... La peur que j'aie pour Jimmy, de le perdre à cause de Léon, du fait qu'il pourrait tomber dans une dépression sans nom ou encore pire... Rien que ça me suffit pour en avoir une, même si je suis en froid avec lui.

- Lilou ! hurle Nino en me voyant avoir du mal à respirer.

Je grimace de douleur alors que j'essaye de parler, mais je n'y arrive pas. Mes mains tremblent tellement qu'on dirait que j'ai la maladie des vieux, quand leurs mains tremblent toutes seules.

- Putain Lilou ! s'écrit Nino. Je vais chercher de l'aide.

Il part au galop, alors que j'essaye de reprendre de l'air. J'ai tellement mal.

- Alors comme ça, c'est vrai, ricane une voix. Tu fais bien des crises de panique.

Je relève la tête et vois Léon. Je croyais qu'il était parti, putain !

- Ça doit faire mal, grimace-t-il mais rit aussitôt.

J'ai l'impression de suffoquer, comme prisonnière d'une bulle qui se vide peu à peu de son air.

- Tu es tellement pitoyable, ricane-t-il en s'agenouillant devant moi. Regarde-toi. Tellement faible... Tellement conne de croire que je ne vais pas continuer de te faire souffrir.