Aaliyah, dragonnière dans le sang

C H A P I T R E 1 : Découverte surprenante

C H A P I T R E  1 :  Découverte surprenante

- Scott! Reviens ici tout de suite, je n'ai pas vraiment envie de te courir après! hurlais-je après le petit garçon qui tentait de s’éloigner dans la forêt.

- Laisse-le! Il se fera peut-être dévorer par un ours, qui sait. Retentit alors Etan, avec un sourire narquois aux lèvres.

Nous nous regardâmes alors avec le sourire et rîmes un peu.

Maria, Etan, Allan et moi étions les 4 moniteurs les plus compétents dans le centre aéré de Mondenberg, situé dans l’arrière pays.

J’avais pensé à faire des études pour devenir un grand designer dans le textile et la mode, mais même si nous étions une famille aisée, je ne pouvais pas me payer le luxe d’aller dans une école privée très chère, où le niveau de l’établissement était le plus élevé. Je voulais aller dans cette école qui m’attirait tellement, mais je devais alors travailler pour pouvoir y accéder. Voilà pourquoi depuis un an et demi maintenant, je travaillais régulièrement dans un centre aéré bien que je vive toujours chez mes parents. Mes parents étaient de braves personnes qui avaient travaillé dur toute leur vie, depuis quelques années ils avaient cessés de cumuler des dettes et je dois dire qu'à présent, nous vivions bien mieux. A cause de leur lourd passé, ils avaient été recouverts de dettes, et avaient finalement réussi avec les années à les régler tant bien que mal. J'étais admirative face à eux, mais j'espèrais ne jamais me retrouver face à des dettes.

Finalement après cinq bonnes minutes, je ne voyais toujours pas revenir Scott. Il avait dix ans, mais il n’était certainement pas à l’abri d’un accident. Je confiais alors le reste de la troupe à Maria, qui leur servait le goûter. Nous étions en hiver, la neige n’était pas encore tombée, mais elle n’allait pas tarder à se présenter. Je consultais ma montre, elle affichait à présent 16h43. Le soleil était entrain de se coucher, la nuit arrivait à grand pas, il fallait donc que je me dépêche et comme il allait bientôt faire noir, il fallait à tout prix que je retrouve Scott avant que je ne puisse plus rien voir. Je m’enfonçais petit à petit dans la forêt, il faisait de plus en plus sombre à cause du trop grand nombre d’arbre. La peur commençait lentement à m’envahir : j’étais seule dans une forêt, au risque de me perdre, et je ne savais pas si j’allais retrouver mon chemin, mais maintenant que j’avais entamé mon excursion dans les bois, je ne devais pas abandonner.

Mes chevilles étaient douloureuses mais je continuais tant bien que mal, je consultais alors de nouveau ma montre, elle affichait 16h50. Il était bientôt 17h. C’est alors que je me mis à hurler de toutes mes forces le nom du jeune garçon, et au bout de deux minutes, toujours rien. Je reprenais mon souffle, quand tout à coup, j’entendis un cri au loin. Puis deux. Puis trois. C’était Scott, il venait d’hurler. L'entendre crier me donnait un frisson, ce qui fait que je me mis soudainement à m'affoler. Je pris alors mon courage à deux mains et fonçai en direction de ses cris. Deux solutions s’offraient maintenant à moi, soit il avait fait une chute, et il était gravement blessé, j’allais alors devoir le porter, soit il avait malencontreusement croisé un animal dangereux, et là il me faudrait davantage de courage pour le débarrasser de son pétrin.

Je me pressais aussi vite que je pouvais, d’ailleurs c’était bien la première fois que je courais aussi vite, ce devait être l’adrénaline. Je me dirigeais vers une montagne, c’était vraiment très haut et malheureusement pour moi, mes oreilles commençaient à se boucher.

Les hurlement de Scott persistaient mais j’y étais presque. C’est alors que je me retrouvais en bas d’une falaise. Les cris provenaient d’en haut de celle-ci. La paroi était assez étroite et se dressait en pente. Je devais alors escalader, m'agripper tantôt aux rochers coupants sur certains cotés de la pierre, tantôt aux branches des buissons et des arbres que je pouvais atteindre. Elles n’étaient pas fragiles et étaient assez résistantes, heureusement pour moi. Malgré la solidité des branchages, le sol était glissant à cause des nombreux petits cailloux et graviers qui roulaient sous mes chaussures. Je me cramponnais du mieux que je pouvais et mes muscles commençaient à se raidir et à trembler à cause du stress et de l’angoisse que me provoquais les appels terrifiant de Scott. Mais j’étais déterminée à aller le sauver, même si je risquais ma vie pour cet enfant. Je continuais à grimper, et je finis enfin par arriver sur la falaise. Elle était grande et beaucoup d’arbres et de sapins prenaient place. Il y avait de l’espace entre tous ces arbustes imposants et le bord de la falaise. J’étais en sueur à cause de l’effort que je venais de faire et de plus j’avais chaud. Je sentais que mon cœur battait à cent à l’heure, je n’étais pas habituée à faire autant d’effort physique d’un seul coup. C'est alors que je repris mon souffle et je le vis enfin.