Chapitre 11

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Installés dès leur arrivée au poste de police dans la salle de conférence, Cowan et Gavin feuilletaient les rapports sur les différents meurtres commis ces dernières semaines. La majorité des homicides se ressemblaient tous et les conclusions étaient les mêmes : c'était des métas qui en étaient à l'origine. L'analyse des griffures et des os avaient été sans appel. Tous venaient de félins. Et de différentes races. À croire, qu'une guerre entre métas était sur le point d'éclater. Ce qui laissait perplexe la police et la scientifique, était l'anesthésiant retrouvé dans les corps des victimes.

— Je ne comprends pas, s'écria Cowan en repoussant le dossier qu'il avait en main.

— Tu ne comprends pas quoi ? demanda Gavin sans même lever la tête de son rapport.

— Tout cela, reprit Cowan.

Curieux, Gavin redressa la tête et regarda ce que son ex-compagnon désignait. Et c'était tous les rapports. Il saisissait maintenant la frustration qu'il sentait émaner de son partenaire.

— Je sais. Je suis tout aussi frustré que toi de ne pas parvenir à comprendre ce qui se passe.

— C'est un doux euphémisme. Il n'y a absolument rien dans ces foutus rapports. Hormis que nous sommes à notre dixième meurtre depuis que je suis arrivé i...

Un silence de plomb s'abattit soudainement dans la pièce. Cowan reprit les rapports et regarda les dates auxquelles les corps avaient été retrouvés et les dates approximatives des meurtres. Sept des dix meurtres avaient été perpétués après son arrivée dans les locaux de la police. Et tous avaient été extrêmes. Se pouvait-il que cela ait un lien avec lui ? Quelqu'un était-il au courant pour ce qu'il avait subi dans le passé et des menaces qu'il avait reçues ? Non. Il était le seul à savoir, avec son tortionnaire. Il n'y avait aucune raison qu'il soit relié à tout cela.

— C'est vrai que les homicides se sont intensifiés depuis ton arrivée, mais je ne vois pas pourquoi.

— Moi non plus. Mais c'est tout de même surprenant. Mettons ça quand même de côté.

— D'accord.

Les deux hommes allaient reprendre leurs études quand la porte de la salle de réunion s'ouvrit d'un seul coup. Cowan et Gavin tournèrent la tête en même temps pour voir Varney sur le pas de la porte.

— Que nous vaut ta visite, Varney ? Je te manque chéri ? demanda ironiquement Cowan.

Depuis son arrivée au poste de police, Cowan adorait charrier l'immense agent noir. Surtout on le voyant s'emporter. C'était un tel ravissement de l'entendre baragouiner. Et encore plus depuis qu'il avait appris qu'il était hétéro. Cela l'amusait énormément de le mettre dans l'embarras.

— Désolé, mon chou lui répondit Varney. Mais je viens vous chercher. Nous avons encore un cadavre sur les bras. Alors... Mesdemoiselles, levez vos jolis culs de votre chaise et au trop, s'il vous plait.

Cowan porta théâtralement sa main à son cœur et d'une voix suave répondit :

— Je savais que tu aimais mater mon cul quand tu es derrière moi. Ça me rend toute chose.

Gavin secoua la tête et se leva avant de rassembler les rapports. Il savait que ce n'était pas le moment de faire des blagues, mais c'était le seul moyen pour Cowan de ne pas montrer sa nervosité. Il le connaissait trop bien.

— Dans tes rêves, Princesse, répondit Varney. Allez, le devoir nous appelle.

Une demi-heure plus tard, la voiture se gara face à un terrain abandonné, devant une maison délabrée. Les trois hommes descendirent et comme à chaque fois, Cowan laissa son félin prendre le dessus. Il sentit ses sens s'aiguiser et toutes les odeurs qu'il ne pouvait pas sentir sous forme humaine lui explosèrent dans les narines, au point d'en devenir totalement écœurantes.

Les Félins de New York, tome 1 : Amères Désillusions [Auto-Edition] (M/M)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant