Je me réveille en sursaut, les draps remplis de sueur. Je l'ai encore revu dans mon rêve. pourquoi il continue de me tourmenter? Pourquoi il ne me laisse pas vivre? Vingt trois ans après, il est toujours dans mon coeur. Angoissée, je fonds en larmes face à mon impuissance de le sortir de ma tête. Pourtant j'ai mille raisons pour le haïr. Comment continuer d'aimer cet homme qui a détruit ma vie? Ce lâche qui a renoncé à moi, à nous, à son enfant? Il disait qu'il m'aimait. Il m'avait promis l'amour, le mariage, le bonheur, une vie de famille.
Je sèche mes larmes au bout d'une dizaine de minutes.
Relève ta tête, tu ne peux pas pleurer à cause d'un homme. Tu as été forte toutes ces années et il est hors de question que tu lâches prise maintenant. Pense à ta fille, pense à elle. Je me répétais ces paroles comme pour me convaincre.
C'est vrai que depuis plusieurs années, je n'ai plus versé de larmes à cause de cet homme. Il était parti. Il avait refait sa vie, m'abandonnant alors qu'il savait que je portais son enfant, le fruit de notre amour.
Depuis, il n'a jamais essayé de me contacter ni de voir sa fille.Assoiffée, je quitte ma chambre pour me chercher un verre d'eau.
En sortant de la chambre, je remarque que la chambre de Rita est toujours éclairée. Elle a dû s'endormir en préparant ses examens.-Rita! Qu'est-ce que tu fais éveillée?
J'étais surprise de la voir assise sur son lit devant ses notes.
-J'ai presque fini. Répondit-elle sans détacher ses yeux de ses notes.
Je soupire face à sa détermination. Je sais qu'essayer de la convaincre de dormir serait une peine perdue.
J'avance jusqu'à son niveau. Assise sur son lit, je relève sa tête afin d'avoir toute son attention. Devant ses notes, Rita devenait sourde. Elle oubliait tout, elle n'entendait rien. Il lui arrivait d'oublier de manger lorsqu'elle préparait ses examens.
-Je sais que tu es en pleine période d'examens, mais essaie de te reposer. Tu ne peux pas passer tout ton temps devant tes notes. Le repos est nécessaire. .
Elle me regardait en souriant. Je savais qu'elle m'écoutait à peine.
-D'accord maman. Il est quatre heures cinq minutes. Je vais arrêter dans moins d'une heure.
Marguerite, que tout le monde appelle affectueusement Rita est ma raison de vivre. Au-delà de ses vingt trois ans, elle reste mon bébé. Ma petite fille que j'ai toujours protégée. Protéger contre qui, quoi, pourquoi?
Des hommes égoïstes, irrespectueux et avides de sexe remplissaient la ville.
Des filles aux moeurs légères et prêtes à tout pour se jeter dans les bras des hommes étaient dans tous les coins et recoins de la ville. Ma fille devait rester loin d'eux. Elle ne sortait que pour ses études, pour se rendre à l'église ou pour aller dans ma famille. Des amis, elle n'en avait pas, disons elle n'en avait pas beaucoup.Chaque jour je me bats afin d'assurer une bonne vie à ma fille. Je passe mon temps à vouloir combler le vide laissé par son père, mais au fond je sais que c'est impossible.
Chacun a sa place et joue un rôle bien précis. Chacun a une façon particulière de donner l'amour. Un père c'est un père. Il ne peut être remplacé.D'un teint noir ébène, elle mesure un mètre soixante-cinq. De gros yeux et une petite bouche, elle était le portrait de son géniteur.
Au début j'avais du mal à regarder ma fille. Elle me rappelait son père , et cela me dégoutait.Je retourne dans ma chambre les yeux humides. Je sentais que le moment de son envol ne tarderait pas.
Vingt trois ans, diplômée en génie informatique, belle, intelligente, qu'est-ce qu'elle allait faire encore auprès de sa maman? Il fallait qu'elle se trouve un mari.
Comment vivre sans ma petite fille?Rita retrouvera-t-elle son père? Connaîtra-t-elle enfin le bonheur d'avoir un père?
Découvrez son aventure tumultueuse.
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stérile[ EN CORRECTION]
Romancecomment les gens peuvent-ils autant changer? pourquoi une telle cruauté? pourquoi ai-je un tel destin? qu'est-ce que j'ai fait au bon Dieu pour mériter ceci? je ne demande rien qu'un enfant Être stérile, c'est mon fardeau; Être stérile c'est mon péc...