Chapitre 20

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- Aller réveille toi, réveille toi, on va faire du ski, viens ! Hurle la voix de Framal dans mes oreilles
- Hein ?

Je tente de garder mon calme en me réveillant, je déteste me faire réveiller comme ça, c'est vraiment insupportable.
- Lève-toi !
- Mais Framal il est huit heures et demi
- Dépêche toi

J'ai l'impression de me faire réveiller par mon fils qui meurs d'envie d'aller faire de la luge. En plus, ils veulent aller faire du ski, mais je n'en ai aucune envie, j'espère que je ne serais pas la seule à vouloir rester en bas des pistes. Je me lève à contre cœur et je rejoins le salon, à peine réveillée. Je vois mes amies, tirant la même tronche que moi, je devine alors que je ne suis pas la seule à avoir été secouée du lit.
- Vous aussi il vous a réveillé en hurlant ? Demande Adèle
- Oh que oui, cette espèce d'algérien en furie m'a sauté dessus, répond Mathilde

Je laisse échapper un rire avant de me servir une tasse de café. Je mords dans un bout de pain toasté, avec une couche de confiture de fraise. Je me focalise sur l'orgasme culinaire que ce petit-déjeuner me provoque pour oublier que les garçons sont comme des fous à l'idée d'aller skier.
- Dites, je ne suis quand même pas la seule à ne pas vouloir aller skier ? Dis-je sceptique
- Ah non, rassure toi je n'y vais pas non plus, me répond Adèle
- Moi non plus, ajoute Mathilde, et je crois que Ken n'en fait pas
- Je ne fais pas quoi ? Intervient le principal concerné
- Du ski, dis-je en buvant mon café
- Ah non effectivement, je me suis pété la jambe une fois, j'ai eu ma dose !

Il se laisse tomber sur une chaise et se sert du café. Framal sort de la salle de bain, déjà prêt à enfiler ses chaussures de ski.
- Quoi mais vous êtes pas prêts ? On va partir sans vous hein !
- Adèle, Megan, Ken et moi, on ne vient pas
- Vous êtes des gros nuls de toute façon
- Vous êtes des gros nuls de toute façon, répétai-je en l'imitant
- Eh tu-
- Ta gueule, le coupai-je sur un ton sec
- T'es sexy quand tu t'énerves, lande Ken

Plus personne n'ose respirer  et moi je fixe un coin de la table pour croiser le regard de personne. Je n'arrive pas à croire qu'il vienne de dire ça.
- Ça va mec je te gêne pas ? Intervient Framal

Comme d'habitude, Ken ne répond pas et ne fais que ricaner. Si mon meilleur ami avait des mitraillettes dans ses pupilles, Ken serait mort à cet instant.
Mekra s'en va dans sa chambre avec Danaé ce que me fait sourire, et je lui adresse un clin d'œil pour la soutenir. Je me lève ensuite de table pour me faire couler un deuxième café, le premier ne m'a pas suffit. Mais la machine à café à décidé de fuir, et je commence à m'énerver très sincèrement.
- Attends, laisse moi faire, dit Ken dans mon dos

Je m'écarte alors du carnage que j'ai fait et je m'appuie contre l'îlot central de la cuisine en le regardant faire. J'attrape une pomme dans ma main droite et la passe sous l'eau avant de croquer dedans. Ken me tend un tasse remplie de café et me dit :
- Tu ne vas pas manger que ça quand même ?
- Si
- Tu vas mourir de faim
- Vas-y ne me soûle pas
- J'aime bien quand tu t'énerves

Mes yeux roulent sous mes paupières en même temps que ma bouche laisse s'échapper un soupire. Il est de plus en plus sur mon dos avec ses remarques à la con.
- Tu devrais manger ça, dit-il en tartinant du Nutella sur du pain
- C'est dégueulasse ton truc
- Tu te fous de moi, c'est la meilleure chose sur Terre, insiste-t-il en trempant son doigt dans le pot
- Déjà, tu trempes ton doigt dedans c'est super dégueu, et c'est pas bon ça fait grossir fais gaffe
- Tu en as besoin, faut entretenir tes jolies fesses
- Ta gueule

Je ne lui laisse même pas le temps de répondre que je quitte la pièce pour rejoindre le canapé. Je suis partagée entre la surprise et le plaisir de la remarque que m'a fait Ken. Je bois mon café sous le silence de ma réflexion, les yeux rivés sur la fenêtre, regardant la neige tomber. Les super skieurs qui habitent avec nous sortent un par un devant la maison pour rejoindre le télésiège et partir au moins toute la matinée. Je les salue volontiers en restant bien au chaud devant la cheminée.

Au bout d'une heure de détente sur le canapé, je me décide à aller prendre une douche. Elle m'a fait un bien fou. Je suis maintenant complètement détendu, il faut dire que le silence qui règne dans le chalet fait aussi du bien. Quand je passe sur le palier pour étendre ma serviette de douche, Adèle m'interpelle.
- Ouais ?
- Est-ce que ça te tente un peu de patinoire ?
- Alors là, carrément, ça c'est une super activité !
- Bah couvre toi ça caille dehors !

Je retourne donc dans ma chambre pour choisir des vêtements bien chauds, j'opte pour un col roulé en laine gris, et je rajoute un collant sous mon jean. Mes bottes rembourrées de fourrure me chauffent déjà les pieds.
- Vous allez où ? Demande Ken en passant la tête dans le couloir
- Faire du patin
- Ah cool
- Viens avec nous, dit Mathilde
- Non, je fais pas de patin moi
- Aller, tu vas pas rester enfermé ici pendant une semaine ? Ajoute Adèle
- Ok, mais c'est hors de question que je mette des putains de patins à glace

Risible amour_NekfeuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant