12. VRAIS VISAGES:10ANS PLUS TARD

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Aujourd'hui c'est l'anniversaire de Cyrille. Mon homme fête ses quarante ans et pour l'occasion nous avons organisé une petite fête en famille. Bon il n'y aura que la famille de Cyrille et mes cousines Alice et Maria. C'est selon lui l'occasion de renouer avec sa famille que je n'ai pas vue depuis un bon moment.
J'appréhende vraiment ce moment.
J'espère seulement que tout se passera bien. Je ne suis pas du genre rancunière, je ne supporte pas les conflits.

Mes cousines et les femmes de ménage m'ont aidé dans les préparatifs dès six heures du matin.
Tout est prêt, il ne reste plus que les invités.

Cyrille était dans le salon alors que moi j'étais dans la chambre en train de me préparer avec mes cousines.

Au bout d'un moment j'ai entendu que ma belle-famille était déjà là. Je descends donc au salon pour les saluer.
Je les ai tous trouvés très à l'aise; certains discutaient, les petits jouaient, couraient dans tous les sens.

Franchement je ne sais pas ce que j'ai fait de mal à cette famille. Ma présence est insignifiante ou alors la stérilité m'a peut-être rendue invisible. Personne n'a voulu répondre à ma salutation ni même me regarder.
Ayant remarqué ma présence et surtout l'indifférence de sa famille, Cyrille décide enfin de rompre  le silence

-Ah! Tu es là mon amour. Viens ta belle famille est là. Dit Cyrille en me faisant signe d'avancer

-Rita? Cyrille, tu es toujours avec cette femme stérile? Demande Sandra

Euh quel accueil! Je me demande toujours comment Sandra a pu changer radicalement pour une affaire qui ne lui est même pas personnelle. Elle était mon amie, elle était comme une soeur, je ne comprends toujours pas pourquoi elle a autant changé.

-Franchement Cyrille, je m'attendais à ce que tu dises "Rita la mère de mes enfants!". Dit tante fofo en rigolant

-Bah une femme stérile est incapable de tomber enceinte. Dit Linda

Elles m'ont toutes attaquée cruellement. J'avoue que des propos blessants font plus de mal que des coups

- s'il vous plait, arrêtez. Respectez ma femme. Hurle Cyrille

Sur le coup il y a eu un échange des paroles entre ma belle-famille et mon mari, et tout ça à cause de moi.
Ma belle-mère qui observait la scène, s'est levée en direction de son fils.
En fait Cyrille tient son côté calme, timide, moins bavard de sa mère

- Cyrille, viens il faut que je te parle. Dit ma belle-mère. Elle se tourne vers les autres:- et puis, arrêtez un peu avec vos insultes.
Faites comme si elle était invisible. Ajouta-t-elle
Sur ces propos, elle quitta le salon avec son fils derrière elle en direction du jardin.

J'étais là, debout ne sachant quoi dire quand soudain l'une des cousines de Cyrille me dit:- Tu peux au moins nous apporter de la boisson?

-Euh oui, bien sûr. Bredouillais-je.

Je n'ai pas voulu demander à mes femmes de ménage de m'aider. Ma belle-famille est tellement compliquée que je préfère  servir moi-même.
J'ai d'abord apporté les verres, ensuite la boisson. Mais malheureusement au moment où je sortais avec la boisson,  vu les enfants qui courent dans tous les sens, j'ai été percuté par deux enfants et sur le coup tout ce que j'avais s'est retrouvé au sol et sur certains enfants. Imaginez la suite.
Je venais de salir les enfants de ma belle famille, j'ai laissé tomber des bouteilles sur les enfants. Je venais de signer mon arrêt de mort.
Toutes les femmes qui étaient au salon ont couru vers moi en criant

-Tu veux tuer nos enfants ou quoi?

-sorcière! Tu veux taper mon fils parce qu'il t'a percutée? Le mot accident tu connais pas?

- je n'ai rien dit moi. Bredouillais-je

-Bah tu n'as rien à dire vieille stérile. Dit Linda

-Arrête de me parler ainsi. Dis-je sur un ton apaisé. Elles commencent vraiment à m'énerver.

- sinon quoi? Hein? Sinon quoi? Demanda Sandra

Paf! Oh non! Je rêve ou quoi? Elle vient de me gifler. Sandra m'a giflée.

Au même moment je ne sais qui, quelqu'un m'a tirée par les cheveux, un autre m'a donné une seconde gifle
À la minute je me suis retrouvée au sol en train de recevoir des coups. Comment me défendre ? Elles sont si nombreuses contre moi seule. Elles me frappaient tout en prononçant des propos blessants, dénigrants, cruels.
Je recevais des gifles, coup de poing, coup de pieds, insultes, moqueries. Même les plus petits se réjouissaient du spectacle
Dites-moi que je rêve.

Jamais je n'avais subi une telle humiliation.
On ne m'avait jamais frappé comme elles le faisaient.
Elles n'avaient aucun respect ni pour moi ni pour Cyrille.
Comment les sœurs de Cyrille, plus jeunes que moi, ne se gênaient pas à me donner des coups.

stérile[ EN CORRECTION]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant