À pas de loup - Tome 2

CHAPITRE NEUF. Louis Tomlinson

Je ferme la porte de mon appartement derrière moi en soupirant. J'ai passé une journée longue et ennuyante et ça me fait du bien de me retrouver enfin seul chez moi. Mais je suis surpris par une odeur de pizza et, quand j'arrive dans mon salon, je soupire en découvrant Harry, les écouteurs dans les oreilles et tout un tas de feuilles éparpillées autour de lui, deux cartons de pizzas posés sur la table basse.

Il est là. Encore une fois. Depuis deux semaines, je crois qu'il n'a pas dormi une seule fois chez ses parents. Je pose mes clés sur la table de mon salon avant de m'approcher du canapé et de m'installer près du bouclé.

Lorsqu'il me remarque enfin, il enlève ses écouteurs et se tourne vers moi en souriant. Il grimpe à califourchon sur mes jambes avant de m'embrasser avec une envie non dissimulée.

_Bonsoir mon Cœur !

_Tu as l'air de bonne humeur, je fais remarquer.

_T'imagines même pas à quel point ! J'ai cartonné en stage ce matin, le chirurgien m'a même laissé tenir les écarteurs, j'étais comme un gosse.

Je ne peux m'empêcher de sourire en l'écoutant m'expliquer le déroulement de l'opération. Evidemment, j'aime lorsqu'il me raconte ses journées de stage avec autant d'entrain. Il est doué pour ce qu'il fait, c'est une évidence. Lorsqu'on y était allés avec Liam, il y a deux semaines, je me souviens avoir été impressionné par la confiance que l'interne avait en lui. Il n'a presque pas relu le dossier et a tout signé comme si Harry faisait ça depuis des années. Je sais qu'il est bon, mais je ne pensais pas qu'il l'était à ce point-là. Niall n'arrête pas de s'en extasier à chaque fois qu'on se voit. Il passe son temps à nous expliquer que Harry est le meilleur externe de leur promo et que les médecins lui laissent faire plus de choses qu'aux autres. Et je suis fier de lui. Il travaille comme un dingue et il le mérite.

_Non mais tu te rends compte ? Mon dieu, j'adore l'orthopédie !

_Je suis content de voir que ton stage te plaît autant.

_C'est dingue ! Tu m'en veux pas, j'ai pris des pizzas parce que j'avais envie de fêter ça.

_Tu fêtes une bonne journée avec des pizzas ? je demande, blasé. Vraiment ?

_J'avais pas envie que tu passes trop de temps dans la cuisine, il sourit. Comment était ta journée ?

_Longue et extrêmement chiante. J'ai passé des heures à faire de la paperasse. Un loup va être transféré d'une réserve en Allemagne, ça fait beaucoup, beaucoup de papiers. Alors je suis un peu lessivé.

_Pas trop j'espère, il souffle en se penchant vers mon cou qu'il commence à embrasser.

Je penche la tête en arrière pour lui laisser plus d'espace et rigole en le sentant marquer ma peau. Depuis notre conversation d'il y a deux semaines, il ne se prive plus pour laisser des suçons bien voyants, histoire que personne ne m'approche.

_Un autre suçon, vraiment ?

_Tu adores ça, il susurre.

Vrai.

_Les pizzas vont refroidir...

_Tant pis, j'ai faim de toi.

En prononçant cette phrase, il glisse à genoux devant moi avant de s'attaquer à ma ceinture qu'il défait en un seul geste.

Les pizzas attendront.

***

Mon alarme me tire de mon sommeil et je tends le bras pour l'arrêter au plus vite, me recouchant directement. Harry grogne un peu avant de se tourner et de venir se coller à moi, plaçant sa tête dans mon cou.