2. DIPLÔME

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Il est sept heures trente, et la maison est remplie de monde. Mes cousins et certains neveux sont venus pour m'accompagner à l'université
Après toutes ces années de dur labeur, me voilà enfin diplômée.
Cette grande réussite je la dois à ma mère, mon héroïne car elle a su m'élever seule, elle s'est battue pour faire de moi ce que je suis aujourd'hui.
Comme vous le constatez, ma mère est une femme célibataire, j'ai grandi sans mon père pour des raisons que j'ignore. Ma mère ne parle jamais de mon père. Aucune trace de son existence. Elle s'en portait chaque fois que j'abordais le sujet de mon père.
Je voudrais le connaître, le voir, le rencontrer, lui parler. J'aimerais lui demander les raisons de ses agissements, de son absence.
En aucun moment je n'ai vu un homme trainer à la maison pour ma mère. Elle n'avait pas d'amis, elle ne sortait pas.
Elle passait sa vie entre son travail, l'église et la maison.

-Tu es magnifique Rita, s'exclame ma cousine Maria

-Merci beaucoup ma chérie, répondis-je en souriant

-on y va, on va être en retard. Hurle ma mère en entrant brusquement dans ma chambre.

Ma mère,  miss ponctuelle. Elle déteste être en retard. La cérémonie commence à  neuf heures mais la voilà qui parle de retard, alors qu'il est encore sept heures trente et pire, nous sommes à  quarante cinq minutes de l'université.

Après plusieurs insultes et menaces de ma mère, nous voilà en route pour l'université. Il y a ma mère, mes trois cousines, deux cousins, un neveu et deux nièces, ma tante et son mari, et enfin mon oncle, au total treize personnes.

Ah! ma tenue. Vêtue d'une longue robe jusqu'aux pieds, de couleur noire, avec des sandales grises à talons, Une petite pochette, un maquillage simple, une jolie coiffure faite par ma cousine Linda, qui a d'ailleurs un salon de coiffure.

Cinquante minutes après, nous voilà enfin arriver à l'Université.
Elle était située sur une des collines de mont ngafula.

Je vais m'installer à l'endroit réservé aux lauréats tandis que ma famille se dirige à l'endroit réservé aux familles.

Neuf heures quinze début de la cérémonie. Bon comme toujours, il y eu un tas de discours blablabla...
Je suis assise à côté de ma meilleure amie Sandra. c'était un peu exagéré de l'appeler meilleure amie. Je la fréquente depuis à peine deux ans. C'était ma seule amie.
Je la voyais souvent mais rien de plus.
Un soir en sortant  de la bibliothèque universitaire, il pleuvait tellement fort que je ne pouvais pas me rendre à l'arrêt de bus.
Heureusement que cette soirée-là la mère de Sandra était venue la chercher en voiture.
C'est en me voyant grelottée sur le trottoir que Sandra m'a proposé son aide et depuis elle était devenue mon amie, la seule amie en fait.

On causait et rigolait question de ne pas s'ennuyer.
Depuis un moment j'ai une étrange sensation; j'ai l'impression d'être observée.
Cela me gênait énormément. C'était presque flippant.

Excédée, je me mets à la recherche de la personne qui se permettait de me regarder sans gêne.
La tâche n'était pas facile avec toute cette foule.
Soudain, je remarque un homme élégant sourire en me regardant.
Normalement il devait avoir honte d'être surpris mais cela ne le déstabilisa pas.
Prise de honte, je me retourne directement
De temps en temps je lui lançais des regards timides.
Qu'est-ce qu'il me veut au juste?

En  dix minutes, je me suis retournée plusieurs fois et il était toujours en train de me regarder même lorsqu'il parlait à la dame à ses côtés.

J'étais perdue dans mes pensées, essayant de comprendre pourquoi cet inconnu me fixer quand soudain le recteur a appelé: Marguerite... 
Tout le monde se mit à applaudir alors que je me rendais vers le podium. En montant les marches, j'ai failli tomber, tellement j'étais déstabilisée par cet homme qui ne cessait de me regarder.

A la fin de la cérémonie, tout le monde était avec ses proches pour les félicitations, photos et autres
Je parlais à ma petite nièce qui venait de me féliciter lorsque Alice me dit:

- Rita, y a un homme derrière qui te fixe depuis un moment.

Je me retourne et le voit en train de me regarder tout en souriant à sa famille, mais attendez, c'est la famille de Sandra. D'où ils se connaissent même? Franchement  il a fini par me mettre mal à l'aise, je me retournais tout le temps et chaque fois que je croisais son visage, il me faisait son sourire charmeur.

On se dirigeait vers la voiture pour rentrer quand soudain Sandra courut vers nous.

- hey Rita, n'oublie pas, demain à 19heures.

- Comment ne pas venir à ta fête vraiment? Répondis-Je en souriant

-On se connait ma chérie. Je te rappelle que l'année passée tu n'étais pas venue à ma fête d'anniversaire.

-J'étais malade, tu le sais bien.

-Menteuse. Tu sors tout le temps la même excuse. Dit-elle en souriant

Elle avait raison. J'avais toujours des excuses lorsqu'elle m'invitait chez elle. Je n'y suis allée que deux fois.
Je n'aimais pas sortir, en fait je n'en avais pas l'habitude.

Elle avait prévu une petite fête le lendemain pour célébrer sa réussite.

Alors qu'on parlait, elle comprit que je fixais quelqu'un derrière elle. Elle se tourne, secoue la tête puis me regarde à nouveau.

-Ce beau gosse là c'est mon cousin Cyrille, il vient de Dallas

- ah...bon...euh bredouillais-je sans savoir pourquoi je rougissais

- il te plait hein? Bon il sera là demain, si tu vois ce que je veux dire.Me dit Sandra en me faisant un clin d'oeil avant de tourner les talons et me laisser là, à sourire comme une ado amoureuse.
Cette fille est folle. D'où elle va tirer que son cousin me plait? Depuis quand je m'intéresse aux hommes? Décidément elle est folle cette fille.

Je monte dans la voiture où m'attendaient les autres, et une fois dedans mon oncle démarre le moteur, direction la maison.

Alors, Rita rencontrera-t-elle ce bel inconnu? Pourquoi regardait-il notre héroïne avec une telle insistance?

stérile[ EN CORRECTION]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant