À pas de loup - Tome 2

CHAPITRE UN. Louis Tomlinson

Je donne un coup plus brusque et laisse mon orgasme éclater. Je ne peux m'empêcher de soupirer de bien-être en me retirant. J'ôte le préservatif et le jette dans la poubelle près de nous. Je suis exténué, haletant et transpirant. Mais surtout, je suis rassasié.

La brune laisse sa tête échouer sur mon épaule, le temps de reprendre son souffle. Je la garde dans mes bras jusqu'à ce que ses jambes arrêtent de trembler, qu'elle se remette de notre séance de sport tardive. Quand je la sens reprendre un minimum de contenance, je me détache d'elle et remonte mon pantalon pour me rhabiller. Après avoir récupéré mon t-shirt au sol, je me mets face au miroir pour arranger mes cheveux

_Cherche pas, c'est marqué sur ta tête que je viens de te donner l'orgasme de ta vie.

Je souris en replaçant une mèche sur mon front. Je me retourne et avance pour l'embrasser tout en la faisant reculer contre le mur. Je ne suis pas doux, je ne suis pas tendre. Non. Je suis brusque et, à en croire ses gémissements un peu plus tôt, elle adore ça. Je relâche ses lèvres pour aller murmurer à son oreille :

_T'as beau être très bonne ma belle, je préfère les mecs.

_Je suis sûre que je peux te faire changer d'avis, elle susurre. Laisse-moi ton numéro et je te le prouve quand tu veux.

Je me détache de son corps et me dirige vers la porte que je déverrouille. Avant de partir, je la regarde une dernière fois avant de lancer.

_Je viens de te baiser dans les toilettes d'un bar. Les meufs qui ne se respectent pas, ça m'intéresse pas. C'était sympa, mais non merci, j'ajoute avec un clin d'oeil.

Je referme derrière moi avant qu'elle ne puisse dire quoi que ce soit et remonte les escaliers pour retourner vers mes amis. J'ai dû rester en bas une petite demi-heure et pourtant, plus de la moitié des clients sont déjà partis. Il n'y a plus qu'une dizaine de personnes dehors et je suis le seul encore à l'intérieur. Je vais pour récupérer mes affaires derrière le bar quand je me fais arrêter par Dam's.

_Les toilettes Lou ? Sérieusement ? il dit en souriant. C'est la troisième fois cette semaine.

_J'ai du succès, que veux-tu ?

_C'est plus facile pour toi aussi ! Tu te tapes tout ce qui bouge, réplique Jimmy en arrivant vers nous. La vie est tellement plus simple pour les gays.

_Evidemment, je lance, sarcastique. Tellement plus simple quand la moitié de la population te reproche d'exister.

_Joue pas ta minorité persécutée, t'as très bien compris ce que je voulais dire.

_Si tu veux essayer, mon chou, il suffit de demander, je dis avec un regard plus que suggestif. Je me ferais un plaisir de m'occuper de toi.

On éclate tous les trois de rire, mais on est vite arrêtés par la brune de tout à l'heure qui vient faire claquer sa main sur le bar, juste devant moi. Lorsqu'elle la retire, je découvre ma montre, qui a dû tomber pendant nos ébats.

_Merci, je souris.

_Va te faire foutre, elle cingle en partant.

Je me retourne vers les barmen et un seul regard nous suffit à partir dans un fou rire incontrôlé.

_Elle a pas l'air contente. Qu'est-ce que t'as fait encore ?

_Quoi "encore" ? je m'insurge.

Ils me regardent tous les deux avec un air blasé alors, après avoir levé les yeux au ciel, je réponds.

_Je l'ai peut-être blessée dans son estime en lui disant que c'était pas l'orgasme de ma vie.