Les Félins de New York, tome 1 : Amères Désillusions [Auto-Edition] (M/M)

Chapitre 1

Un an plus tard,

Une clé s'inséra dans la serrure et la main qui la tenait déverrouilla la lourde porte blindée. L'homme tourna la poignée avant d'entrer dans l'appartement. À peine venait-il de pénétrer que la lumière s'alluma sur son passage. Il laissa son sac de sport tomber sur le parquet en un bruit sourd puis enleva ses bottes et sa veste en cuir avant de se rendre dans la cuisine. Il ouvrit le frigo et en sortit une bière. Il la décapsula et se rendit dans le salon pour regarder la ville qui s'étendait à perte de vue devant lui.

Une semaine. Une foutue semaine qu'il n'avait fait que des opérations musclées et il commençait à avoir marre. Non pas qu'il n'aimait pas son métier, loin de là, mais... il n'était pas le seul de son équipe à pouvoir intervenir sur ce genre de mission. Et il avait déjà quarante-trois ans. Il porta sa bière à ses lèvres et en but une longue rasade. Bordel ! Que ça faisait du bien. La fraîcheur du liquide apaisait la brûlure de sa gorge en feu.

Il vida le reste de sa bière et alla jeter la bouteille dans la poubelle prévue à cet effet. Tic qu'il avait fini par prendre lorsqu'il était encore avec son ancien compagnon. Il serra les mâchoires quand le souvenir du sourire de Gavin lui revint en mémoire. Bordel ! Dix ans avaient passé depuis la dernière fois où il l'avait vu. Pourquoi fallait-il toujours qu'il pense à lui dans des moments pareils ?

Il jura un bon coup et avant de prendre le chemin de sa chambre. Grâce à la commande vocale, il en tamisa la lumière en pénétrant dans la pièce. Passé trop de temps dans le noir n'avait pas arrangé son problème avec la luminosité. Il se dépêcha de se déshabiller et se rendit dans la salle de bains. Il avait tellement besoin d'une bonne douche. Une vraie. Avec jet d'eau relaxant et eau chaude. Lorsqu'il entra dans la douche après en avoir tourné les robinets pour avoir la température adéquate, il laissa un soupir de plaisir s'échapper de ses lèvres quand l'eau chaude frappa ses muscles dorsaux.

Bon sang ! pensa-t-il. Cela faisait tellement de bien. L'eau et la chaleur lui avaient manqué et tout le reste. Pour la seconde fois de sa vie, il appréciait une réelle douche. Il secoua la tête. Ne voulait pas laisser le souvenir de la première fois où il avait apprécié autant une douche chaude. Il ne voulait penser à rien d'autre que ce moment. Il ne devait surtout pas pensé à... Il ouvrit brusquement les yeux et regarda le marbre blanc du mur devant lui. Bordel ! pensa-t-il en donnant un coup dans le mur. Allait-il un jour arrêter de penser à lui ? C'était lui-même qui avait rompu avec Gavin. Il avait pris la décision avec âmes et conscience, même s'il avait su qu'il allait le faire souffrir au plus haut point.

Il prit le savon et se lava rageusement, s'en voulant d'avoir pensé à Gavin dans un moment pareil. Depuis le temps que tous les deux étaient séparés, il se demandait encore pourquoi il pensait à lui. Il se glissa sous le jet d'eau et se rinça rapidement avant de sortir avant d'enrouler une serviette autour de ses reins. À peine venait-il de pénétrer dans sa chambre que son téléphone se mit à sonner. Il le prit et décrocha sans prendre le temps de regarder qui était la personne à l'autre bout du fil.

— J'espère que vous avez une bonne raison pour me déranger, grogna-t-il de mauvaise humeur.

— Je vois que tes missions n'ont pas changé ton sale caractère depuis ton départ, lui répondit une voix dure et sans chichi.

Cowan se figea et se retint de soupirer. Super. Il avait à l'autre bout du fil la seule personne qu'il ne voulait pas entendre.

— Que me faut votre appel, Capitaine Forman ?

— Je veux te voir dans deux jours à New York, lui répondit le capitaine sans préambule.

— Je suis en vacances, lui dit Cowan en sentant la colère monter en lui.