28. PERDUE

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En rentrant à la maison. Je suis directement allée dans ma chambre. J'ai fermé la porte de ma chambre à clé, et me suis mise à crier
J'ai toujours désiré rencontrer mon père, mais jamais dans pareilles circonstances
En fait, je n'étais pas encore prête à le rencontrer.

- Rita? Marguerite? Ouvre-moi cette porte. Réagit ma mère inquiète

Cinq minutes après elle reprit la même action.

-Rita? Ouvre! Tu as quel problème bébé?

Je pris finalement le courage de lui répondre.

-Maman, je l'ai vu. Répondis-je en pleurant

-Qui? Qui as-tu vu? Tu as vu Cyrille?

Je lui ouvris finalement la porte. Elle entra et s'arrêta juste devant la porte.

- Qui as-tu vu?

- Robert Kam. Répondis-je les mains sur les joues.

Elle ecarquilla ses yeux, fit trois petits pas en arrière.

-Non, ce n'est pas vrai! C...

-Maman j'ai vu mon père! Je l'ai vu, je lui ai parlé, je...

Elle me stoppa en criant; Nnnnnnooooonnnnn! Non!
Elle mit ses mains sur sa tête, puis elle ajouta: tu ne peux pas lui parler, je le déteste. Il a détruit ma vie, il a détruit nos vies

-Maman, arrête ça. D'ailleurs il m'a tout expliqué, et...

- je n'ai rien à faire de ses explications.

Elle tourna les talons, me laissant seule en train de pleurer.
Je l'ai entendue claquer la porte de sa chambre puis pousser un grand cri.
Elle s'est mise à pleurer si fort que cela m'a fondu le coeur
Je déteste la voir dans cet état. Elle souffre bêtement, son coeur est rempli de haine alors qu'au fond mon père a été autant qu'elle, une victime dans cette histoire.

J'ai envie de téléphoner mon père pour lui raconter la réaction de ma mère, mais en réfléchissant ce n'est pas une bonne idée
Son problème de santé le dérange beaucoup, et je n'aimerais pas lui ajouter d'autres problèmes.

Au bout d'un moment, à environ une heure du matin, on a fini par se calmer étant donné que chacune pleurer dans sa chambre.

Le lendemain matin, tout est très calme dans la maison
Ma mère n'est pas sortie; elle est restée enfermée dans sa chambre.
Je lui ai apporté son petit déjeuner qu'elle a avalé difficilement d'ailleurs
Je ne sais pas pourquoi mais quelque chose me pousse d'aller à la clinique.

Après hésitations, je décide finalement d'y aller, ne fût-ce pour quelques minutes
Arrivée à la clinique, l'infirmière m'a dit que je ne pouvais pas le voir parce qu'apparemment son état s'était aggravé cette nuit.
Le simple fait d'imaginer qu'il pouvait mourir, m'a donné la chair de poule
Certes je n'ai pas grandi avec lui, je le connais à peine, mais au fond il reste mon père et je compte récupérer les temps perdus sans lui
Je ne lui en veux pas de nous avoir abandonner; je sais qu'il a été contraint de le faire, et je le comprends. Ça me fait penser à ce que j'ai vécu avec ma belle-famille
Ce sont des cas différents, mais la cause du rejet est la même: la famille de l'homme.

stérile[ EN CORRECTION]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant