"Ce n'est jamais la fin, lorsque le papillon se bloque dans les fils de son ennemi. En battant des ailes, il chasse l'obscurité et se délivre de sa prison puis il fait tombé l'araignée, l'écrasant parterre."
Tel est la prophétie de la comtesse de Wh...
Cela faisait maintenant deux jours que nous étions rentrés de vacances et je n'arrivais toujours pas à reprendre mon rythme de travail. J'étais appuyée sur mon bureau tandis que je secouais mon éventail décoré de fleurs de ma main droite pour me rafraichir. Bien que le mois d'aout était terminé, la température, elle, était insupportable. J'avais d'ailleurs supplié Elena de ne pas me faire porter de corset mais en vain, ma domestique n'arrêtait pas de me rappeler qu'une Lady devait se montrer fine. Le seul argument que je pouvais lui donner était de se reposer, pendant les vacances, elle avait été gravement blessé par je ne sais qui. Personne ne m'avais expliqué ce qu'il s'était passé et je n'avais aucun souvenir de ce fameux soir, j'avais juste aperçu Elena couchée dans son lit, couverte de bandages mouillés et sales. Je me souvenais aussi qu'elle s'était métamorphosée en loup pour me protéger de sa sœur mais je ne lui en avait pas encore parlé pour ne pas la fatiguer en l'assommant de questions.
Je continuais à écrire des nombres sur ma feuille de compte pour connaître le total des ventes de confiserie que j'avais accumulé depuis le début du mois de juin. Soudain je fus coupé par l'arrivé d'Alexandre qui m'apportait mon thé de l'après-midi qu'il posa sur mon bureau.
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" Je vous ai préparé du thé Earl Grey pour le goûter, me dit-il en tournant la cuillère dans le liquide orangé.
- Merci beaucoup, lui répondis-je.
- Vous vous en sortez, Miss ?
- Absolument ! C'est juste qu'il fait extrêmement chaud dans cette pièce.
- Je peux ouvrir la fenêtre si vous voulez.
- Je veux bien."
Alexandre passa derrière moi pour ouvrir la baie vitrée. Il pencha sa tête à l'extérieur avant de se tourner dans ma direction.
" Vous avez de la visite, Miss, me dit-il."
Je me levais de mon fauteuil en laissant mes papiers de coté puis je rejoignis mon majordome. Dehors je vis deux hommes descendre d'une calèche qui repartis aussitôt. Les arrivants s'approchèrent de l'entrée puis nous entendîmes la sonnerie retentir. Alexandre descendis pour leur ouvrir tandis que je me rassis à mon bureau pour rangeais ma pile de papier dans un des tiroirs. Deux minutes plus tard, les portes de la pièce s'ouvrirent en grand laissant apparaître Alexandre et les hommes. Le premier portait des lunettes rondes ainsi qu'une moustache et des cheveux gris foncé, quelques rides se dessinait sur son visage sévère. L'autre était plus jeune, ses cheveux roux étaient recouvert d'un chapeau melon à l'air neuf. Les deux hommes que Ciel et moi connaissions étaient de Scotland Yard. Ils s'approchèrent de mon bureau tandis que mon majordome se dressait à coté de moi.
" Qu'est ce qui vous amène ici, messieurs ? leur demandais-je surprise de les voir arriver dans mon manoir.
- Et bien vous devriez le savoir, dit Lord Randall, vous êtes en état d'arrestation !
