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11 - "C'était moins une"

Les rayons qui filtrent à travers mes rideaux m'éblouissent et je me réveille dans un grognement. J'étais tellement fatiguée que je me suis endormie habillée et que j'ai laissé traîner mon costume sous mon lit. Je me passe une main sur le visage puis regarde l'heure. 9h56.

- Merde ! m'écrié-je.

Je me lève d'un bond et descends jusque dans le salon en appelant ma mère. Or, personne n'est à la maison. En faisant le tour de la cuisine, je m'aperçois qu'un bout de papier pend sur le frigo à l'aide d'un magnet. Je l'attrape et le parcours rapidement.

"Tu avais l'air de ne pas avoir envie de te lever ce matin, il va falloir que tu arrêtes de veiller la nuit. On en discute ce soir. Bisous Evy."

Oups, maman n'a pas l'air contente. Je soupire et me sers une assiette de pancakes de la veille. Je suis censée finir les cours dans deux minutes, ça ne sert à rien. Je prétexterai... à vrai dire je n'ai jamais raté les cours, alors je ne sais pas ce que sera mon prétexte.

Je remonte ensuite dans ma chambre et range mon costume dans l'armoire avant de vérifier sur mon ordinateur qu'il n'y a eu aucune alerte au poste de police. Tout semble assez calme, Steel Laser n'a pas repointé le bout de son nez depuis vendredi et les voyous sont tapis dans l'ombre depuis qu'une nouvelle justicière les traque.

Je ne sais pas si je dois trouver ça louche. Après tout, peut-être que ce robot a décidé de mettre fin à sa vengeance.

J'enfile un bas de jogging et un débardeur sombre sur lequel je mets un pull ample. Aujourd'hui, je sais ce que je vais faire. Mes parents travaillent toute la journée et Jo est chez la baby-sitter cet après-midi ; je suis tranquille.

Je retrouve mon petit terrain vague et place mon téléphone sur un baril pour bien l'avoir en visuel. J'ai trouvé de nombreuses vidéos qui vont m'apprendre à me défendre et à me battre un peu, à coordonner mes mouvements et à devenir plus agile. Ça peut toujours me servir.

Je ne sais pas combien de temps je passe à reproduire les enchaînements que je vois sur le petit écran. J'apprends aussi à bien retomber sur mes pieds et certaines figures qui pourraient me servir. Mon corps apprend étonnamment vite. Mes réflexes et mon agilité me permettent d'enregistrer et de reproduire à la quasi perfection.

La vidéo que je suis en train de regarder s'arrête soudain et le visage souriant d'Hunter apparaît. Surprise, je décroche.

- Allô ?

- Evy ? T'es où ? Ça fait dix minutes que je t'attends devant chez toi. Personne ne me répond.

J'écarquille les yeux. L'entraînement à l'oral ! Putain de merde !

- Je... je suis sous la douche Hunter, je ne t'ai pas entendu. J'arrive tout de suite, laisse-moi m'habiller.

- Oh... euh... d'accord, répond-il gêné.

- A tout de suite.

Je pousse un nouveau juron puis attrape mes affaires avant de me ruer dans ma voiture. Ce mensonge pèse un peu plus sur ma conscience, mais je ne peux pas lui avouer avoir encore une fois oublié notre rendez-vous. Je suis en sueur et mes muscles me tirent, pourtant je me sens plus puissante que jamais. Si je continue mes entraînements, Steel Laser ne fera pas le poids face à moi.

Je gare mon pick-up un peu plus loin et contourne les bâtiments pour arriver à l'arrière du mien. Je prends de l'élan et saute par-dessus le mur pour atterrir souplement dans mon jardin. Je ne peux m'empêcher de sourire face à ce nouvel exploit. Prudemment, j'entre par la porte de la cuisine et remonte les escaliers pour passer de l'eau sur mon visage, recoiffer grossièrement mes cheveux et me changer. J'attrape mon déodorant et enfume toute la salle de bains pour éliminer l'odeur de transpiration que me colle à la peau. Ça ira comme ça.

Je redescends à la vitesse de l'éclair et ouvre la porte, essoufflée.

- Fallait pas te presser pour moi, sourit Hunter.

- Je suis vraiment désolée, j'ai eu du mal à... me sécher les cheveux. Entre.

Le brun s'exécute puis rejoint le salon tandis que je nous sers à boire et cours chercher mes notes pour l'oral.

- Pourquoi ta voiture n'est pas garée dans l'allée ?

- Oh... (je déglutis, prête à servir un nouveau mensonge). Elle a eu un problème, je l'ai emmenée au garage.

- Tu veux que je t'emmène au lycée demain ?

- Non, ne t'en fais pas. James la récupère ce soir.

- Comme tu veux.

Hunter baisse la tête. Je crois voir un air triste peindre son visage pendant une seconde, mais il redresse la tête, un grand sourire aux lèvres.

- D'ailleurs, tu n'étais pas là ce matin.

- Oui, j'ai eu une panne de réveil.

Je ris nerveusement. Pour une fois que je ne mens pas.

- Je vois. Ça ne te ressemble pas.

- C'est vrai.

Je ne réponds rien de plus, de peur de devoir encore servir du baratin. Je n'aime pas mentir, mais si je veux garder mes nouvelles capacités secrètes, il va bien falloir.

Étrangement, devant Hunter, j'ai beaucoup de mal à réciter mon oral. Je bégaie sans cesse et mes phrases sont incohérentes.

- Je ne vais jamais y arriver, me lamenté-je, après dix minutes de fiasco total.

- Respire Evy, je ne vais pas te manger, plaisante le brun.

- Si je n'y arrive pas devant toi, imagine devant les autres.

Je soupire et m'effondre sur le canapé, lasse. Hunter prend alors mes mains dans les siennes. Celles-ci sont chaudes et leur simple contact fait remonter un frisson le long de mes bras.

Je relève la tête et plonge mon regard dans ses pupilles vertes si pétillantes. Pendant un instant, j'oublie tout jusqu'à l'endroit où je me trouve.

- Je serai avec toi tout du long. Tu es brillante, tu n'as rien à craindre.

J'acquiesce, dans un état second. Mes yeux dévient et tombent sur les lèvres pulpeuses d'Hunter. Quelque chose remue en moi, mon buste se penche de lui-même. Les coins des lèvres du garçon, étirés d'un sourire, retombent, mais il ne recule pas son visage. Sa pression se fait plus forte sur mes mains et il me semble que son visage s'approche également du mien, attiré comme un aimant.

Au moment même où ses lèvres effleurent les miennes, une sonnerie stridente retentit. Nous sortons de notre transe et le corps et les mains d'Hunter s'éloignent. Le vide me fait l'effet d'une douche froide.

Tandis qu'Hunter décroche, je tente de remettre mes idées en place. Qu'est-ce qu'il m'a pris ? Je ne peux pas me permettre de me laisser distraire, surtout avec la présence de Steel Laser à New York. Et puis Hunter et moi sommes seulement amis... n'est-ce pas ?

- C'est ma mère, elle sort du travail. Elle sera là dans cinq minutes.

Hunter se passe une main dans les cheveux, il fuit mon regard.

- Pas de problème, dis-je d'une voix qui se veut assurée. On est prêt, j'ai seulement à bosser sur mon stress.

- On a fait du beau travail, notre exposé sera d'enfer.

Je souris et ramène nos verres dans la cuisine, tandis qu'il rassemble ses affaires.

J'accompagne le jeune Dillon jusqu'à la porte et le salue avant de refermer. Je m'adosse à la porte en chêne et pousse un long soupir bruyant.

C'était moins une...

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Ils ont failli s'em..... vihaifhfkzhfifbefe

Pourquoi ? Pourquoi mes petits doigts d'écrivains n'ont-ils pas tapé cette magnifique scène ? Ne m'en voulez-pas s'il vous plaîtttttt

Bisous mes Outbreakers ♥♥

P.S. = On souhaite un bon anniversaire à notre cher Dylan O'Brien !