Quitte moi si tu peux [Terminé ]

30

LÉNA

J'ai vu cette souffrance dans le regard de Jad hier soir. Cette souffrance qui m'a atteint en plein coeur.

Ça fait cinq minutes que je le contemple en train de dormir.
Il parait si serein, alors que cette même bouille angélique était torturée par la douleur.
Je me dégage doucement de ses bras qui m'ont emprisonnés toute la nuit, ce qui le fait gémir. Puis mon index s'aventure sur sa tempe, longe sa joue qui commence à piquer, avant de m'attarder sur ses lèvres.

Je ne sais pas très bien ce que je ressens pour lui, mais mon coeur s'agite de bon matin.
Ses yeux s'entrouvrent légèrement et un beau sourire se dessine sur son visage.

—Salut princesse, prononce-t-il d'une voix rauque et terriblement sexy.

—Salut, dis-je en glissant mes doigts à travers ses douces mèches noires.

Il me prends par les hanches pour me faire rouler sur son ventre.

Ses lèvres saluent les miennes et je fond littéralement. J'absorbe son souffle, en gémissant de plaisir.
Un long baiser matinal qui s'éternise à mon plus grand bonheur.

Sa main affectueuse glisse dans mes longs cheveux détachés, son regard est tendre.
On se dévisage longuement, hésitant à briser cette connexion.
Tellement de questions sans réponses, tellement d'inconnues dans notre histoire.

—Alors comme ça, toi et moi on est en couple ? lance-t-il avec un sourire espiègle.

Je m'offusque en tentant de me retirer de ses bras.

—Pas du tout.

Il resserre son étreinte en lâchant un petit rire.

—Si, tu me l'as dit hier !

—J'étais bourrée.

—Non, non, fait-il d'un signe de la tête. Pas quand tu me l'as dit.

Je cache mon visage au creux de son cou en soupirant.
Il me fait basculer sur le côté pour se placer au-dessus de moi.

—T'as encore peur ?

Je déglutis.

—Encore plus depuis que je sais que toi aussi tu caches des secrets.

Ses yeux s'assombrissent.
On échange un long regard, profond et intense, quand subitement ses yeux changent d'expression et pétillent.

—La seule chose que je te cache c'est que je suis fou de toi.

—Jad !

—Quoi ? s'esclaffe-t-il.

Avec mes yeux plissés, prête à attaquer, je passe mes mains sous ses aisselles pour le chatouiller.
Il riposte en se tordant dans tous les sens mais mes doigts le titillent encore plus fort.

Avec plein d'éclat de rire dans sa voix, il réussi à sortir du lit.
J'adore son rire. Il est tellement chaud et rayonnant, que je le fixe attendrie en train de m'observer d'un air espiègle.

—Tu veux jouer ?

J'attrape la couette pour me cacher en dessous.