stérile[ EN CORRECTION]

4. CONNAISSANCE

Il ouvre grandement les yeux en me voyant, tandis qu'il s'écarte légèrement du lavabo
Vu sa tête, il attend certainement des explications
Qu'est-ce qu'une fille peut chercher dans les toilettes des hommes?
Bon je ne suis pas muette  donc je me lance

-Au fait, désolée, je sais que je n'ai rien à faire ici, mais... Ah non depuis quand je suis bègue? Je n'arrivais plus à parler correctement, j'étais là en train de le regarder, non qu'est-ce que je raconte? Je suis en train de l'admirer,  je suis éblouie par sa beauté
A peu près 1,70mètres, teint noir pas foncé, des yeux assez petits, des lèvres pulpeuses, vêtu d'un pantalon jeans bleu et d'une chemise blanche mi ouverte. Ce qui est fascinant est qu'on peut voir ses muscles à travers sa chemise. Il a une coiffure assez particulière mais qui lui va super bien. Aussi loin que je suis, je peux  sentir son bon parfum qui d'ailleurs me donne envie de le serrer dans mes bras.
Mama mia, il est juste trop beau, certaines se seraient évanouies devant une telle beauté.
Ah non quelle idiote je suis, il a certainement remarqué qu'il ne me laissait pas indifférente, parce que façon je le regarde.
Ayant remarqué mon mal à l'aise, il me fit un petit sourire pour détendre l'atmosphère je suppose. Avec un air sérieux il me tue, imaginez quand il sourit. Il m'enterre littéralement.

-Euh je m'appelle Cyrille

-Enchantée, Marguerite.  Mais appelez-moi Rita

- Rita, pas la peine de me vouvoyer

J'étais toute rouge, je tremblais même. Je ne me suis jamais retrouvée seule avec un homme dans les toilettes.

On discute un peu, et je me rends compte qu'il a une blessure à la main gauche
Je trouve le nécessaire pour le soigner et me mets au travail sans tarder.

J'étais en face de lui,  touchant sa main s'il vous plait. Elle est d'une telle douceur.
Je soignais sa plaie quand soudain j'ai senti son regard sur moi

-Pourquoi tu m'observes autant depuis hier? Demandais-je en le fixant

-C'est fou comme tu me captives depuis hier. Ta beauté me pousse à t'admirer sans arrêt.

Je ne peux pas décrire les sensations que j'avais à cet instant.
Ce n'était pas la première fois que quelqu'un me dise qu'il me trouvait belle, le fait que ce soit lui m'avait bouleversée.
Il avait quelque chose qui me donnait l'impression qu'il était différent. Différent de tous les hommes.
Je ne suis pas timide de nature mais cet homme avait réussi à m'intimider.
Je suis restée immobile, la bouche entr'ouverte, caressant sa main.
On était perdu, perdu dans notre petit monde, on s'admirait quand quelqu'un fit son entrée

- Oh pardon, je ne voulais pas vous déranger.

Je me retourne, c'est Théo un camarade de la fac

-Non ce n'est pas ce que tu crois Théo, je soignais juste sa plaie. Dis-je en lâchant sa main

J'avais tellement honte que j'ai rapidement quitté les toilettes, sans achever ce que je faisais

- Rita, attends. Hurle Cyrille en me suivant.

Ce n'était pas évident de courire avec des talons si haut et honnêtement il était hors de question que je me mette la honte devant tout le monde en tombant.

Cyrille finit par me rattraper

-Tiens c'est mon numéro, appelle-moi demain s'il te plait

-Passe une bonne soirée. Dis-je en prenant avec hésitation la carte qu'il me tendait.

Je suis redescendue dans la salle où il y avait la fête, avec Cyrille derrière moi. Sandra nous voyant ensemble, s'est mise à rire bêtement. Quelle idiote celle-là.
Elle me suivit avec une tête de marionnette.

-Aors, vous avez fait connaissance? Vous venez d'où? De sa chambre? M'interroge sandra qui jouait le détective

-Sandra, Tu es folle. Et puis arrête de me suivre, va t'amuser.

Elle marchait à mes côtés alors que je cherchais un coin assez discret pour m'asseoir. Je voulais à tout prix éviter Cyrille, Théo et surtout Sandra.

- Mais où tu vas? Pourquoi tu m'évites? Dit-elle en éclatant de rire

-Je cherche où m'asseoir. Satisfaite? Dis-je en m'installant sur une chaise

-Qu'est-ce qu'il s'est passé entre Cyrille et toi?

-Rien. Il ne s'est rien passé. On s'est vu dans le couloir comme par hasard. Mentis-je

-Le hasard. Heureusement que le hasard nous conduit vers notre destinée. Dit-elle avec un air sérieux

Du reste de la soirée, je n'ai plus revu Cyrille
Décidemment c'est un mystère cet homme. Il passe son temps à me fixer et là il se perd dans la nature.

La soirée continuait en bas alors que moi j'étais dans la chambre de Sandra. Il y avait trop de bruits, j'étais fatiguée, bref j'avais vraiment besoin de dormir.
Je ne pouvais pas faire la fête jusqu'au petit matin. Ce n'était pas dans mes habitudes.