Épisode 25 : ● REC

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Nile rentra chez lui, soulagé que cette journée se termine enfin. Il avait beaucoup travaillé, même plus que d'habitude si on peut dire. Il se voyait maintenant prendre tranquillement sa douche, s'avachir sur le canapé en buvant une bouteille de bière et regarder les émissions humoristiques passant tous les soirs...
Mais pas cette fois.
Alors qu'il venait tout juste de se garer dans son parking, une scène assez troublante l'arrêta : la vitre de sa fenêtre, brisée. La fissure était plutôt grande qu'on a dû la briser d'un seul coup de poing. Nile se mit tout de suite sur ses gardes en sortant son arme, sachant que ce soir, il n'allait pas pouvoir se poser tranquillement sur son canapé comme il l'avait prévu.
Il ouvrit doucement la porte d'entrée, laissant ainsi celle-ci se grincer. Toutes les lumières étaient éteintes, laissant sa maison dans le noir le plus complet. Cela lui donna quelques frissons dans le dos, mais ce n'est pas pour autant qu'il se découragea.
Il était tout de même assez surpris de savoir sa maison vandalisé : dans ce quartier, tout le monde savait qu'il était flic. Comme quoi, ils y avaient deux trois rebelles qui étaient capables de prendre des risques.

Son arme à la main, pointée droit devant lui, il n'hésita pas une seconde à fouiller chaque recoin de la maison, le plus discrètement possible afin de prendre au piège ses cambrioleurs. Mais malheureusement, même après avoir fait le tour, il ne vit mystérieusement personne. De plus, sa maison était intacte. Rien n'avait été volé, brûlé ou détruit.
Cela le perturbait : Si sa maison était intacte, pourquoi la vitre était alors brisée ? D'où cet incident provenait-t-il ?
Alors qu'il se posait mille questions dans sa tête, baissant au fur et à mesure sa garde, il entendit un bruit dans le salon : Comme si quelque chose venait de tomber par terre. Il reprit immédiatement ses esprits et se remit sur sa garde tout en avançant à petit pas dans le salon.
Rien. Il avait beau regarder autour de lui, il n'y vit personne.
Puis il remarqua le vase qui était tombé au sol : ce dernier roulait doucement vers lui, jusqu'à s'arrêter devant son pied. Nile fronça légèrement les sourcils, pensif :
« Mais qu'est-ce qui s'passe ici ? »
Il se dit que peut-être il ferait mieux d'appeler Bella, mais non, elle allait encore se payer sa tête, en disant que ce n'était que son imagination et qu'il s'inquiétait vraiment pour des trucs idiots. Et aussi des phrases comme « Tu es assez adulte Nile pour te débrouiller sans avoir à ne faire la flippette » ah oui, c'est certain qu'elle allait dire quelque chose dans ce genre.
Puis alors qu'il était de nouveau en pleine réflexion, il sentit son pied gauche partir en arrière, suivi de son pied droit. Il tomba à la renverse.
À terre, ses bras furent retenus pour être ensuite transpercés par quelque chose de froid et d'acier, le faisant hurler de douleur. Ils ne pouvaient plus les bouger maintenant qu'elles étaient paralysées, et en plus, il avait lâché son arme lors de sa chute.
Il sentit alors une personne s'assoir à califourchon sur lui, et pointer un objet sur sa tempe. Merde !
- Non ! Cria-t-il alors.
BANG ! Alors qu'il n'eut pas la chance de finir sa phrase, ce fut instinctivement le vide dans ses yeux.

...

Un peu plus tard, Bella venait d'arriver chez elle. Même si celle-ci était soulagée d'en avoir fini aujourd'hui, elle se dit que le lendemain allait être la même journée compliquée. Car comme cette fois elle avait une enquête sur les bras, elle comptait en finir au plus vite.
Elle marchait donc vers la porte d'entrée tout en sortant de son sac ses clés, quand elle se figea subitement en relevant la tête :
Les lumières à l'intérieur étaient mystérieusement allumés.
La commissaire ne mit pas plus de deux secondes pour réfléchir : elle sortit son arme et pénétra doucement à l'intérieur. Toutes ses lumières furent effectivement allumées dans chaque pièce. Elle n'avait jamais donné son double de clés à personne, et pourtant, c'est en inspectant la serrure qu'elle se rendit compte de n'aucune fissure sur celle-ci. La porte avait été ouverte comme à son habitude, mais sans clé. Alors comment celle-ci avait été forcée ? Et par qui surtout ?
Elle ferma la porte avec fracas avec seulement l'aide de son épaule et marcha à pas discrets en direction du couloir, menant directement à sa cuisine. Personne.
- Qui que vous soyez, commença-t-elle à dire, je suis flic. Et armée. Alors si j'étais vous, je sortirai illico de ma cachette, bande d'enflures.

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