L'appartement est vide. Je n'entends alors que le bruit de mes pleurs. Mon oreiller au paravant blanc était gris à cause de mes larmes. Chaque fois que je ferme les yeux, je revois tout. Tout ce que j'ai subie, enduré, pleuré et souffert... Des visages et des cris me reviennent. Je n'en peux plus, je veux que ça cesse ! Je hurle dans mon oreiller et me tord en me souvenant de la douleur qu'on a pus m'infliger et de la douleur que j'ai propagé autour de moi. J'étais un monstre, je n'avais ni fois ni lois et j'aurais pu tuer qui osait s'opposer à moi. J'inspirais la peur autrefois, maintenant je ressens du dégout pour moi et mes anciens confrère. Et dire que si on me l'avais demandé, avec une bonne somme d'argent j'aurais même pu capturer ou bien exécuter les jumeaux. J'essaie au mieux d'étouffer mes sanglots dans ce maudit oreiller :- AAAH JE ME HAIS !!!
Je gémis et je hurle si fort que ma voix se casse. Un souvenir me parviens alors, comment j'avais surmonté la souffrance que Thomas m'avait infligée. Ou plutôt comment je l'avais enfouie au plus profond de moi. J'avais rangé mes affaires dans cette chambre il n'y a pas si longtemps que ça. Mais l'objet que je cherchais pour exorciser ma douleur morale ne s'y trouvait pas. Sachant que je ne devais plus m'en servir je l'avais caché derrière un carreau de carrelage de la salle de bain. En effet si je l'avais laissé dans la chambre, j'aurais été tenté de m'en reservir.Je me leva et essuya quelques larmes qui coulait le long de ma joue.
- Je veux pas replonger... pas encore... pas comme ça...chuchotais-je.
J'enleva ma robe après de longues minutes de souffrance et de nombreux gémissements plaintifs pour enfiler un T-shirt large noir et un short de sport bordeaux non sans difficulté. Puis attache mes cheveux en un chignon.
Je sors de la chambre en titubant, ma vue est flou à cause de toutes les larmes que je verse. Je me dirige vers la salle de bain.
Après quelques pas et quelques manipulations, je tenais dans mes mains l'objet. Un manche en argent surmonter de cuire noir, le haut du manche était incrusté de rubis et une larme du même métal où il était inscrit " Fire darkness". J'aurais pu le vendre ou le mettre en gage. Mais elle ne me rappelait pas que de mauvais souvenirs mais aussi ma gloire passé. J'ai fait du mal à beaucoup de gens avec ceci... Cette lame, tranchante, ayant pris bien plus de vie que mon ésprit ne peut le supporter. Mais la dernière personne que cette dague est blessée, c'est moi ! Et je me rappelle encore du bien que cela me procurait à cette époque. Une douleur si délicieuse que j'en ai des frissons. J'expire tout l'air contenu dans mes poumons avant de prendre une longue inspiration. Puis trace une ligne sur l'intérieur de mon bras gauche, puis 2 puis 3... Je gémis de douleur, des larmes coulent au sol et se mêlent au sang. Malgré cette souffrance un sourire amer est figé sur mon visage.
- JE SUIS SI FAIBLE ! Hurlais-je en lançant mon couteau à quelques mètre laissant une trainée rouge dans son sillage.
Pourquoi ... Pourquoi encore ? Qu'est-ce que j'ai fait ? Je vais replonger ? Je reste là quelques minutes assise, les genoux recroquevillés sur ma poitrine. J'ai déposé grossièrement une serviette sur mon bras, je ne veux plus le voir !
J'entend des voix au loin. Puis un bruit de porte. Nan ! Ils rentrent ? Pas déjà... Merde si les gars voient ça je vais me prendre la baffe la plus mémorable de mon existence. Ils vont me tuer, me trouver si faible, me détester comme je me détestes ... Je me lève et titube jusqu'au lavabo puis passe sous l'eau mes "bêtises". Je prend la trousse de secours qui se trouve par chance dans cette pièce et verse du désinfectant dessus.
- Gnnah ! Gémis-je.
Oula quelle discrétion Karma... J'aurais qu'a dire que j'ai fait un faux mouvement avec mes cotes endommagés ça passeras sans doute. Je sort une compresse et l'applique sur mon avant bras. Arrive le moment du bandage... Ca fait longtemps mais j'ai pas perdu l'habitude. Et ce n'est pas une fierté croyez-moi, quoi qu'il ne soit pas très réussi... Je prends la serviette déjà sale et essuie toute trace de ce que je viens de faire. J'entend des voix dans la cuisine mais elles sont lointaine. Je cache le couteau à la place où il était après l'avoir quelque peu nettoyé, j'espère qu'il y restera cette fois !
Il y a une petite fenêtre dans la salle de bain qui donne sur un débarras. Je jette la preuve dessus, j'irais la récupérer demain. Me balader avec dans le dortoir où la mettre de la poubelle serait trop risqué. Mais... MES VETEMENTS ! pensais-je très fort. Heureusement il n'y a que mon t-shirt noir qui est tâché, je l'enlève et le met au sale... Un saignement de nez, ça passe comme excuse non ? Je me regarde alors dans le miroir. Un instant, je revois l'ancienne Karma, l'intrépide, celle qu'on osait même pas approcher, un regard en pétrifiait plus d'un. Cette image de moi, ce sourire pervers terrifiant, ce sang sur mon visage qui était rarement le miens et cette fumé qui me précédait toujours, comme cette odeur de corps brûlé... Mais maintenant je ne suis qu'une jeune fille paumée et tremblotante en soutif et short avec un bandage sur le bras et les yeux rouge et gonflés. Ca c'est la Karma que je n'aurais jamais voulue revoir. Je tourne le dos au miroir laissant apparaitre une marque faisant tout mon dos, c'est un dragon de style plutôt asiatique mais très simple, sa tête se trouve à mon omoplate gauche et sa queue descend sur l'avant de mon corps au niveau de ma hanche droite. Il n'est tracé que par des contours rouges. C'est une sorte de tatouage en somme.
- je ne te mérite pas... Soufflais-je.
Je continuais à regarder ce triste reflet dans la glace. Mes mains tremblaient et je me sentait si faible. Mon corps n'a plus l'habitude de ce genre de traitement, et je le comprend totalement ces quelques jours ont été mouvementé.
Je me dirige vers la porte, j'aimerais juste me terrer dans ma chambre et ne plus en sortir. Mais avant que je ne touche la poignée la porte s'ouvre sur Yukio.
- Karma t'es là je te cherchait ...
Petite parenthèse triste.
Petit mot juste pour dire que ce n'est jamais la bonne solution, quoi qu'il arrive. Trouver quelqu'un à qui parler de ses problèmes, ou même simplement les écrire permet de reprendre une bouffé d'oxygène.
Et, on ne le crois pas forcément, mais il y a des gens qui vous aime, perdre quelqu'un comme ça, je l'ai expérimenté et c'est très dure. Pensé à vos proche aussi, même si la vie est dure, c'est pas une solution.
Parenthèse finie
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Quand démon et mage se mêlent (RinxOC) [terminer +lemon]
FanfictionKarma est une jeune fille d'apparence normale. Elle a un passé assez torturé, elle avait décidé de changer de vie, mais une altercation avec un démon lui offre une chance d'intégré une grande académie. Elle devient très vite proche des jumeaux...