Chapitre 18

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Lorsque Gavin émergea le lendemain matin, il ne put s'empêcher de grimacer quand une douleur explosa dans ses hanches. La nuit avait été relativement courte, mais ponctuée d'amour et de possession. Que ce soit Cowan envers lui ou inversement. Il se passa une main sur le visage et repoussa la couette de ses hanches avant de se lever. À peine fut-il debout qu'il réalisa avoir les jambes légèrement flageolantes. Bon sang ! Depuis combien de temps ne s'était-il pas senti aussi comblé physiquement et mentalement ? Il n'aurait su le dire. Il chercha son bas de survêtement et l'enfila rapidement avant de prendre le chemin de la cuisine.

Il était en train de se diriger vers la pièce quand un immense dos tatoué d'une croix celtique attira son attention. Pour la énième fois, il tombait en admiration sur le tatouage qui ornait la peau dorée de Cowan. Il se souvint, de lui penché sur ce dos magnifique, embrassant amoureusement les contours de cette croix, effleurant ces lignes de la pointe de la langue. C'était tellement dur de se tenir éloigné de Cowan. Il dégageait une telle attraction, un tel charme qu'il était difficile de résister longtemps.

Il était tombé follement amoureux de cet homme. L'avait aimé au-delà de l'imaginable avant de dangereusement chuter.

Et devoir se relever avait été le plus dur.

Il entra dans la cuisine, s'approcha de Cowan et lui déposa un baiser sur la nuque. C'était tellement bizarre de le voir là, dans son appartement. Dans sa cuisine.

—Tu es debout depuis longtemps ? lui demanda-t-il en prenant la seconde tasse de café avant de soupirer de satisfaction en prenant une gorgée.

—Oui. Depuis six heures du matin, répondit Cowan en se tournant de moitié pour le regarder.

Leurs regards se croisèrent, puis Cowan se pencha lentement et lui prit tendrement les lèvres. Il les lécha doucement et sa langue se faufila entre elles quand Gavin les entrouvrit. Cowan laissa échapper un gémissement quand la saveur du café se mélangea à celle de Gavin. Il détacha sa bouche de celle de son amant, en souriant.

—Bonjour ! lui dit Cowan.

—Mmmmmmmm, bonjour, lui répondit Gavin en se léchant les lèvres.

—Maintenant que tu as pris ton café, tu as faim ? demanda Cowan.

—Je meurs de faim.

Cowan éclata de rire et Gavin pencha la tête pour écouter ce son qui lui avait tant manqué depuis dix ans.

—Gav ?

—Oui, bébé ? répondit Gavin en le regardant.

Gavin pouvait voir dans le regard de son amant une légère incertitude.

—Je sais que tu ne veux plus en parler, mais je t'en prie, tu dois me croire quand je te dis qu'Idris n'est pas mon fils. Il ne peut...

—Ne recommence pas et ne gâche pas ce que nous venons de partager Cowan, le coupa-t-il rapidement. Je ne veux plus en entendre parler.

—Il ne peut pas être mon fils car je ne peux pas mettre enceinte une femme de façon classique, enchaîna Cowan en ignorant l'avertissement de Gavin.

Un silence lourd s'abattit dans la cuisine. On entendait que la respiration des deux hommes.

—Tu ne peux... pas avoir d'enfants ? demanda Gavin d'une voix éteinte.

—Pas de façon naturelle. Uniquement pas fécondation ou mère porteuse. C'est pour cela qu'Idris ne peut pas être mon fils. Et la seule et unique femme avec laquelle j'ai eu une aventure c'était pendant notre formation.

Les Félins de New York, tome 1 : Amères Désillusions [Auto-Edition] (M/M)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant