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Une grande métisse aux longs cheveux bouclés, vêtue d'une robe jaune très courte, est assise sur le canapé avec les jambes croisées et des talons noirs très hauts.

Dès qu'elle nous aperçoit, un large sourire apparait sur son visage.

—C'est elle la nouvelle ? demande-t-elle à Jaden en me reluquant de haut en bas.

—Non. Elle a rien à voir avec tout ça, réplique-t-il d'un ton sévère.

La grande métisse se lève du canapé en me foudroyant du regard.
Elle me scrute comme si j'étais un bout de viande bien frais.
D'un pas sensuel, elle s'avance vers Jad avant de s'arrêter en face de lui.

—Dommage, elle aurait plu à Auguste.

Alors que Jad reste de marbre, crispé à mort, elle le dévisage avec dédain.
Elle se penche pour l'embrasser sur la joue, puis se dirige vers la porte d'entrée en déclarant :

—C'est lui qui m'envoie. Ce soir 21 heures, tu sais où, mon petit batard.

La porte claque, je sursaute.

C'est quoi ce bordel ?
Que faisais Jad avant de venir s'installer à Édimbourg ?

Pas le temps de lui poser ces questions, qu'il saute sur Shen qui était accoudé sur la table de bar de la cuisine et qui a suivit toute la scène en retrait.

Jad enroule sa main autour de sa gorge, en le fixant enragé :

—Je t'ai demandé de fermer ta gueule, putain ! Et t'es allé me balancer ?

L'asiatique se dégage de sa poigne en lui donnant un coup de bras. Il recule contre le plan de travail en criant :

—J'ai rien dit, merde ! C'est eux qui t'ont retrouvé !

Suspicieux, Jad hausse un sourcil.

—Aussi vite ?

—Je te jure mec, j'ai rien balancé moi ! Tu connais Auguste, il retrouve toujours tout le monde ici !

Furieux, Jaden éclate son poing sur la mâchoire de Shen.

—Je t'ai dis qu'il fallait la protéger ! hurle-t-il.

Affolée par un Jad que je n'ai jamais vu comme ça, j'accoure vers lui. Je saisi son bras, et le pousse sur le côté.

—Jad arrête !

Sans un regard pour moi, il respire fort en fixant Shen avec rage.

—C'est pas tes affaires, réplique-t-il d'une voix tremblante de fureur.

—Dis-moi tout de suite ce qui se passe, ou je me casse !

Il serre les dents sans répondre.
Ma colère et moi, on se retourne alors pour aller vers la porte d'entrée.

—Ta cousine, c'est ça ! pouffe soudain Shen.

Je fais volte-face, et vois Jad lui sauter dessus en lui balançant un autre coup de poing. Affolée, je cours vers lui en gueulant :

—Mais arrête merde ! Depuis quand tu frappes les gens ?

Il ne m'écoute pas.
Il s'acharne à se battre avec Shen, qui curieusement se laisse faire.

Je tire alors de toutes mes forces sur son pull pour l'écarter de ce pauvre jeune homme qui gît à terre.

—Jad ! Arrête !

Par surprise, un coup de poing s'éclate sur mon visage, et me fait basculer sur le sol.
Jad s'arrête aussitôt pour se ruer vers moi.

—Moon ! Moon, putain ! Ça va ?

Sa respiration est saccadée, son regard paniqué.

—Laisse-moi !

Je me débat pour qu'il cesse de vouloir toucher mon visage, mais il réussi à bloquer mes bras contre son torse.

—Merde putain ! Je voulais pas te faire du mal ! Tu ne pouvais pas juste la fermer ?

—La fermer ? je répète choquée.

Je me relève telle une furie pour m'enfuir de cet asile de fous.
Jad me rattrape, et saisit mon bras pour me faire pivoter vers lui. Son regard est rempli de remords.

—C'est pas ce que j'ai voulu dire, merde !Calme-toi !

—C'est toi qui doit te calmer ! Je ne tape pas les gens moi !

Il saisit mon coude, et me tire de force pour me traîner dans la chambre.

—Laisse-moi ou je vais hurler !

—Tu hurle déjà !

On rentre dans la chambre, et pendant qu'il ferme la porte, j'accoure vers la fenêtre pour l'ouvrir.
On est au dixième étage, mais je m'en fous.

Dès que je tourne la poignée, Jad pose sa main sur la mienne d'un geste brusque.

—Arrête Moon ! Arrête !

J'essaie de le repousser, mais il me fait reculer  contre un mur pour plaquer son corps sur le mien.

—Je suis désolé, Moon ! Je te jure que je suis désolé !

J'entends le désespoir dans sa voix.
Mais je suis tellement énervée que j'espère qu'il lit de la haine dans mon regard.

—Laisse-moi voir, dit-il en repoussant les mèches qui sont tombées sur mon visage.

Son regard se rempli d'effroi.
Il touche délicatement ma joue du bout de ses doigts.

—T'as mal ?

—Non.

—Je peux te soigner ?

—...

Il inspecte mon regard pour s'assurer que je ne vais pas partir.

Puis il me relâche, et se dépêche de courir vers un sac à dos noir qui traine sur la moquette.
Deux minutes plus tard, il va s'asseoir sur le lit et me fait signe de m'approcher.
Je le rejoins à contre-coeur, toujours très remontée contre lui.
Je m'agenouille sur le sol entre ses jambes et lève la tête vers lui. Il nettoie d'abord mon bleu, avant de déposer une compresse froide dessus.

—Tu peux m'expliquer maintenant ? je marmonne d'une voix fatiguée.

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Quitte moi si tu peux  [Terminé ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant