Risible amour_Nekfeu

chapitre 26

* Ken *

Après avoir éteint ma cigarette dans le petit cendrier posé sur le balcon, je suis allé dans la chambre de Megan pour l'attendre, allongé sur son lit. Elle entre bien plus vite que je ne le pensais, mais elle entre en sous-vêtements. Je ne sais pas si elle a oublié que j'étais là, mais en tout cas, la vue est plus que plaisante. Sa peau est encore humide de la douche qu'elle vient de prendre. Elle se tourne furtivement pour me jeter mon t-shirt Ralph Lauren dessus, me montrant qu'elle sait très bien que je suis là.

Dos à moi, elle se penche en avant pour attraper quelque chose dans son armoire, c'est à ce moment-là que j'ai découvert son tatouage en bas du dos. Une si jolie calligraphie pour une phrase tellement violente : « You have won, you can go ahead, tell them ».
Une femme qui avait l'air si forte, me paraît si faible maintenant. Depuis que je l'ai vue à vif hier soir, sans filtre, et sans carapace, je me rends compte que son corps est la preuve de ce qu'elle a traverser. En plus de son tatouage, il y a de nombreuses cicatrices sur ses cuisses et le long de ses bras. Je n'ai même besoin de demandé ce que c'est, je le sais parfaitement.

Elle fait glisser un jogging Nike sur ses jambes et pose un maillot de foot du Paris Saint-Germain sur son bras avant de fermer son armoire et de se tourner vers moi.
- Qu'est-ce que tu regardes ? Dit-elle en souriant
- Rien, c'est toi qui est arrivé dans ta chambre comme ça, je n'étais pas préparé à ça
- Tu es quand même dans ma chambre
- Pas faux

Elle m'adresse un sourire et s'apprête à enfiler son maillot de foot. Je lui tend mon t-shirt qu'elle m'a rendu tout à l'heure en disant :
- Mets ça plutôt, ça t'ira mieux

Un nouveau sourire apparaît sur son visage et elle range dans son armoire ce dont elle ne se servira pas. Elle enfile mon t-shirt et je la trouve magnifique quand elle sort ses longs cheveux blonds par dessus le tissu. Son téléphone à la main, elle s'allonge à côté de moi sur son lit. Ses yeux lisent ses messages, et souffle quand elle doit répondre à son meilleur ami.
Elle est tellement belle quand elle passe le bout de ses doigts sur ses lèvres pour trouver la meilleure réponse possible. Je me rends compte à quel point elle est différente des autres filles que j'ai connu. Je meurs d'envie de l'embrasser, et cette idée réchauffe mon corps, j'ai tellement envie d'elle.

D'un geste de la main, je repousse mon téléphone et encercle sa taille d'un de mes bras. Mes lèvres se posent sur son épaule puis remontent dans son cou. Elle laisse son bras tomber du lit pour poser son téléphone par terre et se tourne vers moi. Son sourire, ses yeux plantés dans les miens, je me sens tout bizarre, je crois que je deviens carrément accro à elle. Elle se redresse sur ses genoux, un rictus au coin de la lèvre, ses mains de chaque côté de mon visage, elle pose ses lèvres sur les miennes doucement avant de se lever et de quitter la chambre. Je suis sur ses talons et on se retrouve dans la cuisine.
- Si ça ne te dérange pas, je meurs de faim, dit-elle

Son sourire illumine son visage. Je l'ai tellement vu pleurer hier soir que quand je la vois sourire aujourd'hui je me surprends à croire que j'y suis peut-être pour quelque chose. Quand elle se met sur la pointes des pieds pour voir le fond de son placard et en sortir de quoi manger, c'est trop pour moi, je sens mon cœur battre plus fort et le sang monter dans mon sexe. Mais je la respecte bien trop pour lui sauter dessus comme un sauvage. Alors je me tiens derrière elle, et entoure sa taille de mes bras, qu'elle se met à caresser du bout des doigts.

Je pose mes lèvres dans son cou comme une proposition et quand elle penche la tête pour me libérer de la place, je comprends que c'est un feu vert. Je la fais alors faire un demi-tour pour qu'elle soit face à moi, et en une demi seconde je la soulève pour la poser sur la table. Ses jambes autour de ma taille, elle me rapproche d'elle. Son souffle s'accélère et je sens qu'elle en a envie au moins autant que moi. J'embrasse sa clavicule pendant que ses mains se perdent dans mes cheveux.
Quand j'enlève son t-shirt, j'ai une pensé vers Framal, je sais qu'il m'en voudra d'avoir fait ça avec elle, mais j'ai trop besoin de la sentir contre moi. J'ai tellement résisté depuis de mois que l'occasion est trop belle aujourd'hui. Ses cheveux tombent devant ses yeux et en moins de temps qu'il se fait pour le dire, elle attrape un élastique et les relève en queue de cheval négligée, elle est tellement belle au naturel, elle ne me fait jamais autant craquer que démaquillée avec une queue de cheval approximative.

Ma bouche descend sur sa poitrine à présent nue, son genou remonte pour exercer une pression sur mon érection, et ça me rend dingue. D'un geste brusque et plein de force, je la tire vers moi et elle s'accroche à moi pendant que je l'emmène dans sa chambre sans jamais décoller mes lèvres des siennes.
À présent au dessus d'elle, vêtu de mon caleçon je colle ma peau contre la sienne. Cette sensation dont j'ai tant rêvé nuit et jour. Je laisse échapper un gémissement de plaisir quand son corps nu rencontre pour la première fois le mien. Entre deux baisers, je lui demande :
- Est-ce que tu es sûre ?
- Ken je t'en supplie tais toi

Je prends sa réponse pour un oui, et je descends sa petite culotte le long de ses jambes. Mon sexe entre dans le sien dans une symphonie de plaisir. Je pense que je n'ai jamais pris autant de plaisir à couché avec une fille. Est-ce que c'est parce que j'ai des sentiments pour elle que c'est si bon ? En tout cas, elle m'a épuisé, et je finis par m'endormir, avec son corps encore transpirant dans mes bras, après avoir jouis en elle.