Chapitre 20

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Lorsque Cowan entra dans le centre après l'explosion de la porte d'entrée, il fit signe à ses hommes et aux collègues de Gavin de se disperser. Il avait également regardé Idris et lui avait fait comprendre qu'il devait rester auprès de lui et faire attention à ses arrières. Le jeune méta avait hoché la tête et était venu se placer à ses côtés.

—Edan, prends des hommes avec toi et fais le tour du bâtiment. Si tu croises des jeunes, mets-les à l'abri. Je les veux en sécurité.

—Autre chose ? demanda Edan.

Cowan le regarda.

—Essaie de garder un ou deux gardes vivants. Que nous puissions les interroger et savoir qui est à la tête de ce centre, lui dit-il, alors qu'il connaissait parfaitement la réponse.

—Je ferai mon possible, Lieutenant.

Cowan hocha la tête et le regarda partir. Il savait comment était Edan. Si l'un des hommes de Brad venait à s'interposer dans cette affaire, la réaction de son ami serait impitoyable. D'autant plus s'il venait à se montrer réticent à coopérer.

—Est-ce que les hélicoptères sont prêts pour assurer les évacuations ? Et le médecin à intervenir ? demanda Cowan dans son oreillette.

—Affirmatif, lui répondit Gavin.

Cowan hocha doucement la tête et regarda Idris qui se tenait immobile devant lui. Il savait qu'il n'aurait jamais dû lui permettre de venir, mais il était le seul à connaître l'endroit dans ses moindres recoins. Non pas que lui ne le connaissait pas, bien au contraire. Mais la dernière fois qu'il avait foulé le carrelage de cet institut, il n'avait que quatorze ans. Brad avait dû effectuer de nombreuses modifications depuis son départ.

—Tu es prêt à me guider ? demanda Cowan en le regardant.

—Oui. Suivez-moi.

Puis sans attendre, les deux hommes se mirent à courir dans le couloir. À chaque virage, chaque détour, Cowan donna leur position à Gavin. Au loin, ils pouvaient entendre des tirs et des grognements. Certains membres du centre avaient dû se transformer pour faire face à la police. Mais alors qu'ils allaient prendre un nouveau couloir, Idris s'arrêta brusquement.

—Idris ? demanda Cowan en le regardant.

Mais le jeune homme était figé comme une statue de pierre. Un grondement vibra soudainement de sa gorge. Lorsque Cowan s'autorisa à le regarder correctement, il fut surpris de voir sa mine s'assombrir. Sa posture, la façon dont le grondement vibrait, il comprit que quelque chose avait attiré son attention.

—Je... me sens bizarre. On peut faire une pause ? demanda la voix grondante d'Idris.

—Comment ça, bizarre ?

—Je ne sais pas. Je... un truc en moi, répondit le jeune homme.

—Et bien... évite d'être malade s'il te plaît, reprit Cowan. Parce qu'au vu de l'odeur de sang et de chair avariée, ça n'a pas l'air d'être réjouissant

Sans attendre de réponse de la part d'Idris, Cowan fonça droit devant lui. Il ne savait pas trop où cela allait l'emmener, mais il allait bien finir par déboucher sur quelque chose. Il ne savait pas trop sur quoi, mais il n'avait pas le choix.

Ils finirent par arriver dans une zone que Cowan ne connaissait que trop. Il l'avait foulée à de nombreuses reprises et ne pensait pas qu'il le referait vingt-trois ans plus tard, dans d'autres circonstances.

La zone des garçons.

Elle par contre n'avait pas changé après toutes ces années. Brad l'avait fait construire après la zone réservée pour les filles. Lorsqu'il avait compris que les mâles devenaient fous quand celles-ci étaient en chaleur, il avait fait ajouter cette aile. Il ne voulait pas se retrouver avec des grossesses non désirées par lui.

Les Félins de New York, tome 1 : Amères Désillusions [Auto-Edition] (M/M)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant