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Le lendemain matin, je me réveille avec un coeur fané dans la poitrine.
Premier réflexe à la con: vérifier mon portable.
Rien.

Jad ne m'a même pas envoyé de message pour savoir comment je suis rentrée.
C'est mort.

J'enfouis la tête dans mon coussin, évacuant les derniers bribes de colère qui me restent encore d'hier soir.
Un quart d'heure plus tard, je me résous à me lever pour chercher Max qui sort de l'hôpital aujourd'hui.

Au moins lui tient encore à moi.
Ce petit regain d'énergie me pousse à me faire belle. Un jean noir moulant et un pull vert clair avec un large décolleté feront l'affaire. Je décide pour une fois de lâcher mes cheveux et les laisser tomber sur les épaules, histoire d'accentuer mon sex appeal.

Trois jours sans sexe c'est trop long.

C'est d'une manière impatiente que ma part sombre sors de la maison, pour retrouver son Max possessif. Mais mon élan est coupé net en voyant une voiture sportive grise métallisée garée juste à côté de la mienne.

Merde.

Alors que je me dirige vers ma portière , celle de Jad s'ouvre en grand et claque violemment. Je me fige sur place.

Il s'approche de moi en silence, je serre les clés au creux de ma paume.

—Léna, regarde-moi.

—Va te faire foutre.

Je me concentre sur ses baskets noires avec des rayures bleus qui sont juste devant les miennes.

—Alors, ça t'as fait quoi ? demande-t-il d'une voix froide.

—Hein ?

Je relève les yeux vers lui pour découvrir ses yeux marrons surlignés par de grosses cernes.

—Ça t'as fait quoi de me voir partir avec une autre fille ?

Je serre les dents en l'assassinant du regard. Ses mains se posent sur mes bras croisés mais son ton est toujours aussi sec.

—Dis-moi ce que tu as ressenti.

—Rien.

—Dis-le-moi, Léna.

Le "Léna " m'arrache le peu de coeur qui me reste.

—J'avais les nerfs ! Voilà !

Il esquisse un sourire, et sa voix s'adoucit enfin.

—Tu vois ce que je ressens à chaque fois que je te vois partir avec un mec différent ?

—T'as fait tout ça pour me donner une leçon ?

—Tu l'as bien mérité !

—C'est pitoyable, dis-je en soupirant.

Ses bras m'attirent brusquement contre lui et nos visages se frôlent.
Son doux parfum empli mes narines, et mon putain de cœur se met à tambouriner comme un fou.

—Arrête de me combattre, Moon. Arrête.

—...

—Je sais ce que tu ressens pour moi. Je le vois dans ton regard.

Alors que je baisse les yeux, ses bras entourent fermement mes hanches pour me serrer contre lui.
Mon visage se retrouve au creux de son cou, et oh Seigneur, je suis folle de son parfum.

—Je tiens à toi, ajoute-t-il en me caressant les cheveux, mais j'en ai marre de t'attendre.

—Alors ne m'attends pas, et quitte-moi.

Quitte moi si tu peux  [Terminé ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant