Chapitre 4

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La sonnerie d'un téléphone se fit entendre entre les murs d'un salon luxueux. Une main pourvue d'une chevalière en or blanc le saisit et décrocha.

— J'espère que vous avez de bonne nouvelle à m'annoncer, dit la voix dans un timbre clair et précis qui ne laissait place à aucune objection.

— Il est bien arrivé, Maître. Je l'ai vu de mes propres yeux, répondit la voix au téléphone.

L'homme à la chevalière se mit lentement à sourire.

— C'est parfait. Était-il sous sa forme animale ?

— Non, Maître. Il était sous forme humaine. Même lorsqu'il a trouvé le petit guépard.

— C'est parfait. Il ne rester plus qu'à mettre le reste de l'affaire en place. Veille à ce que tout soit prêt pour son arrivée. Je sais que Cowan fera tout pour sa famille. Y compris prendre leur place.

— Bien, Maître. Je lance l'activité maintenant.

— Je n'en attendais pas moins de toi, Drake.

N'attendant pas la réponse de son homme de main il raccrocha avant de se caler dans le cuir de son canapé. Ainsi donc, il était de retour à New York. Jamais il n'aurait pensé que Cowan reviendrait ici après toutes ces années et surtout pas après la menace qui avait pesé et qui pesait encore sur sa tête. Il n'avait pas du être assez persévérant lors de sa dernière menace. Mais cette fois-ci, il avait toutes les pièces pour faire chuter Monsieur l'agent du SWAT et faire de lui la marionnette qu'il voulait qu'il soit.

Il fut tiré de ses pensées par des coups donnés à la porte du salon.

— Entrez !

La porte s'ouvrit et un jeune homme d'une vingtaine d'années à peu près, pénétra à l'intérieur. Il le regarda longuement avant de faire un geste pour qu'il se déshabille et vienne s'installer devant lui. Il regarda avec une satisfaction morbide le jeune puma s'approcher en laissant tomber son peignoir, la tête baissée et les mains derrière le dos. Il aimait quand ses esclaves étaient aussi soumis. Dommage qu'il ne soit qu'un puma. S'il avait été un tigre ou encore un jaguar ou un léopard, il l'aurait déjà dépecé et sa fourrure ornerait déjà le sol de son salon.

— Sais-tu pourquoi je te garde en vie ? demanda l'homme en croisant les jambes.

— Non, Maître, lui répondit le jeune puma en continuant de regarder le sol.

Un bon point pour lui. Il n'avait ni sursauté ni répondu positivement à sa question alors qu'il le soupçonnait de connaître la réponse.

— Parce que tu es un puma. Et que les pumas n'ont pas un aussi beau pelage que les autres félidés. Mais il n'y a pas que cela. Tu me fais penser à lui quand il avait ton âge.

Le jeune puma ne fit aucune remarque et ne posa aucune question.

— Ne veux-tu pas savoir qui est cette personne, mon beau ? demanda l'homme en riant.

— Je ne me serais pas permis de vous poser la question, Maître.

— Tu es bien dressé mon garçon, lui dit l'homme en se levant pour s'approcher du jeune homme.

Celui-ci déglutit avec difficulté et continua de regarder le sol. En ce moment, il aurait tellement aimé être encore chez ses parents. Il aurait tellement aimé leur dire qu'il était désolé. Qu'il aurait dû les écouter au lieu de sortir en cachette pour s'amuser. S'il avait eu l'idée de prendre en compte les mises en garde de ses parents, il n'aurait jamais été présent dans cette pièce avec un homme qui n'était autre qu'un monstre.

Les Félins de New York, tome 1 : Amères Désillusions [Auto-Edition] (M/M)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant