27. CONFESSION

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Hier je suis rentrée tellement fatiguée que je n'ai même pas eu l'occasion de raconter ma journée à ma mère; je l'ai vue à peine. A mon retour, elle dormait déjà et ce matin elle est sortie tellement vite que je ne l'ai même pas vue. Elle m'a dit aurevoir alors que je dormais encore.

Il est 9heures, et je suis prête pour retourner à la clinique. Je ne sais pas pourquoi mais je me sens liée à cet inconnu, à maître Robert. Je tiens à avoir les réponses à toutes les questions que je me pose depuis hier
C'est un mélange de joie, d'angoisse, de peur...

10heures5 j'arrive enfin à la clinique
Très vite je localise le collaborateur de maître Robert. Il a l'air plutôt détendu
Il me fit un sourire plutôt amical. Je le trouve assez bizarre

-Rita! u vas bien? Il vint vers moi essayant de me prendre dans ses mains
Oh là! Déjà il me sort son plus beau sourire, il me tutoie et là il veut me prendre dans ses bras! Plutôt hyper content pour quelqu'un qui a son ami interné à l'hôpital.
Bon, on va essayer d'être agréable. Je répondis à son sourire et à son câlin

-Bonjour maître.

-Appelle-moi Bobo. Dit-il
Okay! Ça devient suspect

-D'accord Bobo. Et maître Robert? Il va mieux? Demandais-je en me posant sur la chaise de la salle d'attente

Il me fit un petit sourire, question de me rassurer je suppose

-il va beaucoup mieux. D'ailleurs il t'attend avec impatience

Hein? Quoi? Pardon? Moi? Pourquoi? Avec impatience? J'ai raté un épisode?

-vraiment? Il...y a un problème? Ça commence à m'inquiéter.

-Bah je ne sais pas! Vous avez des choses à vous raconter.

-Mon problème de divorce peut attendre. Il est malade je vous rappelle.

-Mais attends, pourquoi es-tu venue?

Bonne question! Pourquoi je suis venue?
Je n'ai pas voulu répondre verbalement à cette question; le seul mouvement de mes épaules suffit pour lui faire comprendre que je ne savais pas non plus pourquoi j'étais venue à la clinique.

-C'est le destin  qui vous a conduit jusqu'ici.

Une infirmière est venue nous interrompre, ou plutôt accentuer mon angoisse.

-Excusez-moi; maître bobo, madame Rita est là? Demanda-t-elle

Bobo me regarda, question de faire comprendre à l'infirmière que c'était moi la fameuse Rita.

- je crois qu'il t'attend. Murmure Bobo

Je stressais comme pas possible
Je marchais derrière l'infirmière, sans rien dire
- infirmière? Il va bien? Lui demandais-je avant d'entrer dans la chambre où se trouvait maître Robert

-Oui, soyez sans crainte madame. Repondit-elle en souriant

Elle ouvrit la porte et me laissa entrer
Je me suis retrouvée seule avec maître Robert
Il a l'air vraiment malade. En une journée il a beaucoup maigri, il a fané. Il est presque méconnaissable
Il s'efforça pour se redresser. Pauvre monsieur, il a  l'air si fragile

Viens Rita. Il me tendit la main.

-vous allez bien? Demandais-je timidement

il tousse en se touchant la poitrine:- oui ça va

On discuta un peu, il m'a parlé de lui, il essayait vraiment de détendre l'atmosphère.

-Dites-moi, comment vous connaissez ma mère?

-C'est...c'est très compliqué

-C'est pour ça que je suis venue

-Sinon elle va bien?

-Oui. Allez droit au but s'il vous plait

- Je connais ta mère.

-Ce n'est pas une nouvelle information monsieur. Dites-moi quelque chose de nouveau. Je devenais impatiente

-Je suis sortie avec ta mère. J'étais sur le point de l'épouser. Rita, tu...

- je suis votre fille, c'est ça? Demandais-je en me levant rapidement du lit

Il se contenta de gratter son bras

-RÉPONDEZ PUTAIN! Hurlais-je

Ah non! Pourquoi je pleure? Pourquoi je pleure? Comment on peut être si fragile?

- Rita s'il te plait, laisse-moi tout te raconter.

-Je...je vais faire un tour. Dis-je en reculant rapidement.

Je suis sortie mais bobo n'y était plus. Le traître, Il le savait.

J'ai fait cinq tours au même endroit, ah non. Je suis si bouleversée? Je sens des regards qui me suivent.
15 minutes après je retourne dans la chambre de maître Robert

-Je suis là. Dites tout sans me faire traîner.

- j'ai connu ta mère à l'école. On s'aimait beaucoup, on était fous amoureux au point où on n'a pas voulu attendre le mariage pour coucher ensemble. On t'a conçu
Après lorsque mes parents l'ont su, ils m'ont obligé de la quitter à cause de sa basse classe sociale...

Il marque une pause pour boire de l'eau étant donné qu'il toussait de plus en plus.

-J''étais obligé de la quitter. J'ai épousé une autre femme que j'ai quitté sept mois après.

-Et pourquoi? Demandais-je les bras croisés alors que j'étais toujours debout

-Je ne l'ai jamais aimée. J'ai quitté le pays pour fuir tout ça. A mon retour je n'avais aucune trace de vous; de ta mère, de toi.

-Je...je crois que je vais m'en aller. Bonne guérison.

Je me dirigeais vers la porte; c'était insupportable

-Attends Rita. Tiens.

Il me tendait sa carte de visite. Je n'ai plus envie de le revoir mais je suis obligée de le faire. Il me faut des réponses
Je fis demi tour, je pris la carte et lui fis un petit sourire.

-Laissez-moi du temps. J'ai besoin de tout digérer.

-Du temps? Moi j"en ai pas Rita. Mon coeur ne tiendra plus trop longtemps. Dit-il en se levant difficilement.

Oh mon Dieu! C'est si grave que ça?
Sous l'effet de l'émotion je le pris dans mes bras. J'ai pleuré, il a pleuré
C'était dur, mais beau en même temps

- je reviendrai à temps...papa.

J'ai vu son visage s'illuminer. Il m'a souri, ensuite il me fit un petit bisou sur la joue.

Sur le trajet de retour, j'ai imaginé la réaction de ma mère. Elle va crier que je suis trop naïve, trop gentille, je pardonne facilement. C'est ma nature, j'y peux rien.

stérile[ EN CORRECTION]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant