Chapitre 2

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Lorsque Cowan s'arrêta et coupa le moteur devant la grande bâtisse, son souffle était cours. Il était... agité. Oui, c'était le mot exact pour définir son état actuel. Il était agité. Il ne savait vraiment pas ce qu'il lui avait pris de venir ici et savoir qu'il devait travailler avec Gavin... Ce n'était pas prévu à son programme qu'il le revoit. Mais ce qui le gênait le plus dans tout cela, c'était l'autre part de lui-même.

Depuis que son jaguar avait senti son compagnon, il était devenu agité. Il pouvait sentir ses griffes acérées le griffer de l'intérieur pour essayer de se libérer. Et il savait parfaitement ce qu'il voulait faire. Sortir, retrouver Gavin et le marquer comme sien comme vingt-trois auparavant. Chose qu'il ne pouvait pas se permettre. D'une part à cause de son travail, et d'autre part à cause de son statut d'exécuteur pour le conseil.

Il prit une grande inspiration et sortit du 4x4. Il respira les odeurs qui l'entouraient et... un léger sourire effleura ses lèvres quand il en reconnut quelqu'unes. Il contourna la voiture et ouvrit le coffre pour sortir son sac avant de prendre la direction de la maison. À chaque pas qu'il fit, son cœur se mit à battre de plus en plus fort dans sa poitrine. Son souffle se faisait de plus en plus court. Il n'était en fin de compte pas prêt pour affronter sa famille. Alors qu'il montait l'escalier, la porte d'entrée s'ouvrit et il se figea soudainement en regardant la jeune femme qui se dressait devant lui.

Seigneur ! Il ne pouvait pas croire que c'était elle. Elle avait tellement grandi et était devenue une ravissante jeune femme. Au regard prudent qu'elle lui lança, il sentit son cœur s'effondrer. Comment lui en vouloir. Elle n'était qu'une enfant quand il était entré dans la police et n'était pas revenu à la maison depuis dix ans.

Il la regarda froncer les sourcils et ses lèvres s'entrouvrirent comme-ci elle essayer de faire rouler son odeur sur sa langue. Ce qui était un peu ridicule, mais c'était un tic qu'elle avait depuis qu'elle était enfant.

— Dakota, utilise ton nez pour sentir qui se trouve en face de toi. Tester les odeurs avec ta langue ne sert à rien. Tu n'es pas un serpent, chaton.

Il pencha la tête sur le côté et un petit sourire étira ses lèvres quand il la vit écarquiller les yeux de surprise. Chaton était le petit surnom qu'il lui donnait depuis qu'elle savait marcher et il n'avait jamais pu s'empêcher de lui dire à mainte et mainte reprise. Avant qu'il ne comprenne ce qui se passait, elle avait dévalé l'escalier en pierre et s'était jeté dans ses bras. Enroulant ses bras autour de son cou et ses jambes autour de ses hanches.

Il glissa une main sous ses fesses pour éviter qu'elle ne glisse et il nicha son visage dans la longue chevelure noire qui portait l'odeur caractéristique de son shampoing. Ses lèvres s'étirèrent quand il frotta son visage contre son cou et qu'elle fit de même.

— Cowan, dis-moi que c'est bien toi, demanda Dakota en se frottant contre lui.

— Oui, chaton. C'est bien moi. Je suis bel et bien ici.

Ce fut un sanglot qui lui répondit et qui lui fit monter les larmes aux yeux. Il n'avait jamais voulu la faire souffrir et pourtant, il l'avait fait. Il avait cruellement piétiné l'amour et l'admiration que sa petite sœur avait pour lui. Et pourtant, elle était là, dans ses bras et se serrait contre lui comme pour lui signifier qu'elle ne le lâcherait pas. Et aussi étrange que cela puisse paraître, il n'avait pas envie de la faire souffrir de nouveau.

Alors qu'il lui caressait doucement le dos, il redressa la tête et croisa le regard de sa mère qui se tenait en haut de l'escalier et qui regardait attendrit la scène qui se déroulait devant elle. Son attitude avait changé par rapport au froid glacial qu'elle lui avait imposé quand ils avaient été au téléphone. Cependant, c'était sa mère. Elle mordait quand elle était en colère. Néanmoins, il savait qu'elle était toucher qu'il soit ici, à la maison. Il la regarda un petit moment et reçu un coup au cœur en voyant qu'elle avait une fois de plus embellit. Les dix ans qu'il avait passé loin de la maison familiale n'avait pas entaché sa beauté. Les gènes félins qu'elle possédait en elle, l'empêchait de vieillir comme les humains normaux. Le vieillissement se faisait plus lentement. La seule chose qui pouvait justifier ces soixante-neuf ans, c'était la légère petite ridule qu'elle avait au niveau de ses yeux.

Les Félins de New York, tome 1 : Amères Désillusions [Auto-Edition] (M/M)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant