Aaliyah, dragonnière dans le sang

C H A P I T R E 4 : Cauchemars

C H A P I T R E  4  : Cauchemars.

 - Driiiiiiiing! Driiiiiiiing! Retentit soudainement le réveil de mon téléphone portable.

Il était 9h30. On était samedi matin, et j’avais mis mon réveil pour aller acheter les fruits et les légumes qui étaient en promotion sur le marché qui se situait sur la place, à cinq  minutes de chez moi, à pied. Je pris une douche rapidement, histoire de me réveiller un peu et me barbouillai encore le visage avant d’appliquer mon maquillage. Je m’étais habillée en vitesse, avec les premiers vêtements qui sortaient du placard. Aussi nous étions vers la fin du mois de Novembre, pas encore en hiver, mais il faisait assez froid, j’avais pris une veste noire assez chaude. Comme j’oubliais fréquemment les clefs de la maison, et qu’il m’arrivait trop souvent de rester coincée dehors, et d’y rester quelques heures, j’avais pris soin de vérifier plusieurs fois si je les avaient bien sur moi avant de partir.

Sur le chemin, j’entendis mon téléphone vibrer : SMS. C’était Chuck :

«Alors, tu as rêvé de moi? Je plaisante, et au passage, bonjour! On peut se voir cet après-midi? J’aimerais te montrer quelque chose, tiens moi au courant :)»

Je n'étais pas le moins du monde convaincue par son : «J’aimerais te montrer quelque chose». Je considérais ça comme une excuse pour que j’aille le voir. Le doute était là, je déciderais plus tard de ce que j'allais bien pouvoir faire.

Arrivée sur la place, je repérai des clémentines pas trop cher, ainsi que du raisin. J’en avais pris beaucoup car je raffolais de ces deux fruits automnaux. Il y avait des pamplemousses, des poires, mon bonheur en quelque sorte. Pour finir, je pris un peu de choux et des poivrons pour faire un potage.

Brusquement, des maux de têtes violents apparurent, et  je crois que c’est à ce moment-là que je me suis effondrée au sol. La douleur m’envahissait de plus en plus, je crus que ma tête allait exploser... Subitement, les pensées des gens entraient toutes en même temps dans mon cerveau :

- Qu’est-ce qu’il lui arrive?

- On dirait qu’elle souffre.

- Mais que fait-elle par terre?

- Quelqu’un devrait l’aider.

- Ah, les haricots verts sont trop chers!

- Il faut je passe acheter du pain.

- Oh la pauvre demoiselle, pensa un vieil homme.

Les pensées des personnes qui rôdaient autour de moi défilaient dans mon cerveau, je pouvais toutes les entendre.

J’étais maintenant accroupie, et je me pressais la tête... La douleur ne faisait qu’empirer, c’était atroce. Je ne souhaitais qu’une chose, que ma souffrance cesse enfin, mais en vain. Ca ne s’arrêtait pas. Qu’est-ce que je devais faire?Cette fois-ci, c’était vraiment sérieux. D’un coup, je hurlais de douleur, et les gens qui étaient au marché et qui m’encerclaient ne savaient quoi faire.

- Vite, que quelqu’un appelle une ambulance! Dit une mère avec ses enfants.

- Mademoiselle, m’entendez-vous? Mademoiselle?! Criait un homme d’une cinquantaine d’année. Il paniquait, je le regardais mais je ne pouvais lui répondre. La torture m’empêchait de parler, je ne pouvais qu’hurler.

Tout à coup, je perdis connaissance. La souffrance venait de m’assommer, et une fois de plus c’était le trou noir.

Trois jours plus tard.

Je m’éveillais lentement, j’avais le sentiment que tout était paisible. Je sentais des rayons de soleil qui arpentaient mon visage. J’ouvrais enfin les yeux, et j’examinais avec précaution la pièce où je me trouvais. J’avais du mal à reconnaître cette pièce...