Chapitre 23 : Découverte d'un monde nouveau

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-Salut, Spica ! Tu es arrivée bien tôt, aujourd'hui !
La jeune Ondine salua son ami Machanaël avec un grand sourire. Elle alla s'asseoir à ses côtés, toujours avec son air heureux, puis prit la parole :
-J'ai de bonnes nouvelles pour toi !
Machanaël releva le regard.
-C'est vrai ?
-Bien sûr, banane, si je te le dis ! répliqua Spica avec un sourire.

-Regarde, là-bas...C'est qui ?
-Pourquoi est-il accompagné de Spica ?
-Mais, ce n'est pas un Ondin, regardez ses deux trios d'ailes !
Des murmures mêlés les uns aux autres montaient de la foule.
Bien évidemment, vu que Machanaël se promenait le plus normalement du monde aux côtés de Spica, dans les rues d'Ondia.
-Il est plutôt beau, non ?
-Oui mais ce n'est pas un Ondin ! La dernière fois que tu es tombée amoureuse, c'était d'un Lutin pervers ! Alors arrête un peu tes délires !
-Mais pourquoi un aussi beau garçon est avec cette...Spica ?
-C'est moi ou tu viens de retenir une insulte ?
-Bien sûr. Je crains la punition royale qui pourrait me tomber dessus, pas elle directement.
-Les nombreux privilèges qu'on a quand on connaît personnellement la famille royale...

Machanaël avait écouté tous les commentaires désobligeants sur Spica.
Sa meilleure amie avait vraiment une mauvaise réputation...Ou plutôt, les autres la jalousaient pour un tas de raisons...
Sa beauté, ses dons incroyables comme son intelligence et sa facilité en combats, sa proximité avec la famille royale et encore plein d'autres facteurs.
En tant qu'ange qui avait veillé pendant des décennies sur des humains plus ou moins corrompus, il savait que la jalousie était chose commune.
Un sentiment qui naissait facilement et qui ne disparaissait souvent qu'au prix de nombreux efforts et après plusieurs remises en question sérieuses.

-Nous arrivons, annonça Spica.
-Magnifique ! s'exclama à voix basse le Séraphin.
Ils étaient devant le palais d'Ondia, se dressant, devant les yeux ébahis de l'ange, de toute sa splendeur et sa grandeur.
-C'est vraiment tout un travail, de construire de tels palaces !
-En effet, sourit Spica. Et ce n'est pas forcément court. Viens, suis-moi.

-En plus, elle l'emmène directement au palais ? Alors que nous, de toute notre vie, on ne saura jamais à quoi l'intérieur ressemble ?
-Tu vas y survivre, je crois...
-Et je ne pense pas que Spica, malgré tous ses privilèges, puisse faire entrer n'importe qui ici sans passer par le roi et la reine.
-Elle est très sincère et honnête, vous savez...intervint une petite voix timide.
Les Ondines jetèrent un regard noir à celle qui venait de les contredire implicitement.
-Toi, Milde, on ne t'a pas sonnée !

-Milde ? fit Machanaël, ayant tout entendu.
-Oui, une des seules amies d'Ada.
-J'ai retenu juste, alors, sourit l'ange en jetant un regard en oblique pour voir à cette Ondine qui ne faisait plus que critiquer Spica.

-Machanaël, c'est toi ? Enchanté, vraiment enchanté de te rencontrer !
-Machanaël, voici Altaïr, second prince d'Ondia.
-Enchanté, fit poliment Machanaël avec un sourire qui se révélait un peu crispé au regard de Spica.
-Enchanté, je suis Arcturus, le prince aîné. Je suis ravi de te voir ! On a beaucoup entendu parler de toi.
-Enchanté, répéta tout aussi poliment Machanaël en inclinant légèrement la tête.
Il ne pouvait nier que le plus âgé des princes donnait une impression de prestance et de très forte rigueur avec lui-même. Le Séraphin le trouvait très digne et dégageant une aura qui imposait le respect.

-Bonjour. Je suis ravie de voir un ange ! C'est la première fois de ma vie que j'en vois un en vrai !
-Voici notre reine Dulacyon. Et vous saurez, que Machanaël est à présent un ange déchu et à moitié démon.
Cette dernière eut un rire volontairement superficiel.
-Spica, je t'ai déjà dit de nous tutoyer mon cher époux et moi !
La jeune Ondine eut un sourire navré comme pour dire qu'elle ne serait jamais en mesure de trouver ceci correct et acceptable. Elle tutoyait déjà les deux princes, normal pour des amis d'enfance, mais cela était déjà amplement suffisant.
Pour les rumeurs du peuple, aussi, c'était amplement suffisant...
-Bonjour, je suis Ondul, roi du peuple des Ondins ! Sois le bienvenu, Machamaël !
-C'est Machanaël, corrigea Spica, sentant son ami trop timide pour faire lui-même cette correction.
En omettant le fait que normalement, on ne corrige pas les paroles du roi ni celles de la reine !

L'esprit d'un Séraphin déchu et la bonté d'une Ondine solitaireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant