Chapitre IX

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Bonjour  !

Nous nous retrouvons pour le chapitre 9 totalement corrigé !

En média, je vous mets Hélium de Sia, qui va parfaitement avec ce moment de tendresse 😘

Ce chapitre va très certainement vous plaire car il y a un rapprochement amoureux entre nos personnages :3

Alors n'hésitez pas à voter si vous trouvez cette relation mignonne et à commenter pour m'en faire part et on se retrouve samedi pour le chapitre 10 !

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Je me réveille en sursaut dans la nuit. Je suis en sueur après avoir fait un cauchemar de plus. Un homme et une femme plus grands que moi me tiennent la main avant que mon agresseur n’apparaisse.

Ils étaient blonds... Sûrement une représentation de mes parents provenant de mon imagination. Ils tenaient la main d'une petite fille. J'ignore si c'est un message ou si je deviens de plus en plus malade avec cette histoire mais j'en ai marre.

Je craque psychologiquement.

Je ne rêve jamais car les cauchemars remplissent mes nuits. Je suis ne plus l'ombre de moi-même. Je ne suis pas destiné à être heureux. Je suis condamné à vivre prisonnier de mon passé. Et j'entraîne Daeron dans ma chute.

—Tu as encore fait un cauchemar ?
— Daeron ?

Comme chaque nuit, il reste sur le fauteuil pour s'assurer que je ne cauchemarde pas les premières heures. J'ai du mal à respirer, je sens mes larmes monter dans mes yeux mais je serre des doigts pour ne pas m'effrondrer. Pas devant Daeron. Je ne veux pas qu'on me prenne par pitié.

— Tu as le droit de pleurer.

Même si je veux pleurer, je ne craque pas. Je n’arrive plus à pleurer. Les larmes ne servent à rien, je sais que mes pleurs ne feront pas avancer les choses alors je me retiens toujours.

Encore et encore. Je souffre terriblement.

— J’ai l'habitude de faire des cauchemars, tu sais ?
— Estel, pourquoi tu te braques systématiquement avec moi ?

Parce qu’il reste une bête. Un être qui m’est supérieur. Parce que j'ai peur de moi même. Combien de temps vais-je encore tenir avant de mourir de ma dépression ?

— Pardonne moi.

Quand je l'entends s'excuser, je m'en veux. Daeron n'a rien fait qui justifie de tels mots.

— De ne pas être humain. De ne pas pouvoir te réconforter comme je le pourrais, d'être impatient et de te désirer autant, m'avoue-t-il.

Lui pardonner ?  Comment pourrais-je lui en vouloir de m'aimer et de me désirer ? Il prend toujours soin de moi, s'oubliant lui même. Il s’en veut de ne pas être humain ? Je n'ai jamais pensé qu'il aurait été mieux de la même race que moi. Personne ne choisit son apparence, son statut et encore moins sa race. Il est ainsi et je l'aime comme ça.

— Je ne suis pas celui que tu espérais.

Par ma faute, il souffre. Il souffre de sa condition de bête. Pour la énième fois, il me présente des excuses injustifiées.

— Ce n’est pas toi ! Daeron tu n’as rien fait de mal ! Tu n'as pas le droit de t'excuser pour quelque chose que tu n'as pas commis !

Je serre les draps entre mes doigts. Je suis en colère après moi-même.

— Pourtant, tu le penses. Tout aurait été plus simple si nous étions de la même race.

Jamais je n'ai pensé une chose aussi horrible. J'ai malgré tout, accepté de l'épouser parce que j'en avais envie ! Parce que je ne voulais pas lutter contre lui. Parce que nous sommes des âmes sœurs !

— Daeron !  T-Tu es ce que tu es. D’accord, ce n’est pas correct de ma part de te faire autant souffrir mais pour autant, tu n’as rien fait de mal.

Il n’a pas choisi d’être une bête. Si j’en avais été une, j’aurais eu la force nécessaire de me débattre mais je suis un humain. Mon agression à fait que je rencontre Daeron à ce moment là. Mais de toute façon, nos routes de seraient croisées un jour. Le destin nous a mis sur le chemin de l’autre et maintenant, nous sommes inséparables comme un nœud.

— J’ai peur Daeron…

J’ai peur de me retrouver seul et de le perdre. J'ai peur de la nuit car je ne peux pas dormir sereinement.

— Dors ici, avec moi.
— Estel, tu...

Il semble perturbé par mes propos. Dans sa voix, il semble hésité mais il finit après réflexion par me rejoindre.

—Très bien. Si je peux apaiser tes tourments le temps d’une nuit alors je ferais le nécessaire.

Mon cœur s'emballe. Surtout quand nos corps se retrouvent aussi proche sous les draps. Ma tête est sur son bras et nos visages se frôlent jusqu’à ce que nos nez se touchent. Quand mon nez et son museau se touchent de façon si intime, c’est parce qu’un baiser est échangé. C’est notre manière à nous de nous embrasser. Plaquer mes lèvres contre sa gueule reste trop difficile pour moi pour l'instant. Même si ce n'est pas un véritable baiser à proprement parler, cela en a tout comme l'air. Car après tout, il est important d’embrasser son compagnon pour lui montrer notre amour et notre désir. Même si ces moments sont rares, ils me sont précieux. Car contre lui, je suis paix et sérénité.

Pour la première fois depuis longtemps, je peux rêver. Je peux dormir. Je ne souffre pas et me sens aussi léger qu'une plume.

HIS SOUL BONDOù les histoires vivent. Découvrez maintenant