chapitre 19

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De la neige à perte de vue s'offre à moi, Mathilde à ma droite semble encore plus émerveillée de ce paradis que nous observons depuis la balcon du chalet familial de Antoine.
Après notre soirée du nouvel an assez mouvementée, Antoine nous a annoncé que la semaine qui suivait nous irions tous dans le chalet de sa famille dans les Alpes pour nous couper de tout et passer du temps tous ensemble. L'idée a séduit chacun d'entre nous, et le soir même nos valises étaient faites. Un avion et vingt quatre heures plus tard, nous voilà à Chamonix dans un immense chalet.

La première chose que j'ai fait en arrivant c'est sortir sur la balcon pour admirer la vue. Moi qui ai toujours vécu face à la mer Méditerranée, voir la montagne est quelque chose d'incroyable. Framal me sort de ma rêverie en posant ses mains sur mes épaules.
- Tu as mis où mes affaires ? Demandais-je
- Dans la chambre au fond à droite va voir si ça te va

Il me suit dans la chambre et je l'informe que la chambre me convient. Je m'assois sur le lit et je remarque un sac qui n'est pas à moi. Framal a disparu alors j'ouvre le sac pour essayer de savoir à qui il appartient.
- ça va de fouiller dans mes affaires ?
- Tu tu fous de ma gueule c'est à toi ?
- Ouais, dit Ken, appuyé dans le cadre de la porte d'entrée
- Tu as les mêmes caleçons que Framal alors
- Mais non, c'est son sac, je venais voir ta chambre
- Elle est où la tienne ?
- En face, dit-il en montrant la porte derrière lui de l'autre côté du couloir
- Toujours dans mes pattes

Il ricane et, avant de partir, il me dit :
- J'ai le privilège d'être tout seul moi

Je fronce les sourcils à sa remarque et je commence à défaire quelques affaires. Je commence à croire qu'il a fait exprès de prendre la chambre en face de la mienne, mais je n'arrive pas à savoir pour quoi. Je suis interrompue dans mon activité rangement par la voix de mon meilleur ami et son frère qui commencent à râler. Je traverse le couloir dans une marche rapide pour aller voir ce qui se passe.
- Je t'ai dit que je suis capable de faire à manger, lâche Mekra
- Non frère, c'est mieux tu laisses quelqu'un d'autre le faire
- Eh qu'est-ce qui se passe ?
- Mekra il veut faire à manger, mais vas-y on se souvient de ses pâtes sans faire bouillir l'eau
- Mais c'est vieux ça, j'ai appris à faire à manger depuis
- Vous savez quoi, asseyez-vous, je vais m'en occuper hein, dis-je en les poussant vers le canapé

Je tourne les talons pour aller dans la cuisine et je regarde ce qui est sorti sur la table. Antoine apparaît pour me sauver.
- Eh Antoine, viens voir, qu'est-ce que je dois faire à manger ?
- Une raclette ma grande, fais juste cuire des pommes de terre, je vais m'occuper de préparer l'appareil
- Merci tu gères

Je suis en train d'éplucher des pommes de terre quand Danaé s'approche de moi. Je bois une gorgée dans le verre de vin que m'a servi Antoine et je me tourne vers mon amie.
- Qu'est-ce qui se passe ma belle ?
- Ça va ?
- Ouais, toi tu as un truc à me demander
- Ouais
- Je t'écoutes
- Je commence à beaucoup m'attacher à Mekra, mais genre beaucoup
- Et alors ?
- Bah le problème c'est que je n'ai aucune idée de ce que lui penses, tu sais c'est dur de comprendre ses sentiments
- Oh, oui je le sais bien, mais tu n'as rien ressenti du tout ?
- Bah si , mais parfois c'est l'inverse
- Ah mais ça c'est les mecs, surtout dans cette bande de potes, ils savent jamais ce qu'ils veulent, puis avec les filles je t'en parle pas
- Tu penses que tu pourrais lui parler un peu, en mode détective ?
- Évidemment, avec plaisir
- T'es vraiment la meilleure
- Je sais, dis-je en acceptant le bisou qu'elle me fait sur la joue
- Et toi alors ? Avec Ken ?
- Ben quoi y a rien
- Ne fais pas semblant, t'as pas vu comment il te regarde
- Comment ça ?
- Il te regarde comme si il avait pas manger depuis trois mois, et que toi tu étais son gâteau préféré
- Sympa, dis-je en fronçant les sourcils
- C'est sûr que tu lui plais
- N'importe quoi
- Je te jure qu'il est dingue de toi
- Qui est dingue d'elle ? Intervient Framal
- Toi
- Ah oui ça c'est vrai !

Mon meilleur ami me prend dans ses bras et je lui souris. Discrètement, je fais un regard suppliant à mon amie pour qu'elle garde le secret de notre discussion et elle acquiesce d'un mouvement de tête. Je sais que je ne suis pas tirée d'affaires avec elle, mais disons que j'ai sauvé les meubles aujourd'hui, mais je ne pourrais pas cacher mes sentiments très longtemps, je le sais.

Risible amour_NekfeuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant