Reine des Mondes T3 - Vie de Dragon [Terminé]

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✒ Corrigé    

Le lendemain, en me réveillant du côté de la baie vitrée, j'aperçus les yeux ambrés de Flynnt et de Shadow qui m'observaient avec nervosité de dehors. Je baillai un coup et m'étirai comme un chat dans le lit. Mes muscles détendus, je tombai lourdement sur l'oreiller encore un peu fatiguée.

- Qu'est ce qu'il se passe Flynnt ? lui demandai-je nonchalante, encore mal réveillée.

- C'est Cory... (Il fit une pause, captant ainsi rapidement mon attention. En attendant la suite, je me levai du lit quelque peu nerveuse et allai ouvrir la baie vitrée) Il a senti une odeur sur toi... étrangère...

- Oh non, murmurai-je en pensant directement à mon voleur patenté.

- Quoi ? Qu'est ce qu'il y a ? demanda Shadow inquiet, tout en poussant ma main de son museau.

- Rien... (Je le calmai en lui grattant l'arrière de son oreille) Où est Cory, Flynnt ?

- Dans la forêt. Il vient juste de partir, répondit mon familier soupçonneux. Que caches-tu ? me demanda-t-il dans mon esprit, pour ne pas que son fils entende notre conversation.

- Laisse tomber Flynnt, lui répondis-je trop rapidement.

- Tu ne me dis pas tout... Cette odeur, dit-il, je suis sûr de l'avoir déjà sentie quelque part.

- Je t'expliquerai plus tard mon copain, lui assurai-je en mettant un terme à la conversation.

Je me dirigeai dans la salle de bain, me nettoyant rapidement le visage avec un gant. Puis, je me vêtis d'un simple débardeur et d'un pantalon moulant noir. Je descendis dans la cuisine pour prendre un petit-déjeuner. Le temps que mon chocolat chaud chauffe au micro-onde, j'ouvris la porte d'entrée pour permettre au deux chiens d'entrer dans la maison et leur donnai deux carcasses de poulet chacun. Shadow me remercia en me léchant le dos de main, tandis que Flynnt restait méfiant depuis notre petite conversation.

J'ignorai le regard ambré de mon familier et sortis de la maison. Je soufflai un bon coup, consciente que si Cory était parti ce matin sans m'attendre, c'était signe que j'allais en baver. Il était extrêmement rare qu'il se mette en colère. Je ne savais pas comment il allait réagir, aussi appréhendai-je sa réaction à mon égard.

Je me transformai en imposante louve noire. Puis, avant de m'aventurer dans les profondeurs de la forêt, je basculai ma tête en arrière et hurlai. Un loup me répondit. On pouvait sentir de la colère émaner de son hurlement. Je connaissais le propriétaire de ce cri, et, désormais, je connaissais sa position.

Prenant mon courage à deux mains - quatre pattes serait un terme plus approprié - je courrai jusqu'à notre endroit secret.

Arrivée à destination, j'observai les lieux. L'eau de la cascade ruisselait tranquillement, le bassin d'eau était d'un clair pur, et certaines feuilles s'étaient détachées des branches d'arbres pour se poser légèrement sur l'eau magique de notre endroit secret.