Aeris - Dans le sens du Vent - tome 1

Chapitre 18 (partie mise à jour)

Coucou les coupins !! ALORS, PETITE CONSIGNE, certains passages ne sont pas écrit en "Français". Pour les comprendre, il faut lire à l'envers. 

Je vous laisse à votre lecture ! Des bisouuus <3

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Rose dormait profondément dans les draps bleus comme la nuit du lit du garçon qui l'observait pensivement. À leur retour du cercle, ils avaient plein de choses à se dire et ce, à l'abri des regards et des oreilles indiscrètes. Ils avaient donc fini dans l'intimité de la chambre de Rhydian. Avachis sur le matelas, ils étaient de bonne volonté pourtant, ils n'avaient pas beaucoup parlé. Très vite, leur besoin de fusionner fut plus fort, comme incontrôlable. Ils avaient besoin de se sentir l'un contre l'autre, de ne faire qu'un.

Leurs ardeurs se calmèrent en même temps que l'épuisement prit possession de leurs corps et de leurs pensées. Cependant, Rhydian ne s'endormit pas malgré une terrible fatigue.

Il observait celle qui le rendait vivant. Jamais ô grand jamais, il n'avait ressenti tant d'émotions différentes et contradictoires pour une seule personne. Elle était une contradiction en elle-même, entre fragilité et force, douceur et austérité, entre timidité et assurance. Il ne savait plus où donner de la tête avec elle. C'était comme si elle avait une double personnalité. Jamais il ne savait à laquelle de ses facettes il allait avoir affaire. Au moins, cela cultive la surprise, ironisa-t-il.

Quand elle dormait, elle semblait être celle qu'il aimait : la douce et rêveuse qui manque de confiance et rougit pour un oui ou un non. Celle qui peut se laisser aller à quelques fous-rire que personne ne comprend et qui s'intéresse à l'autre. Celle qui va être tellement concentrée dans sa lecture qu'elle ne remarquera pas le bout de langue qui dépasse. À ces souvenirs, Rhydian sourit. Oui, c'était cette fille-là qu'il aimait. Enfin, appréciait. Cette fille dans toute sa simplicité.

Ellen commença à remuer dans son sommeil. Au début, c'en était mignon – elle grognait et marmonnait des mots incompréhensibles – mais très rapidement, il comprit qu'il se passait quelque chose d'anormal. Son souffle devenait de plus en plus rapide, ses mains s'agrippaient au drap, ses grognements se transformèrent en des cris d'horreur et supplications. C'était trop horrible à observer pour que cela ne soit qu'un simple rêve. Il la prit par ses épaules et la secoua : « Ellen, Ellen ! Réveille-toi ! ». Plutôt que de se réveiller comme il l'avait souhaité, elle ouvrit de grands yeux complètements blancs où transparaissaient de la terreur pure. Elle ouvrit la bouche et poussa un hurlement aigue. Rhydian voulu se boucher les oreilles tant c'était puissant mais il se sentit comme aspiré par ce cri. Il ferma les yeux une seconde sous l'effet de la douleur et lorsqu'il les rouvrit, il se retrouva dans le noir complet avec, à côté de lui, Ellen. Elle avançait à tâtons dans le noir, buttant sur ce qui semblait être des racines.

- Ellen ? Où sommes-nous ? demanda-t-il d'une voix faible, mais elle ne répondit pas.

Elle semblait étrange, comme si elle ne le voyait pas. Alors il comprit ; elle l'avait amené dans son cauchemar. Il la suivit silencieusement tandis que l'angoisse du songe prenait part de lui, rendant jusqu'à ses os douloureux. Ils arrivèrent enfin face à une scène lugubre, celle qu'il avait vu la veille au travers des pensées de Rose. Ils étaient au beau milieu de ce qui semblait être un rituel, un couple nu psalmodiait dans une langue qu'il ne reconnut pas devant un berceau. La femme, qui devait sans doute être la mère d'Ellen, leva les bras face au couffin et prononça une litanie, certes incompréhensible, mais qui glaçait le sang.