stérile[ EN CORRECTION]

26. LE HASARD N'EXISTE PAS

Cette nuit j'ai beaucoup réfléchi
Je me sens stupide
Je n'aurais pas dû coucher avec Cyrille hier. Il a profité de ma faiblesse pour se vider
De toutes les façons, cet amour nous mènera nulle part. Il a une famille, je suis stérile, et c'est comme ça.

Comme prévu, je vais enfin retourner au cabinet pour parler à l'avocat. Je tiens à mettre fin à ce mariage
Je n'ose même pas raconter ce qu'il s'est passé hier à ma mère. Elle va me tuer, c'est sûr.

-Bonjour madame. Saluais-je la secrétaire

-Bonjour madame Marguerite. Comment allez-vous? Dit-elle en souriant

-Très bien merci. Maître Robert est déjà là? Demandais-je

-Non, pas encore. Mais son collaborateur est là, il vous attend d'ailleurs.

J'arrive dans le bureau, il me reçoit avec une telle gentillesse. Tiens ils sont bizarres ici. Le premier jour ils étaient tous surpris de.me voir et aujourd'hui ils sont tous contents de me revoir.

Je lui ai exposé succinctement mon problème, Il m'a posé quelques questions, comme quoi si j'étais sûre de vouloir divorcer, il m'a dit que c'était une longue procédure...
On discutait, et soudain quelqu'un ouvrit la porte.

-Ah! Robert, enfin tu es là. Réagit le collaborateur

-Bah tu voulais prendre ma place ou quoi? Réagit maître Robert en rigolant. Sa voix était tellement rauque

Ils se mirent à se taquiner comme deux gosses

-Excusez-moi. Bonjour madame. Dit-il ayant enfin remarqué ma présence.
Une grande peur me saisit. J'ai peur de voir son visage, j'ai peur de le voir, j'ai peur qu'il ne réagisse comme les autres, j'ai peur de la vérité qui peut éclater à cet instant
Bon, je vais finir par l'affronter tôt ou tard.

-Bonjour maître. Répondis-je en me tournant vers lui.

Ah non c'est pas vrai! Même réaction que les autres. Sauf que cette fois-ci c'est réciproque. Son visage me dit quelque chose, j'ai l'impression de l'avoir déjà vu quelque part, j'ai l'impression qu'il me ressemble.
Il a regardé son collaborateur, genre pour être sûr de ce à quoi il pensait.

-Clémence? Me demande maître Robert les sourcils froncés

J'ouvris grandement les yeux. D'où il connaît ma mère?

-vous connaissez ma mère?

Il a ouvert sa bouche, il a fermé ses yeux, sa respiration s'est accélérée.

-vous êtes la fille de clémence?

-Euh oui monsieur. D'où vous connaissez ma mère?

Il ne répondit pas à ma question, il me fixait bizarrement

- Répondez s'il vous plait! Qui êtes-vous? Je commençais à paniquer

-Si vous êtes la fille de clémence, vous êtes donc... Il ne put terminer sa phrase.
Il a poussé un grand cri en touchant sa poitrine. Petit à petit il s'est baissé, il s'est retrouvé au sol, évanoui

- Allez demander de l'aide à la secrétaire, vite! Robert? Tu m'entends? Hurle son collaborateur en me regardant

Je suis vite sortie du bureau, j'ai couru jusque devant la secrétaire

-Appelez une ambulance. Lui dis-je essoufflée

-Qu'est-ce qu'il se passe? Maître Robert!

Elle a vite appelé une ambulance.
Nous sommes allées au bureau où se trouvait maître Robert
Son collaborateur et sa secrétaire étaient agités; d'autres personnes sont entrées dans le bureau.

Tout le monde avait l'air inquiet

-Mais qu'est-ce qu'il a? Il vient tout juste de se faire opérer le coeur. Dit un homme

Quoi? Et s'il décède? Non pas ça! Qu'est-ce que j'ai encore fait?

Enfin l'ambulance est là!
On l'a vite transporté.
Je me sens coupable de son malaise.
C'est à cause de moi tout ça. Il ne peut pas mourir.

Son collaborateur m'a demandé de l'accompagner à la clinique et j'ai bien sûr accepté. Mais pourquoi au fait?
On l'a vite emmené en soins intensifs
Je ne comprends pas pourquoi je suis si agitée.

-Appelez sa famille. Dis-je à son collaborateur

-il n'a pas de famille. Répondit-il d'un ton bizarre

-Quoi?

-vous avez bien entendu. Il n'a pas de famille, fin pour le moment.

-Pardon?

-Non rien. Calmez-vous. Il va s'en sortir. Dit-il en me fixant avec compassion

Dans quoi je me suis fourrée? J'ai serré la main du collaborateur, et me suis mise à prier. Il ne peut pas mourir à cause de moi.
Je me retrouve impliquée dans cette histoire, oubliant la raison pour laquelle j'ai contacté cet avocat.