"Puissions-nous nous retrouver" // The 100 fanfiction

3. i ask myself what i am doing here (s1e1)

Média : John Murphy

Ça fait maintenant plus d'une heure qu'on est sur Terre. J'ai pris le temps de me trouver un coin dans la partie inférieure de la navette pour poser mes affaires, qui se résument à mon sac à dos. Je suis donc toute seule dans la navette, puisque tout le monde profite du "ciel" et de ce que la Terre a à nous apporter. Depuis 5 minutes, ça crie dehors, je crois qu'il y a une dispute. Je me lève seulement au moment où une voix que je ne connais pas fait son irruption.

- Non mais écoutez-le celui là. Le "Chancelier de la Terre" ! criait un jeune particulièrement énervé à Wells

J'étais à l'entrée de la navette, de là, je pouvais voir tout le monde, étant en hauteur. Il y avait donc une vingtaine de personnes qui entouraient actuellement le jeune homme et Wells. Derrière Wells, il y avait la blonde qui devait sûrement s'assurer que Wells ne s'emporte pas, et de l'autre côté, il y avait Bellamy et Octavia que j'avais entendu crier sur Wells quelques minutes plus tôt.

- Carrément, ça te fais rire hein ? dit Wells en s'approchant un peu plus du jeune avec un air de défi

- Nan ! Wells ! s'écria la blonde qui avança de quelques pas à son tour

Le jeune brun s'avança alors vers Wells et lui mit une balayette sans que personne ne s'y attende, Wells tomba immédiatement au sol.

- Non, mais ça, ça me fais rire ! dit celui-ci. Allez montre nous ce que tu sais faire.

Je regarda la fille, puis Wells. Celle-ci n'avait pas l'air de vouloir s'interposer pour aider son ami. Je descendit alors de la navette, ce qui laissa le temps à Wells de se relever difficilement. Je constata alors qu'il était blessé à la cheville.

- Il est blessé à la cheville. dis-je une fois arriver entre les deux brutes. Tu t'en prends à un mec qui ne peut plus se battre ?

- Quoi ? Me dis pas que t'es avec lui quand même ? dit-il en s'approchant de moi et en pointant Wells du doigt

Je ne répondis pas et regarda Wells. Il me faisait signe de partir, et de ne pas me mêlé de ses affaires. Je n'aime pas que les gens me prenne pour une faible, et c'est d'ailleurs pour ça que je me rapprocha encore un peu du brun.

Des bruits d'acclamations se firent entendre. Les personnes qui avaient du temps à perdre et qui nous entouraient acclamaient le jeune homme sans même savoir son prénom.

- Je te préviens que je ne contrôle pas ma colère, dit-il sur un air de défi

- Qui te dis que je veux te mettre en colère ? dis-je sur le même ton

Je me tourna pour voir si Wells étaient toujours là. Il s'était relevé et se tenait aux côtés de la blonde. Je releva la tête pour voir qui était encore présents. Il ne restait plus qu'une dizaine de personnes. Bellamy et Octavia étaient partis.

- Regardez ! Je l'ai déjà vu ! C'est la fille d'un membre du conseil ! cria un jeune parmis les gens qui étaient restés

- Oui ! Regardez ! Elle a bien une tête de privilégié ! Et puis, son gilet est bien trop propre pour être passé par l'Isolement ! cria un autre

Je ne fis pas attention à ces remarques, comme si il y avait une "tête" spéciale pour les privilégiés...Mais, le jeune homme en face de moi n'était pas du même avis. Il regarda les jeunes autour de moi et me regarda à mon tour.

- Qu'est-ce que tu fais là alors ? dit-il sur un ton agressif

- Qu'est ce que ça peut te faire ? dis-je sur le même ton que toute à l'heure

Le brun se rua sur moi et me plaqua contre un flanc de la navette. Je sentis mon épaule craqué et un léger cri sorti de mes lèvres. Il était en face de moi et me plaquais au métal, ses mains accrochées à mon gilet. Il devait bien faire une voire deux têtes de plus que moi. Ses cheveux mi-longs tombaient de chaque côté de son visage. J'avais comme cette impression de déjà le connaître. Certaines personnes ont ce don. Ses yeux transmettaient un message de colère. Pourquoi ?

Il appuya un peu plus sur mon épaule droite, celle qui avait craqué quelques secondes auparavant. Je retint la douleur en fermant les yeux.

- Tu sais ce qu'ils m'ont fait ? Ce que ta famille m'a fait ? me dit-il

"Ma famille". Si tu savais...

Il me regarda dans les yeux puis redescendit son regard sur mon cou. Il enleva ses mains de mes épaules pour prendre mon pendentif avec une douceur impressionnante. Je pris du temps à réagir. Mon pendentif était le seul souvenir que j'avais de ma mère, de mon frère. Je ne l'ai jamais mis sur l'Arche, par peur d'être repéré, mais ce matin, j'ai décidé de le remettre, comme un nouveau départ. C'est pour ça qu'il ne faut absolument pas qu'il voit ce qu'il y a écrit dessus. Je repris mon pendentif violemment avant qu'il n'est le temps de lire ce qu'il y avait écrit dessus, ce qui, au passage, fit craquer la chaîne.

- Où est-ce que tu as eu ça ? demanda-t-il sur ce ton toujours aussi agressif

- Ça ne te regardes pas, dis-je en rangeant mon pendentif dans la poche de mon gilet

Il m'appuya encore une fois sur mon épaule. Je sentis les larmes me venir aux yeux. Retiens-toi Thalia, retiens-toi...

- Il est à moi ! dis-je en me débattant

Il posa sa main libre sous mon menton pour relever ma tête. Cette fois-ci, ça n'était pas un regarde qu'il me lançait. Il m'analysait. Il semblait déconcerté. Sa main se détacha de mon épaule doucement.

Ce geste...c'est exactement le même geste que mon frère avait fait quand ils l'ont emmenés en prison. Il n'avait que 12 ans. Il m'avait dit de toujours garder mon pendentif, comme ça, maman veillerais sur moi. Lui aussi l'avais gardé, jusqu'à ce qu'ils lui enlèvent à l'Isolement. Je n'avais pu le voir que quelques fois lorsqu'il n'était alors qu'en prison pour "enfants". Ça fait maintenant 4 ans que je ne l'ai pas vu, et il me manque. "Puissions-nous nous retrouver" avait-il dit lorsqu'on l'avait emmené. Je n'ai su que plus tard que cette phrase était utilisé pour dire au revoir lorsqu'on ne sait pas si on va revenir.

Instinctivement, je serrais mon pendentif dans ma main. Et là, je compris. C'est lui. Il est là, devant moi. J'ai attendu ce moment tellement longtemps. Parfois, je répétais même la fois où je le reverrais devant mon miroir. Je savais quoi dire. Maintenant, je ne sais plus. Mon cerveau était comme en arrêt.

Lorsque mon cerveau se remit à fonctionner correctement, c'est-à-dire à réfléchir avant d'agir, j'étais déjà dans les bras de celui qui m'avait tellement manqué. Son odeur, elle m'avait tellement manquée. Je regarda autour de nous, pour voir si tout le monde avait assisté à cette scène qui devait paraître très bizarre vu de loin. Plusieurs personnes étaient partis, dont la blonde. Il ne restait plus que Wells et quelques autres adolescents.

- Thalia, dit mon frère en chuchotant

Ma tête était posée contre son torse. J'entendais son cœur battre aussi vite que le mien. Ça me rassure de la savoir proche de moi.

- John, dis-je avant que mes larmes ne commencent à couler le long de mes joues

Il se recula pour me regarder. Je pris alors mon pendentif et le retourna. L'écriture qui y était marquée me fit pleurer une peu plus, mais un sourire s'esquissa sur mon visage.

"Thalia Murphy".

***

hey ! j'espère que ce chapitre vous a plu

est-ce que la longueur des chapitres comme ça vous plaît ? ou vous préférez des plus longs ? plus courts ?

alors, vous en pensez quoi de Thalia et Murphy ?

merci d'avoir lu :)

(et n'oublie pas de voter :3)