30.LE DESTIN

1K 146 0
                                    

Aujourd'hui j'ai prévu de faire la cuisine pour mon cher papa
Je sors toute joyeuse de chez moi
Arrivée chez mon père, c'est la routine
Je sonne en attendant que la sentinelle vienne m'ouvrir
Finalement elle arrive, mais pas avec la même tête que d'habitude
Elle m'a l'air plutôt triste, plutôt paniqué.

-Tout va bien?

-Euh oui oui. Entrez madame.

Au moment d'entrer dans la maison, j'entends une sirène résonnait dans la parcelle. Je me retourne, c'est une ambulance
Une ambulance! Ah non mon père!
J'entre rapidement dans la maison, je courus jusque dans la chambre de mon père.

-papa! Papa! Papa! Hurlais-je dans toute la maison

En entrant dans sa chambre, il était allongé sur son lit, torse nu, serrant la peluche que je lui ai offerte il y a trois jours
Il semblait inconscient, immobile
On le transporta vite en direction de la clinique.
Il essayait de me parler, de me dire quelque chose mais il n'y arrivait pas
J'étais en panique, je pleurais, je criais dans toute la maison.

-Papa, tiens bon. Ne lâche pas. Répétais-je

Il avait les yeux tout pâle, sa peau devenait de plus en plus pâle, j'avais l'impression qu'il ne respirait plus
Au moment où on le mit dans l'ambulance, il me tendit la main, me faisant signe de m'approcher.

-Bébé, Je...j...ne v...voulais pas...je ne voulais pas que tu voies ceci.

Il était très essoufflé, cette petite phrase l'avait fatigué.

Un des chauffeurs me conduit à la clinique
On était juste derrière l'ambulance
Je tremblais, je pleurais
Sous la panique, je composai le numéro de ma mère, puis de maître bobo
Je leur ai demandé, non je les ai imploré de me suivre à la clinique
J'avais très peur
Je suis restée debout dans la dalle d'attente
J'étais angoissée, je n'avais aucune nouvelle de mon père.

-Rita!

-Bobo!

Il me prit dans ses bras, et pour la première fois, j'ai vu bobo pleurer

-la famille de maître Robert?

-Nous sommes là. Répondit Bobo

J'étais toujours en train de pleurer

-on peut parler dans mon bureau?

-Il est mort? Demanda Bobo

Je me mis à fixer le docteur, priant qu'il ne dise pas oui

-Je suis désolée. Dit le docteur en baissant les yeux

-aahhh non! Nnnnnnooooonnnnn! Je me détachais des bras de Bobo
Je me laisse tomber sur le sol en pleurant
Au même moment, ma mère arriva, elle me releva, m'embrassa sur la front
Pourquoi il est parti si tôt? Je viens à peine de le connaître, à peine de le rencontrer, je commençais à l'aimer, je commençais à récupérer le temps perdu.
J'ai l'impression que mon monde vient de s'écrouler.

Bobo a rempli les formalités requises, ensuite il me conduit chez ma mère
C'était horrible de vivre ça .

Je ne passais pas une journée sans penser à lui, sans penser à mon père
Même ma mère a pleuré. Elle regrette d'avoir perdu le seul homme qui a toujours occupé son coeur et ses pensées.

Les funérailles étaient dignes d'un grand avocat comme lui, et très vite la nouvelle était dans toute la presse: tout le monde savait que j'étais la fille du feu Robert Kam.
Bien évidemment certaines personnes l'ont mal vu, prétextant que j'étais arrivée juste au moment où j'ai su qu'il allait mourir, que toute sa fortune me reviendrait
Ça me fait mal d'apprendre qu'il y a des gens qui ont une image négative de moi, des gens qui pensent que je ne suis qu'une matérialiste.

Aux obsèques, j'ai été surprise par la présence de Cyrille
Malgré tout, il tenait quand-même à me soutenir, il savait que j'étais fragile et que j'avais besoin de son soutien moral
Comme il l'avait demandé, mon père a été enterré avec la peluche que je lui ai offerte, peluche sur laquelle il est inscrit: je t'aime papa.

Après lecture de son testament, 10% de sa fortune revient à bobo, 30% à ma mère et60% à moi
C'est flatteur, mais au fond ça ne me réjouit pas
Je ne me sens pas capable d'oublier mon père de si tôt, ses biens ne pourront jamais compenser son absence.
Il nous a légué sa villa, mais ma mère et moi avons préféré rester dans notre petite maison, on s'y sent tellement bien
C'est dur de perdre un proche, c'est dur de perdre son père, surtout si on ne l'a fréquenté que pendant moins de 50 jours
J'ai appris à l'aimer en si peu de temps, et à peine je profite de cet amour et je me sens déjà obligée de l'oublier, je dois réapprendre à vivre sans lui, sans l'espoir de le revoir un jour.
Je ne sais pas pourquoi la vie est si injuste avec moi, si cruelle
Il disait être le père le plus comblé, il disait que mon amour lui donnait de la force, ma présence lui donnait la joie de vivre...

stérile[ EN CORRECTION]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant